Nettali. La présidence du Sénat est aujourd’hui l’objet de convoitises ouvertement déclarées au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds), où le maire de Dakar Pape Diop, la Secrétaire générale des femmes de ce parti et maire de Diourbel, Aminata Tall, ainsi que l’ancien président de l’Assemblée nationale Youssou Diagne ont fait part de leur vœu de voir le président de la République, Secrétaire général national du Pds, les désigner à ce poste. Mais le président Wade a-t-il le pouvoir de nommer le président du Sénat ?
Le président du Sénat est élu par ses pairs au scrutin uninominal à un tour, le vote le plus simple, mais il faut la majorité absolue. Le professeur Aliou Diallo, juriste constitutionnaliste apporte son éclairage au micro de Sud Fm : « Le président du Sénat, comme le président de l’Assemblée nationale, est élu par ses pairs. L’élection a lieu au scrutin uninominal à un tour et, à l’issue du premier tour, le candidat pour passer doit avoir la majorité absolue. Si à l’issue de ce premier tour, la majorité absolue n’est pas obtenue par l’un des candidats, il sera organisé un deuxième tour à l’occasion duquel la majorité relative suffit ». A la question de savoir si le président de la République peut influencer la désignation du président du Sénat, le constitutionnaliste est on ne peut plus clair. « Le président de la République n’a pas un pouvoir qui lui permet d’intervenir dans la désignation du président de l’Assemblée nationale ou du Sénat. Toujours est-il que dans la mesure où aujourd’hui il est chef de parti et que chaque parti représenté à l’Assemblée nationale ou au Sénat a la possibilité de désigner un candidat, il a la possibilité de désigner un candidat à la candidature. Mais en réalité, il ne peut pas lui-même dire qui sera président du Sénat, d’un point de vue juridique, je veux dire. Maintenant, d’un point de vue partisan, oui, il a la possibilité de la faire ». En effet, son parti ayant raflé 34 des 35 sièges de sénateurs élus, le président de la République, à qui la loi octroie la prérogative de nommer les 65 autres sénateurs qui complètent cette deuxième chambre du Parlement, se voit doter, en tant que chef de parti, de la possibilité d’influer sur la désignation du candidat qui devra bénéficier de cette écrasante majorité pour accéder à la présidence du Sénat.
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