A la place de l’Obélisque, devenue la tribune du Mouvement du 23-Juin (M-23) et théâtre de nombreuses manifestations politiques, les candidats à l’élection présidentielle du 26 février oublient les priorités des riverains, qui tendent l’oreille pour surtout entendre parler de baisse des prix des denrées de première nécessité.
’’Je n’ai pas encore entendu un candidat dire qu’il va diminuer très rapidement les prix de l’huile et du riz’’, déclare un mécanicien rencontré sur les lieux, vendredi matin.
Sur cette place où le M-23 a l’habitude de tenir ses rassemblements pour s’opposer à la candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle, un véhicule rempli d’éléments du Groupement mobile d’intervention (GMI), la police anti-émeutes, fait désormais partie du décor.
L’ambiance est ryhmée par les va-et-vient incessants de piétons et de véhicules. Dans les moindres coins et recoins de la place, un seul sujet sur toutes les lèvres : la camapagne électorale.
Mais, s’ils en font un sujet de conversation, riverains et tenants de petits commerces restent encore sur leur faim quand il s’agit de la réduction des prix des denrées de première nécessité.
Seul un discours allant dans ce sens - baisse des prix de ces denrées - ‘’peut retenir’’ son attention, selon le mécanicien, grand de taille et vêtu d’un caftan blanc. Il s’attendait, confie-t-il, à ce que les candidats apportent des solutions à la cherté du loyer à Dakar et au chômage des jeunes.
A. B., âgé d’environ 40 ans, suit de très près la campagne électorale. ‘’Je suis les temps d’antenne des candidats à la RTS (Radio-Télévision sénégalaise) tous les jours, parce que c’est cela l’actualité’’, déclare-t-il.
‘’Mais, je n’ai pas entendu, depuis le démarrage de la campagne électorale il y a une semaine, un candidat dire qu’il va faire quelque chose pour donner du travail aux jeunes. Ils (les candidats) ne font que critiquer le président sortant Abdoulaye Wade, alors que celui-là a déjà fait ses preuves’’, se désole-t-il.
Ici, la baisse des prix des denrées de première intéresse plus d’un. ‘’Le sac de riz coûte presque 20.000 francs CFA. Une vendeuse de cacahuètes comme moi ne peut pas l’acheter’’, proteste une veuve qui fait part de son ’’découragement’’.
‘’Je veux même que l’actuel président reste, car avec lui, on saura à quoi s’en tenir’’, ajoute-t-elle, visiblement mécontente des autres candidats. ‘’Ils doivent nous dire clairement ce qu’ils comptent faire pour réduire le chômage. Aucun de mes enfants ne travaille actuellement.’’
La baisse du prix de l’électricité est aussi une préoccupation chez les riverains de la place de l’Obélisque, dont cette habitante de Colobane, trouvée devant un arrêt-bus : ‘’C’est cher. On dirait qu’à chaque bimestre, la facture grimpe. C’est étonnant.’’
Pour Barry, un vendeur de motos, l’opposition n’est pas meilleure qu’Abdoulaye Wade, le président sortant et candidat à la présidentielle. ‘’Ils sont tous pareils. Je crois que même si quelqu’un d’entre eux gagne, il ne fera pas grand-chose pour le pays’’, se désole Barry.
‘’Macky Sall et Idrissa Seck étaient tous dans le Parti démocratique sénégalais (PDS). Je pense donc qu’ils sont tous comme Wade’’, déclare le jeune homme, qui dit être ’’excédé’’ par les manifestations du M-23 à la place de l’Obélisque.
‘’Cela nous empêchait de travailler. On fermait tout simplement nos magasins, de peur de voir la manifestation déborder’’, raconte-t-il, soulignant que ’’Wade est en train de battre campagne au moment où les opposants sont toujours en train de critiquer sa candidature’’.
‘’Nous voulons que les taxes douanières au Port autonome de Dakar soient revues à la baisse. Nous payons beaucoup pour faire sortir nos conteneurs. Nous ne gagnons plus grand-chose’’, plaide Barry.
Mais à la place de l’Obélisque, les préoccupations varient selon l’activité de chacun. Ce vendeur de café-Touba, dont la table se trouve presque sur la chaussée, souhaite que le gouvernement trouve un site dédié aux marchands ambulants. Ces derniers sont, dit-il, ‘’fatigués d’être traqués partout dans la ville’’.
Bien qu’elle passionne certains, la campagne électorale laisse de marbre d’autres citoyens. ‘’Cela ne m’intéresse pas. C’est un éternel recommencement. Je ne fais pas confiance à ces hommes politiques’’, lance Daouda Diallo, un vendeur de fruits.
9 Commentaires
Max
En Février, 2012 (18:42 PM)si les dirigeants le font pour tromper l'opinion, ce n'est pas du tout réussi! et si ces genres d'institutions ont perdu de leur superbe, qu'elles le disent!
et cela prouve à quel point l'horizon est bouché pour les jeunes et que le salut ne vient plus d'ou il venait: la fonction de publique! comme ça, comment les politiciens arriveront à nous faire croire que le futur ne sera pas marqué par un chômage de masse!
