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Politique

Partis politiques : Quand « l’insurrection » s’instaure en règle !

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Partis politiques : Quand « l’insurrection » s’instaure en règle !
Choc des ambitions, divergences de vues sur des questions. Les partis politiques éprouvent de plus en plus de difficultés à faire respecter l’ordre et la discipline en interne.


Les principales formations politiques du Sénégal ont, depuis quelques temps, du mal à organiser leur communication et à parler d’une même voix. Même le Ps, considéré longtemps comme un cas d’école, en matière de discipline de parti, éprouve de plus en plus de difficultés à canaliser certains de ses membres. Si ce n’est pas le Mouvement des jeunesses pour la démocratie (Mjd) de Babacar Diop qui fait une échappée solitaire, au nez et à la barbe de l’instance dirigeante, ce sont les maires Bamba Fall et Idrissa Diallo qui s’illustrent à travers des critiques acerbes sur la gestion du Ps. Sans oublier la mairesse de Podor Me Aissata Tall Sall. Depuis le dernier Congrès qui a prolongé le bail du Secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, Me Aissata Tall fait des sorties publiques et pose des actes qui vont à l’encontre des positions officielles de sa formation politique. Récemment à l’Assemblée nationale, elle avait voté contre la loi sur le nombre de députés désormais requis pour former un groupe parlementaire (15), nonobstant le mot d’ordre de son groupe parlementaire « Bennoo Bokk Yaakaar et de son parti ». Elle n’était pas seule puisqu’il y avait, à ses côtés, d’autres camarades comme Idrissa Diallo et Aminata Diallo.  Des actes qui avaient été dénoncés par le député Cheikh Seck. «Seuls les militants indisciplinés ont voté contre cette proposition de loi qui n’est en rien antidémocratique », avait déploré le maire de Ndindy. Devant cette cacophonie,  le PS a récemment organisé un séminaire pour se doter d’une charte de communication. Avant, le porte-parole Abdoulaye Wilane avait mis en garde le Mouvement des jeunesses pour la démocratie suite à des sorties répétées contre le régime en place. Il avait rappelé que les seuls responsables habilités à porter la parole de sa formation sont le Secrétaire général et lui-même porte-parole. 


Au Pds, autre grande formation politique, la discipline de parti semble également mise à rude épreuve par les temps qui courent. On se rappelle la récente convocation de Modou Diagne Fada et d’autres responsables devant le Comité de discipline du parti pour avoir réclamé une restructuration de leur formation politique. A cela s’ajoutent les rapports peu amicaux entre la député Fatou Thiam et le Coordonnateur national Oumar Sarr ou encore entre Fatou Thiam et le Secrétaire général de l’Ujtl Toussaint Manga. Ces derniers s’épanchent souvent sur la presse pour régler leurs comptes. Au grand dam de l’instance du parti mais aussi de « la seule constante », le Secrétaire général national Abdoulaye Wade. 


A l’Afp, la direction a dû opter pour une solution radicale en excluant purement et simplement El Hadj Malick Gackou et Cie suite à leur fronde. Un signal fort pour rappeler leur attachement à la discipline de parti et dissuader toute velléité de dissidence.


A « Rewmi », c’est Omar Sarr qui réclame, depuis quelques temps, le départ du leader Idrissa Seck. Le député de Diourbel avait, pendant 9 mois, mis en veilleuse ses activités dans son parti, à cause de divergences de vues profondes avec son mentor. A l’Assemblée, il fut également accusé d’avoir empêché à « Rewmi » de former un groupe parlementaire pour n’avoir pas suivi une consigne de sa formation.


La discipline de parti ne se porte pas mieux à l’Alliance pour la République, le parti au pouvoir.  Ils sont nombreux, les responsables apéristes à avoir des divergences sur des sujets politiques. Par exemple, sur le mandat présidentiel, les points de vue divergent. Si Macky Sall, le chef du parti réitère son engagement à réduire son mandat de 7 à 5 ans, Moustapha Cissé Lô soutient le contraire en rabâchant que le chef de l’Etat a été élu pour 7 ans et qu’il ne s’est concerté avec personne.


En tout cas, la discipline au sein des partis politiques est aujourd’hui plus que jamais un sujet à débat avec les récents événements dans le champ politique : frondes, défiance à l’égard du leader et parfois scission  pose la nécessité d’analyser la discipline dans les rangs et sur la nouvelle posture que doit adopter les partis politiques. 


Libérer les forces pour mettre fin à la cacophonie


Selon Mame Less Camara, analyste politique et enseignant au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), le parti politique ne peut plus fonctionner comme à l’ancienne méthode, selon le modèle soviétique  dans « ses raideurs, son centralisme démocratique ». « Le modèle soviétique du parti avec un comité central, un bureau politique, etc., avec une seule voix qui est celle du chef ne marche plus », dit-il. A son avis, les partis doivent se remanier en profondeur. « Le leadership ne peut plus être unique, confiné dans une seule personnalité à l’intérieur d’un parti. Il faut également distribuer les rôles et libérer les forces pour qu’elles pensent les uns avec les autres, les uns contre les autres, avance-t-il. De cette manière, le parti peut dégager une bonne dynamique parce que la position de leader peut être remise en cause à tout moment par une pensée plus reluisante, plus attachante, plus attrayante. Mais si l’on veut avoir des leaders inamovibles, ils étouffent le parti et les volontés en son sein. Cela crée un désordre. Il faut, à l’intérieur du parti, que les groupes qui ont des affinités entre eux puissent se rencontrer et s’organiser pour être porteurs d’un point de vue qui peut être celui du leader ou différent de celui-ci. Il faut ouvrir la compétition au sein des partis », affirme Mame Less Camara. Cette analyse emporte l’adhésion de Moustapha Lô du Parti démocratique sénégalais. « Les membres d’un parti politique cherchent à s'imposer comme représentants d'une population et porteurs d'un projet de société. Ils doivent donc travailler à faire partager la justesse de leurs vues, à convaincre de la valeur de leurs programmes et de leurs objectifs », estime-t-il, en soulignant que les partis politiques partagent le champ politique avec d'autres acteurs ou organisations. 


