Le Premier ministre, Macky Sal, a lu, hier, vendredi 8 décembre, à l’Assemblée nationale, un message du Chef de l’Etat, Me Wade sur la question de la représentativité des femmes au niveau des instances et surtout leur présence sur les listes pour les législatives de 2007. Pour lui, les partis doivent leur faire plus de place, au regard de ce qu’elles représentent dans le pays.
« Je voudrais lancer un appel solennel aux députés et à tous les partis pour faire plus de place aux femmes dans la composition de leurs listes pour les élections législatives de février 2007 et au-delà ». C’est le contenu du message du président de la République, Me Abdoulaye Wade, lu, hier, vendredi 8 décembre, par son Premier ministre, Macky Sall, devant la représentation nationale.
Le Chef de l’Etat estime que notre histoire nous prédispose à faire un tel pas. Cela est d’autant plus légitime, que le passé politique de notre pays « illustre à suffisance l'engagement déterminé et l'enthousiasme constant des femmes dans la mobilisation et l'animation des partis ».
Malheureusement, constate Me Wade, ces femmes sont reléguées au second, lorsqu’il s’agit de partager les dividendes de l’action politique. « Nous devons reconnaître que, finalement, on leur fait peu de place lorsqu’il s'agit de confectionner les listes pour les soumettre à la sanction du peuple ».
Le président de la République rappelle que, « tout au long de son mandat », il a essayé de « promouvoir des femmes à des postes de responsabilité, y compris au plus haut niveau de l’Etat et à des positions stratégiques de l’Administration publique et parapublique ».
Pour lui, les femmes qui sont une composante essentielle de la population sénégalaise, apportent une contribution majeure à l’œuvre de construction nationale. Et comme c’est à l’Assemblée nationale que sont discutées et adoptées les lois qui déterminent la vie de la nation et le destin du peuple, il est par conséquent plus juste, plus légitime et plus équitable que la composition de l’Institution parlementaire soit l’illustration de la volonté populaire exprimée dans notre Constitution ».
A la suite du message du Chef de l’Etat lu par Macky Sall, le Président de l’Assemblée nationale, Pape Diop, fera remarquer que « le discours parlementaire sénégalais, montre que la question genre a toujours préoccupé, particulièrement, les vaillantes représentantes à l’Assemblée nationale, cela au-delà des différences idéologiques et partisanes ».
Le mérite en revient au Cosef
Interpellée sur le contenu du message du Président Wade, Mme Haoua Dia Thiam, député de And- Jëf/ Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/PADS, mouvance présidentielle), n’a pas manqué de préciser que le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) qu’elle dirige, a été l'initiateur du combat de la parité au niveau du parlement sénégalais. « Si la question de la parité est à ce stade, aujourd'hui, le mérite en revient à notre organisation » qui a initié, il y a un an, cette lutte pour la parité dans les partis politiques. Il est allé plus, rappelle-t-elle, en demandant aux autorités compétentes « d’inscrire la parité entre les Hommes et les Femmes comme critère de recevabilité de toute liste de candidature ».
En plus, le Cosef a été à la base, selon sa présidente, d’une résolution sur la question, lors du vote du projet de loi portant modification du code électoral.
Aminata Mbengue Ndiaye, député socialiste reconnaît qu’il y a eu des avancées, même s’il reste beaucoup de choses à faire. « J'aurais voulu dire que je suis comblée. Nous commençons à voir le bout du tunnel, mais on ne doit pas s’arrêter à ce niveau », souligne-t-elle.
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