La Presse de l’ex Premier ministre Idrissa Seck continue de faire le marketing politique de leur mentor. Cependant, la manière récurrente dont « l’info » nous revient, nous oblige à préciser une fois de plus que ce que la presse raconte notamment sur ces prétendues négociations entre Wade et Idy, directement ou par personnes interposées depuis la Suisse relève purement et simplement de l’intoxication. Les amarres entre le Président Wade et son ex Pm sont définitivement rompues. Le divorce est consommé et Wade n’est pas du genre à faire du « Baara Yeugoo ». Persister à vouloir associer l’image de Idy à celle de Wade, tenter de donner toujours le beau rôle à Idy pourrait se défendre dans une approche de marketing politique en faveur de Ndamal Kadior, mais l’effet de boomerang qu’il ne manquera pas d’engendrer peut en dernière analyse lui être fatal.
Idrissa Seck fut hissé par Wade au sommet de la gloriole entre 2003 et 2004. Hanté par une boulimie du pouvoir accentué par un empressement à accéder vite au plus haut des sommets, Idrissa Seck a enfourché le mauvais cheval confondant dangereusement vitesse et précipitation. Adoptant une stratégie de noyautage et de réseautage mal assimilée, Idy et son clan, formé de petits courtisans ont tout bonnement raté le train de l’histoire. Le fameux coup d’Etat rampant puis debout de Mahmoud Saleh n’aura pas été l’unique projecteur qui aura mis à nu les desseins inavoués de Idrissa Seck. En course contre la montre pour réaliser ses ambitions, l’ex Pm ne s’est pas donné le temps de s’intéresser à la mise en chantier des grands projets de Wade. Le seul volet relatif à la reconstruction des capitales régionales pris en charge par Idy et concernant l’exécution des chantiers de la ville dont il est le maire, aura été tellement mal piloté par l’édile de la Cité du Rail que le bruit qu’il suscitait a obscurci de manière irréversible l’horizon des relations entre le maître et son désormais ex disciple. Cette impair, converti par le rapport de l’Ige en scandale financier aura largement contribué à précipiter l’incarcération de Idrissa Seck. Pris dans l’affolement par la solitude de la geôle, Idy a voulu se livrer par Cd interposé à un déballage indigne d’un postulant sérieux au rang d’homme d’Etat. Durant tout ce processus, Idrissa Seck et son clan se sont donnés à cœur joie au sordide jeu de tentative de bocage du fonctionnement des structures du Parti démocratique sénégalais. Plus d’une dizaine de députés libéraux se mettent en rébellion contre le Groupe parlementaire démocratique et libéral et certains d’entre eux constituent aujourd’hui le noyau dur de la bande à Idy. Ils furent à l’instar de leur mentor exclus du Pds sans autre forme de procès. Poussant la rupture à son paroxysme, Idy profite de la fête de l’Indépendance du Sénégal pour parachever le parjure qu’il avait entamé avec l’affaire des Cd. Il déclare sa candidature aux prochaines élections présidentielles en foulant au pied sa première déclaration publique de ne jamais briguer des élections pour lesquelles Wade est candidat. Assez pour amener Wade le magnanime à tirer un trait sur une quelconque alliance politique avec Idrissa Seck. La rupture est irréversible et le divorce consommé. Pour Wade et ses alliés, la page Idy est définitivement tournée. Cela est tellement vrai que Me Wade répugne même à répondre aux allégations mensongères véhiculées quotidiennement par une presse à la solde de Idy. Ce qui ouvre une certaine brèche où s’engouffrent les cafards du maire de Thiès.
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