Le but d’un parti politique étant la conquête et l'exercice du pouvoir, Moustapha Lô souligne que les formations politiques sont à la fois des machines électorales, des arènes de débat et des agents de socialisation.  « C’est cette nécessité de débattre à l’interne qui dicte l’obligation de laisser libre court aux idées des uns et des autres. Chacun est libre de prendre position et de faire savoir, sans pour autant enfreindre les règles de discipline établies au sein de l’organisation », affirme-t-il. Peut-être, c’est la voie du salut pour mettre un terme à la cacophonie qui brouille le message des partis politiques.


5 Commentaires

  1. Auteur

    Jim

    En Août, 2015 (23:11 PM)
    j avais prevu l election de macky en 2012 et aujourd hui je pense que le futur president de la republique sera Ousmane seye , car celui ci apres avoir été le dernier a quitter le capitaine alors que le bateau coulait en 2012 , se rapproche , a nouveau , depuis quelques temps de Wade!!!!!!entre voyoux AUX GANTS BLANCS SALES!!!!!!!!......alors senegalais soyez vigilants!!!!.... :angle:  :jumpy2:  :jumpy2:  :sunugaal:  :sunugaal: 
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  2. Auteur

    Galsen 221

    En Août, 2015 (23:59 PM)
    Khalifa Sall président de la république une Demande Sociale  :sunugaal:   :fbmus:   :thumbs_up: 
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    Auteur

    Anti-wéteigne

    En Août, 2015 (06:21 AM)
    Alhamdoulillah

    Des années durant, un tout petit groupe, animé de la passion du Sénégal, conscient de la sacralité de notre commun vouloir de vie commune, et de sa sauvegarde, sans être composé de geek, s'est interrogé sur la récurrence de propos particulièrement discourtois, orduriers, couvrant d'injures sans distinction les femmes d'Etat (dernièrement Aida Mbodj, Mimi Touré, La P. Dame, Nafissatou Diop Cissé, Aida Ndiongue, Hélène Tine) les hommes publics (Tous les chefs de partis sans distinction et les têtes de pont de la Société Civile) les religieux (Les Khalifes Généraux), alimentant à la tronçonneuse des disputes en faisant croire aux uns, dans chaque parti politique, que ce sont les autres qui les couvraient d'insultes. Ou instillant dans le thread que ce sont les Tidianes qui injuriaient les mourides ou les chrétiens les musulmans ou vice versa.

    Toutes les pistes ont mené à une même et seule engeance. Cette créature qui sert le mal apprendra que Dieu SWT a promis le triomphe au bien. Que les chemins de la spiritualité constituent le Royaume du Bien par excellence. Et que surtout "Sénégal bène boppe là".

    Pris(e) à la gorge, démasqué(e), M. L'Assistante de Direction dont le dernier mail reçu remonte à quelques semaines, reparaît sous un nom de scène pour répondre des interpellations qui lui sont adressées dans ses moules abjectes, infectes, de

    Peulhs: se nommant ainsi il chante Monsieur le Président de la République en prenant soin d'insulter les familles religieuses (son axe à lui de tous les maux). Manière de vouer aux gémonies toute une communauté et un chef d'Etat.

    Osez: pour insulter la communauté chrétienne et traîner dans la boue les prélats et jusqu'au Chef de l'Eglise Universelle, le Souverain Pontife.

    Mame Diarra: un nom vénérable et porteur d'une symbolique pour beaucoup de sénégalais de toutes communautés, là encore pour offenser insulter la foi d'hommes et de femmes, en défendant sous cette appellation l'homosexualité et toutes sortes de perversions. Se réjouissant même de la mort de chefs religieux.

    Satan, le seul nom qui sied véritablement à la nature et à la culture de cet individu aux vices et aux penchants indicibles.

    Bounkhatab, Momo, et quelques autres dont nous parlerons. Dans l'anonymat M. L'Assistante de Direction a posté dernièrement une porcherie incestueuse et pédophilie. Les suites judiciaires que cet échange ne peut manquer de produire démontreront qui est le monstre de mensonges et de médisances.

    Pour civiliser et rendre productif en termes intellectuels le web sénégalais, et surtout Seneweb dont l'édito introduisant la nouvelle formule est une promesse et un espoir, prenons tous le temps d'opposer avec véhémence une résistance farouche aux wéteignes qui se nourrissent du sang des vivants et des charognards qui font des morts un banquet.

    Laa takhezane inallaha mahana. (n'ayez pas peur, Dieu Est avec nous)
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    Auteur

    Anonyme

    En Août, 2015 (12:43 PM)
    Monsieur le président je vous encourage pour que le sénégal soit un Etat de Droit et pour que cela soit avéré il faut que Barth DIAZ réponde de ses actes  :sunugaal:   :sunugaal:   :sunugaal:   :sunugaal:   :sunugaal:   :sunugaal:   :sunugaal: 

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    Auteur

    Anonyme

    En Août, 2015 (18:01 PM)
    SEneweb, ayez l'honneteté et l'éthique de mettre le nom du Soleil, journal d'où vous avez piqué l'article. C'est honteux ce que vous faites.
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