Pape Diouf, maire de Bambey, proche de Idrissa Seck : « Nous sommes en négociations avec le Cpc, le G10, … »

Au lendemain de « l’acte de guerre » posé par Idrissa Seck, les commentaires vont bon train sur l’attitude de certains de ses proches qui sont tenaillés entre le marteau et l’enclume. Mais pour Pape Diouf le discours de l’ancien Premier ministre ne souffre d’aucune ambiguïté. En ce sens que ce dernier compte s’appuyer sur le Pds pour atteindre ses objectifs. L’ancien ministre de la Pêche justifie la candidature du maire de Thiès à la prochaine présidentielle. Mais se montre évasif sur l’identité des 11 partis d’opposition qui seraient derrière le maire de Thiès. Même prudence sur le niet poli de Bathilly, Niasse et Tanor à l’appel de Idy.

Réactions après la sortie de Idrissa Seck

Comme tous mes compatriotes, j’ai suivi la déclaration de l’ancien Premier ministre. Une sortie qui a le mérite d’édifier les Sénégalais sur un certain nombre de questions qu’ils se posaient depuis quelque temps. Vous savez que depuis sa sortie de prison, il y a eu beaucoup de rumeurs sur l’existence d’un «deal» entre lui et le président de la République. Il était donc du devoir de Idrissa Seck de clarifier les choses. Il a donné des informations qui peuvent édifier l’opinion sur le processus qui a mené à sa libération.

Candidature de Idy à la présidentielle 2007

Cela ne devrait pas surprendre les analystes qui suivent l’évolution de la situation. Idrissa Seck n’a jamais caché son ambition de demander les suffrages des Sénégalais pour diriger un jour ce pays. Ce n’était donc un secret pour personne. Il lui restait seulement à choisir le moment opportun pour annoncer solennellement sa volonté de briguer la magistrature suprême. Surtout avec tout ce qui s’est passé depuis deux ans, après sa sortie du gouvernement. Son arrestation, son incarcération et tout ce qu’il a subi ont évidemment joué sur sa détermination. En outre, comme tous les Sénégalais, Idrissa Seck a le droit de poser sa candidature à une élection présidentielle. J’ajoute qu’il nous (Ndlr : ses proches), a contacté avant de procéder à sa déclaration et nous sommes entièrement en phase avec lui.

Retour au Pds

Je crois que Idrissa Seck n’a pas évoqué l’idée d’une rupture avec le Pds. J’ai toujours dit que nous nous réclamons tous du Pds qui est notre parti, notre famille politique, notre patrimoine. Dans ce parti, nous comptons toujours des amis qui partagent nos convictions et nos ambitions. Je ne vois donc pas pourquoi nous ne continuerions pas à nous appuyer sur ces hommes et femmes pour atteindre nos objectifs. Mais je précise que si nous pouvons récupérer le Pds pour les atteindre, ce serait mieux.

Risque de fissures dans les rangs des partisans de l’ancien Pm

J’ai suivi les déclarations des Nguirane, Amy Collé et autres. Mais pour le moment, ils ne sont pas en contradiction avec ce que Idrissa Seck a dit. Ils sont toujours membres du Pds. Et l’ancien Premier ministre dit compter sur le Pds pour réaliser son projet. Ce qui veut dire qu’il n’y a ni rupture ni menace de fissures dans nos rangs.

En cas de confrontation Wade-Idy

Il est difficile de faire comme ça des a priori. Face à une situation concrète, nous ferons une analyse pour nous déterminer. Pour le moment Idrissa Seck a fait une déclaration disant sa volonté de s’appuyer sur le Pds. Nous attendons l’évolution des choses pour nous déterminer.

Les 11 partis d’opposition qui seraient derrière le maire de Thiès

Ce que je peux dire, c’est qu’il y a beaucoup de formations que nous avons contactées. Ne serait-ce que pour les informer davantage sur la déclaration de Idrissa Seck. Nous avons pris langue avec des partis d’opposition membres du Cpc, du G10 et d’autres partis situés en dehors de ces cadres. Je pense que dans l’avenir nous pourrons entamer des négociations dans l’éventualité de nouer des alliances. Mais il est trop tôt pour dire que Idrissa Seck s’est allié avec tel ou tel autre parti. D’autant plus qu’il tend la main à tout le monde, y compris le Pds. L’ancien Premier ministre a bien parlé de coalition, ce qui veut dire qu’il n’exclut personne.

Le niet de Bathily, Niasse et Tanor

Je pense que les partis politiques sont libres de se déterminer pour ou contre une chose. Souverainement, ils peuvent décider de s’allier avec qui ils veulent. Donc nous ne pouvons pas être surpris par une telle prise de position qui, pour le moment, ne ferme pas les portes de retrouvailles avec ces formations politiques.