Wax_deug
En Février, 2012 (18:43 PM)Wadefuori
En Février, 2012 (18:44 PM)-IBA DER THIAM DE ABDOO GNOU DOY/
-OUSMANE NGOM QUI L'AVAIT TRAHI ET INSULTE POUR DIOUF/
-AIDA MBODJI QUI LE SURNOMA FANTOMAS/
-DJIBO KA-SERIGNE MBACKE NDIAYE.ABDOULAYE MAKHTAR DIOP-ALASSANE DALY NDIAYE-ADAMA SALL-...ETC---ETC..
PARCE QUE POUR VOLER ET FAIRE CE QUIL VEUT DU SENEGAL, WADE A BESOIN DE MALFRATS QUI AURONT A COEUR PLUS LEURS INTERETS PERSONNELS QU'AUTRES CHOSES......ET EN ATTENDANT ILS FONT LA FETE SUR LE DOS DU PEUPLE......SEUL UN SOULEVEMENT POURRA NOUS SAUVER DE SES SERPENTS.
H80
En Février, 2012 (18:44 PM)« C’est après de très longs débats que nous avons constaté qu’il n’y a pas eu de désistement d’un candidat au profit de l’autre. À partir de ce moment, il fallait que Bennoo se prononce sur la manière de résoudre cette question », a expliqué à la presse Pape Demba Sy, porte-parole du jour. À l’image d’Amath Dansokho, favorable à Moustapha Niasse, les membres de la coalition se refusent à parler d’un échec et dédramatisent la situation. « C’est Moustapha Niasse qui a été choisi par la majorité de Bennoo. Mais, nous sommes sûrs qu’en allant même séparés nous travaillerons de telle manière que l’esprit de concertation et de convivialité va prévaloir, assure le président d’honneur du Parti de l’indépendance et du travail (PIT). Nous ferons tout pour que toutes les forces convergent. L’esprit unitaire reste, ce sont juste les modalités qui ont changé. » « On n’a pas réussi à avoir un consensus sur un candidat. On a constaté l’existence de fait de deux candidats, observe pour sa part l’écologiste Ali Haïdar, un proche de Tanor. Nous avons refusé de voter parce que, à Bennoo, il n’y a jamais eu de vote. Que vaut la voix de certains petits partis par rapport à d’autres comme le PS ? »
La fin de Bennoo ?
Interrogé plus tard dans la soirée par la Radio Futurs Médias (RFM), Ousmane Tanor Dieng a dénoncé un « coup de force » orchestré par Moustapha Niasse. « Je me considère comme le candidat de l’unité et du rassemblement de Bennoo Siggil Senegaal », a-t-il affirmé avant de poursuivre : « Bennoo Siggil Senegaal n’a pas désigné Moustapha Niasse comme son candidat officiel. La procédure de désignation est illégale. On n’a jamais voté à Bennoo, la plupart de nos décisions se faisaient par consensus. » L’esprit unitaire vanté par Amath Dansokho a du plomb dans l’aile. De son côté, Moustapha Niasse a souhaité écarter « toute polémique » et a affirmé vouloir « se mettre rapidement au travail ».
Ce matin, la presse sénégalaise n’est pas tendre avec l’opposition. « Bennoo se saborde », titre ainsi le Quotidien. « Bennoo ‘’vote’’ Niasse, Tanor prend le ‘’maquis’’ », lui répond Sud Quotidien. Redouté par nombre d’observateurs, le scénario du pire est donc arrivé. L’échec de Bennoo est patent. L’opposition historique partira aux urnes en rangs dispersés le 26 février prochain et pourrait être réduite à jouer les seconds rôles… « Niasse est un leader sans parti, le PS un parti sans leader », confiait une consoeur avant que le verdict ne tombe. Ajouter à cela, une rivalité tenace entre les deux anciens barons socialistes et vous comprendrez pourquoi l’équation était insoluble. Après plusieurs mois de conciliabules, de réunions marathon, de tête-à-tête, de reports et de médiations, dont celle entreprise la semaine dernière par Amadou Makhtar Mbow, ancien directeur général de l’Unesco et président des Assises nationales appelé à la rescousse, rien n’y a fait. Les positions de Tanor et de Niasse étaient inconciliables. Le clash inéluctable. Socialistes et progressistes se disputeront les suffrages des Sénégalais le 26 février prochain. La farce avait assez duré. Les sympathisants de Bennoo ne savent pas s’ils doivent en rire ou en pleurer.
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La Vie Est Chére
En Février, 2012 (18:46 PM)Fx18-fbmb
En Février, 2012 (18:50 PM)Xalisss
En Février, 2012 (19:03 PM)K
En Février, 2012 (19:04 PM)Anatole
En Février, 2012 (19:47 PM)Pensez-y !
Refuser cette mascarade de pourris c'est s'abstenir massivement.
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