En effet, il se dit que si Wade a tendu la main à Idrissa Seck, c'est qu'il s'est rendu compte que le Pds actuel ne peut pas lui faire gagner des élections. Aussi, a-t-il découvert que sur le plan éthique et moral, Idrissa Seck n'était pas le pire exemple. Les nombreux scandales qui ont secoué la République depuis le départ de l'ancien Premier ministre de la Primature sont éloquents. Ce qui aurait fondé Wade à croire qu'au palais présidentiel comme dans le gouvernement, bon nombre de ses collaborateurs sont mus par leurs intérêts personnels. Et les bourdes ne se comptent plus comme lorsqu'un proche du chef de l'Etat accepte la présence d'un journaliste lors de l'audience de confrontation entre Madiambal Diagne et le ministre de l'Environnement, Thierno Lô, à propos d'une polémique autour de 200 millions de francs Cfa.
Depuis l'annonce par Wade du retour d'Idrissa Seck au Pds, c'est le branle-bas dans les rangs du parti du chef de l'Etat et dans le gouvernement. Les libéraux qui avaient combattu l'ancien Premier ministre multiplient les manœuvres pour saper la réconciliation ou, à tout le moins, sauver leurs têtes. Ils multiplient les opérations de charme, qui en réitérant ostensiblement leur fidélité à Wade qui en recrutant des militants, pour attirer leur regard du Pape du Sopi.
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