Les partis politiques veulent une baisse du montant du cautionnement aux élections couplées de 2007. Au cours de la rencontre d’hier, jeudi 17 août au ministère de l’Intérieur, partis politiques et techniciens de la Direction générale des élections (Dge) ont échangé sur le cautionnement et les documents de propagande des partis politiques. Tandis que la majorité des partis présents optait pour une réduction de la caution pour participer, le représentant du ministre de l’Economie et des finances a estimé lui, qu’il faudrait plutôt l’augmenter.
Les partis politiques dans leur majorité sont pour une réduction du montant du cautionnement nécessaire pour la participation aux prochaines consultations couplées de 2007. La caution est la somme nécessaire et préalable au dépôt de tout dossier de candidature de chaque parti, candidat ou liste aussi bien pour les élections législatives que présidentielle. De la rencontre d’hier, jeudi 17 août qui regroupait les partis politiques et la Dge au ministère de l’Intérieur, qui avait pour objet de recueillir les propositions des formations politiques sur le cautionnement et sur les documents de propagande, s’est dégagée une tendance au sein des représentants de la classe politique pour une réduction du montant de la caution. Les partis, les plus jeunes, ont majoritairement défendu l’idée d’un cautionnement symbolique, afin que l’argent ne soit pas un facteur de blocage à la participation de leurs partis aux prochaines consultations électorales. Les partis d’opposition ont, aussi, soutenu la thèse. C’est dans cette optique que Mouhamed Bouna Seck, le représentant de l’Alliance des forces de progrès (Afp) a indiqué « qu’il est inconcevable dans une démocratie que la sélection se fasse par l’argent ». Et Osmane Badiane, le chargé des élections de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (Ld/Mpt) d’abonder dans le même sens. Selon lui, « il faut concilier deux exigences démocratiques : faire en sorte que chacun puisse voter et que chaque parti politique puisse participer aux élections ». Car affirme-t-il, « c’est ça aussi la vitalité de la démocratie ».
Toutefois, le Parti démocratique sénégalais (Pds) et certains de ses alliés parmi lesquels, Aj/Pads et le Prc de Samba Diouldé Thiam ont récusé les arguments qui vont dans le sens d’un cautionnement « symbolique ». Pour Ababacar Fall de Aj/Pads, « il faut trouver un juste milieu ». Le Prc de Samba Diouldé Thiam et le Parena optentplutôt pour une augmentation du montant de la caution. La position du Pds portée par Oumar Sarr, le ministre de l’Habitat veut « qu’il faille trouver le moyen de limiter les candidatures fantaisistes en augmentant de manière substantielle la caution ».
Par ailleurs le représentant du ministre de l’Economie et des finances a estimé « que le montant du cautionnement est faible et qu’il faudrait se rapprocher des montants fixés par le Gabon ». Qui sont de 30 millions pour la présidentielle et de 15 millions pour les législatives, avait rappelé auparavant, le Dge, Cheikh Guèye. Ce dernier a souligné que c’est la loi électorale qui oblige le ministère de l’Intérieur de consulter les partis politiques avant de prendre un arrêté qui fixe le montant définitif.
« Donc », affirme-t-il, « c’est une obligation de procédure et non de fond. Le ministre est libre de fixer la somme sur la base des propositions qui ont été faites ». Il a ensuite rappelé que le cautionnement était fixé à 6 millions de Fcfa pour l’élection présidentielle de 2000 et à 2 millions de Fcfa pour les législatives de 2001. Cheikh Guèye est revenu également sur l’autre objet de la rencontre à savoir les trois documents de propagande que sont que sont les affiches des programmes, celles des qui annoncent les réunions de partis et les documents des professions de foi. Au cours des débats les différents représentants de partis se sont abstenus de se prononcer sur ce thème. L’organisateur des élections en a déduit que les partis expriment ainsi le souhait que les techniciens de la Dge se chargent de la question, ce qui n’a pas soulevé d’objections. Il a, en outre rappelé que la caution est remboursable pour les partis qui obtiennent au moins un élu aux élections législatives et 5% à la présidentielle.
0 Commentaires
Participer à la Discussion