48 heures après sa libération, Jean-Paul Dias était, hier, dans une famille religieuse pour demander la libération de son fils. Il a saisi l’occasion pour dire aussi sa position sur la gestion du code électoral et le projet de supprimer le quart bloquant.
A Thierno Hamidou Tall, M. Dias a sollicité des prières pour l’élargissement de son fils, Barthélemy Dias, détenu dans la prison de Tambacounda. M. Dias est convaincu que Dieu entend les prières de ce marabout de la lignée de Seydou Nourou Tall. Pour la petite anecdote, rapporte Dias-père, sous la surveillance de Abbé Jacques Seck qui a pris part à la visite, Thierno Hamidou a prié pour lui la veille de sa libération. D’après lui, qui n’avait pas demandé une liberté provisoire, «l’explication de sa libération inattendue et non demandée est à trouver dans les prières du marabout». C’est pourquoi il tenait à venir solliciter, de nouveau, des prières pour son fils. Ce que le marabout a accepté et a fait sur-le-champ, avant «d’espérer» que la libération de Barthélemy est éminente. En attendant, chez les Dias, on croise les doigts et on dit : «Amen».
Ceux qui défendent la suppression du 2e tour aux élections présidentielles trouveront Jean-Paul Dias sur leur chemin. 48 heures après sa libération, alors que le leader du Bloc des centristes gaïndés était en visite chez Thierno Hamidou Tall, il a exprimé son opposition à toute modification du code électoral. En effet, en répondant à son hôte qui milite pour un climat politique apaisé, M. Dias a exhorté les tenants du pouvoir à respecter le calendrier républicain. «Il ne faut pas que ceux qui dirigent l’appareil d’Etat modifient le jeu pendant le jeu. Il faut qu’on respecte le code électoral ! Il faut qu’on respecte la Constitution et qu’il y ait la transparence dans les élections.» Jean-Paul Dias martèle, pour annoncer sa détermination à faire face toute modification sur le code électoral : «Tous ceux qui parlent de suppression du deuxième tour doivent cesser d’en parler. Nous ne l’accepterons pas !» Pour lui, les conditions d’un climat politique apaisé ne sont pas facilitées par le gouvernement en place. Très remonté contre l’enquête sur sa nationalité, il souligne qu’il a les documents qui attestent que la Division des investigations criminelles fouinait sur son identité. Tout cela n’encourage pas la paix sociale. «Il faut qu’on cesse de poursuivre les hommes politiques, pour un oui ou un non», a-t-il déclaré.
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