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Politique

Partis rendre visite à Barthélémy DIAS : La Raddho et Amnesty éconduits par la police

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Partis rendre visite à Barthélémy DIAS : La Raddho et Amnesty éconduits par la police
En l'état actuel de la procédure, le fils de Jean-Paul Dias, Barthélémy, ne peut que compter sur la magnanimité des autorités policières, toutefois intraitables. Mais il en aurait été autrement si le Sénégal s'était conformé au protocole optionnel de la convention internationale sur la torture.

Preuve, s'il en est encore, que la police et la chancellerie sont très remontées contre les Dias, elles ont éconduit, hier, dans l'après-midi, la délégation dépêchée par la Rencontre africaine pour les droits de l'homme (Raddho) à la police du Port s'enquérir des conditions de détention de Barthélémy Dias dont s'inquiétaient ses amis de ‘Convergence socialiste’. Un refus de visite qui semble étonner l'organisation d'Alioune Tine, au contraire de son homologue d'Amnesty International qui a préféré prendre acte de cet exercice impitoyable des pouvoirs légaux des limiers.

Les premiers délais de 48 heures de garde à vue de Barthalémy Dias n'étant, jusqu'à hier, pas épuisés (le décompte commençant le vendredi après 19 h où il a été officiellement convoqué par la Dic, certainement pour l'épingler tout le week-end), les défenseurs des Droits de l'homme ne pouvaient, en effet, que compter sur la bienveillance des autorités policières pour accéder au fils de Jean-Paul Dias dont la procédure de poursuite relève de la flagrance. Or, en flagrant délit, seuls des impératifs d'ordre médical peuvent tempérer les pouvoirs exorbitants des enquêteurs, le mis en cause ayant droit à la visite d'un médecin de son choix, lorsque l'expert n'est pas tout bonnement réquisitionné par l'autorité. En dehors de cette exception médico-humanitaire, aucune autre visite n'est permise, fut-elle celle de l'avocat-conseil qui ne peut lui aussi entrer scène qu'à l'issue des premières 48 heures de garde à vue, que celle-ci soit prorogée ou pas.

Cette situation bien rude pour les droits de la défense aurait pourtant pu être corrigée si le Sénégal, partie au protocole optionnel de la Convention internationale sur la torture de 1984, avait tiré les conséquences pratiques de son engagement. Ce texte protecteur de la personne contre tout abus et bavure policiers nécessite ; pour le déploiement de son efficience; le dépôt des instruments de ratification à même de permettre la mise sur pied de la commission de visite opérationnelles à toutes les étapes de la procédure. Malheureusement, le Sénégal est sur ce plan face à ses responsabilités. Comme dans l'affaire Habré.



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