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Politique

PDS RUFISQUE, CARNAVAL DE «RIO» DE LA VIOLENCE / AMBIANCE - Le Taakoussanou Abdoulaye Wade tourne à l’affrontement : Folie… libérale

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PDS RUFISQUE, CARNAVAL DE «RIO» DE LA VIOLENCE / AMBIANCE - Le Taakoussanou Abdoulaye Wade tourne à l’affrontement : Folie… libérale

La manifestation dénommée Taakousanou Abdoulaye Wade ne s’est pas tenue, hier, à Rufisque. La loi des milices et des nervis a pris le pas sur la «fraternité» libérale. Toutes armes brandies, les «bleus» de la vieille ville étaient décidés à s’affronter. Cela, malgré la forte mobilisation des organisateurs et des invités.

Pour sauver leur vie, le jeu des femmes assises sur la tribune en valait la chandelle. Emmitouflées dans leurs grands boubous, les dames libérales se jettent par terre pour se soustraire du labyrinthe des nervis. Qu’importe le mode d’atterrissage, l’essentiel, pour elles, est de rester saines et sauves. A ce moment, les esprits se sont chauffés et la passion prend le dessus sur la raison. C’est le sauve-qui-peut. Les armes font leur apparition. Gourdins, sabres et pistolets sont exhibés. Sous l’œil des forces de l’ordre, dépassées par les évènements. Il a fallu quelques secondes pour que les lieux se vident d’une partie de ses occupants.

C’est à ce moment que les milices entrent en action. Chaque milice redouble d’ardeur pour protéger son «employeur occasionnel» de la furie des nervis de son adversaire. L’adversité est visible et l’envie de faire mal manifeste. Du côté du mur de la mairie de l’Ouest, les responsables, Seydou Diouf, Mamaya Sène et Daouda Niang, sont encerclés par des jeunes surexcités, pendant que Alioune Mar déambule allègrement avec sa meute de lutteurs. Comme dans un combat de lutte, les états-majors animent, à leur façon, la scène, et chacun est déterminé à montrer sa puissance. Sa force de mobilisation. Comme un seul homme, la foule se rue vers les issues de secours. Quelques militants plus courageux scandent les noms de leurs responsables et aucun groupe ne veut rester en rade. C’est le moment choisi par Omar Faye, désormais ex-conseiller en communication de Ndiawar Touré, pour faire son apparition. Sous une forte escorte, il lève la main en signe de victoire. Un geste qui dope ses inconditionnels : «Rijaal ! Rijaal !», crient-ils à tue-tête.

La tension monte d’un cran au moment où les milices se rapprochent. L’électricité est dans l’air. Les cordons de sécurité dressés autour des responsables se consolident. Le face-à-face et l’affrontement devienent inévitables. Le pire est évité à l’arrivée de Awa Diop, responsable libérale. Dans son cortège, se trouve le véhicule de Ndiawar Touré. Les esprits s’échauffent. Les hommes du maire dressent un cordon de sécurité long de plusieurs mètres pour lui frayer un passage, mais c’est sans compter avec la forte détermination des autres groupes de lui rendre la tâche difficile. Sans se soucier des menaces brandies çà et là, Awa Diop se tient debout dans sa 4x4 et lève ses bras. La foule dispersée accourt. Mme Diop se dirige vers la tribune où elle prend place. Elle est suivie par les autres leaders toujours surveillés de près par leurs hommes prêts à tout. Le maire de la ville ne se prive pas de saluer ses militants d’un signe de la main. Les tam-tams retentissent et les applaudissements fusent de toutes parts. La réplique est assurée par les militants de Mamaya Sène, de Seydou Diouf et Alioune Mar. L’animation reprend son droit. Sans toutefois atteindre son apothéose.

L’installation des leaders dans la tribune déclenche les hostilités ; chaque milice voulant positionner son employeur au-devant de la tribune. Ainsi survient le clash. Les armes blanches se frottent et les milices se regardent en chiens de faïence. C’est, de nouveau, le sauve-qui-peut. La bâche subit la loi des sabres et autres couteaux. C’est la débandade. Les jeunes s’activent pour extraire leurs leaders de la fournaise. Les chaises volent sur les têtes. Les fers qui soutiennent la tribune sont démontés pour servir d’armes. Le véhicule de la police se retire doucement, laissant derrière lui une atmosphère tendue et invivable. Soudain, les choses se calment. Les véhicules des états-majors sont encerclés et en route pour le retour. Chaque groupe scandant le nom de son responsable. Criant victoire. La manifestation prend fin. Sans avoir commencé.



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