PARTI DE LA REFORME - Situation scolaire avec la grève dans l’enseignement : Le dialogue, seul gage d’une sortie de crise

Le Parti de la réforme (Pr) a examiné, hier, lors de sa rencontre hebdomadaire, la situation sur le front social, caractérisé par la grève dans l’enseignement moyen et secondaire. Et c’est pour ensuite appeler au dialogue pour sauver le pays de la crise.

Le Parti de la réforme (Pr) appelle au dialogue. Hier, au sortir du Bureau politique de cette formation dans l’opposition, le porte-parole, Seydou Guèye, a défendu que le dialogue entre les différents acteurs de la vie politico-sociale du pays est le seul gage d’une sortie de crise. En effet, le Pr, après avoir examiné le front social marqué par la crise dans l’enseignement, les troubles dans la région de Matam où les populations ont défié les Forces de l’ordre après avoir incendié la maison du maire de la ville, estime qu’une discussion générale sur la situation du pays s’impose. M. Guèye parle de l’incertitude qui plane sur le Baccalauréat et le Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) comme une situation catastrophique qui risque d’avoir des répercussions sur la prochaine rentrée scolaire. Seulement, soutient-il, cette situation n’est pas inédite. Il rappelle qu’en 1980, une crise similaire avait ébranlé l’enseignement et, pourtant, c’est par le débat que les acteurs d’alors avaient réussi à organiser les états généraux de l’Education. M. Guèye se souvient que, à l’époque, Iba Der Thiam, Abdou Fall, entre autres membres du régime actuel, étaient acteurs du mouvement syndical. C’est pourquoi le parti de Abdourahim Agne croit savoir que ces mêmes personnes doivent arriver à organiser un dialogue serein pour sauver le secteur de l’Education.

Sur la corruption dans la magistrature, le Pr joue la carte de la prudence. Son porte-parole croit savoir que le Justice est une grande dame qu’il faut respecter. C’est la raison pour laquelle il préfère la laisser suivre son cours pour identifier et sanctionner les fautifs. Mais, dans tous les cas, le gouvernement a une grande part de responsabilité, trouve Seydou Guèye. En effet, argumente-t-il, «ce sont les gouvernants qui n’arrêtent pas de fragiliser les institutions».

Le processus électoral préoccupe le Pr qui refuse de croire que le gouvernement va organiser des élections libres et transparentes. Sous ce rapport, Seydou Guèye remarque qu’il n’y a pas encore de Code électoral défini, ni de loi et règlement qui organisent les prochains votes. D’ailleurs, les nombreux manquements et incidents relatifs aux inscriptions sur les listes électorales et sur le processus ne sont pas actes isolés et innocents, selon le Pr. Tout cela renforce la suspicion des camarades de Abdourahim Agne sur la volonté du pouvoir de frauder les élections.