POUR PROTESTER CONTRE LA CHERTÉ DU COÛT DE LA VIE : Le Pit sonne la révolte

L’heure de la révolte, de la résistance a sonné. Telle est la conviction du bureau politique de Parti de l’indépendance et du travail (Pit) consignée dans un communiqué reçu hier, mardi. Lors de la réunion de cette instance dimanche 11 novembre les responsables du Pit ont fustigé la gestion du régime libéral avant de proposer une résistance populaire. 

« Il faut mettre fin à cette politique ruineuse pour nos faibles ressources, néfaste pour le développement du Sénégal. C’est ainsi que notre parti a mis à nu les options antidémocratiques de Wade, l’incurie de son régime dont l’augmentation scandaleuse des prix des denrées de première nécessité qui touche les plus démunis, continue de s’accompagner, dans les fantasmes de Wade, de provocations continues pour tester les Sénégalais », ont estimé les membres du bureau politique du Parti de l’indépendance et du travail (Pit). Selon eux, « la seule voie de salut, à même, dans un premier temps, de sortir le pays de l’impasse dans laquelle l’a engagé Abdoulaye Wade, est de proposer aux Sénégalais, le mot d’ordre de « Fippu jotna » qui signifie en français « c’est l’heure de la résistance ».

Le bureau politique a, ainsi, engagé les Sénégalais à matérialiser le « Fippu jotna » a résister et à s’organiser contre la hausse des prix, la cherté insoutenable du coût de la vie, le train de vie dispendieux du régime dont la création scandaleuse du Sénat n’est qu’une illustration. Les structures du parti accompagneront ce processus à tous les niveaux.

De même, le bureau politique exhorte le parti à soutenir la marche du 21 novembre des centrales syndicales en riposte à la politique antisociale du gouvernement. Il a, aussi, tenu à faire savoir qu’il soutient totalement les initiatives de résistances du mouvement syndical contre la dégradation de la situation sociale des travailleurs et s’est, en outre, félicité de l’unité d’action des centrales syndicales et les incitent à refuser toute tentative de division. « Les récentes mesures de ponction des salaires des fonctionnaires déjà éprouvés et les ridicules 19 mesures du ministre du commerce sont renvoyées à Wade comme un boomerang. La mise en branle du Parti-Etat dont se sert Wade et qu’il entend pérenniser, en proie à des convulsions internes et des querelles de positionnement, doit être combattue sans concession, de même que la complicité active de certains chefs religieux », ont souligné les membres du bureau politique.

Les camarades d’Amath Dansokho ne se sont pas limités en si bon chemin. Ils ont indiqué que « sept ans de régime ultra présidentialiste ont fini de convaincre les plus sceptiques qu’Abdoulaye Wade n’a tiré aucune leçon de l’échec de ses différentes stratégies prétendument capables de faire du Sénégal un pays émergent. Les investisseurs se font toujours attendre, compte tenu du climat délétère qui règne dans l’administration publique où la pratique des commissions est érigée en règle. Abdoulaye Wade a, par ailleurs, démantelé tous les secteurs porteurs de croissance dont la pêche, le tourisme, l’agriculture ».