Ce n’est pas la première fois ni encore la deuxième fois que la quasi-totalité des prédictions des saltigués soient vérifiées. Lors des dernières séances de « Khoyes », annuellement organisées au centre traditionnel de Malango, les saltigués détenteurs des sciences endogènes avaient prédit la disparition d’éminentes personnalités du Sénégal. Le docteur tradipraticien Erick Gbdossou par ailleurs directeur du centre Malango a analysé avec humilité le malheur qui a récemment frappé le Sénégal. Selon toujours M. Gbdossou, les conclusions issues de leur conclave du week end dernier ont fait état d’une victoire du président Wade à la présidentielle, malgré des turbulences électorales maîtrisables.
Déjà en 1988, les saltigués prédisaient le conflit Sénégalo- Mauritanien. Les rapports qui étaient faits à tous les niveaux ainsi que les sacrifices ordonnés par les féticheurs pour éviter la crise étaient tombés dans des oreilles de sourds, et «ce qui devait arriver, arriva !» rappelle Dr. Gbdossou. Ce fut également les cas du naufrage du bateau «le Joola» aux pertes en vies humaines incommensurables, et celui des criquets pèlerins dont les mesures d’avant-garde prises par les saltigués «ont causé le suicide des sauterelles à la mer» révèle le tradipraticien qui se félicite de cet engagement qui a sauvé le Sénégal de la famine. Durant le mois de janvier courant, notre pays a vu quelques uns de ses fils quitter ce bas monde. Il s’agit notamment du juge Kéba Mbaye, du marabout de la famille Omarienne Thierno Mountaga Tall, celui de Mbour Thierno Amadou Barro, du prélat de Ziguinchor Abbé Augustin Diamacoune Senghor et de la grande cantatrice Adjia Mbana Diop. Des évènements malheureux en série, antérieurement prédits par les «Khoyes» l’année dernière, et qui «se sont vérifiés» fait noter M. Gbdossou. Pour le responsable du centre de Malango, l’enseignement qu’il faut en tirer est que «la science conventionnelle, tout comme la formation dispensée à l’université sont bonnes, mais insuffisantes». Selon lui, celles-ci recèlent des carences pour encadrer et gérer les problèmes socioculturels de l’Afrique et singulièrement du Sénégal. Le docteur Erick Gbdossou raconte qu’autrefois «aucun responsable de société, un père de famille, encore moins un Roi, n’osait prendre une quelconque décision sans au préalable consulter les saltigués». A l’en croire, «Dieu aurait donné un savoir à ces maîtres de la science endogène qui détiennent par devers eux la lumière devant éclairer le chemin des aveugles que sont les hommes ordinaires». A ce titre, appel est lancé aux responsables de tous bords, particulièrement les politiques afin qu’ils prennent en compte ce savoir en toute humilité et l’utiliser dans le cadre de la gestion de la cité.
M. Gbdossou fait savoir qu’il n’y a pas seulement que les savoirs endogènes à réhabiliter. Il y’en aurait selon lui d’autres «des sciences méconnues ou négligées qui peuvent contribuer au développement endogène et durable du pays, voire même du continent». Avec cette horde de décès enregistrés ces derniers temps au Sénégal, le tradipraticien pense, que «ce n’est pas une malédiction divine pour autant. Cela n’a rien à voir» martèle-t-il. Les prémices de bouleversements socio politiques avec l’approche des élections ont été ce week end un prétexte pour les sages de Malango de réfléchir aux sacrifices, prières et libations qu’il faudra afin que la paix s’éternise au Sénégal. Selon les saltigués : «il y’aura des turbulences durant la présidentielle, mais le président Wade remportera le scrutin» a-t-il révélé.
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