Cheikh Yérim Seck s'était montré critique contre le Premier ministre Ousmane Sonko. Ses sorties lui ont valu une garde à vue au cours de ces derniers jours.
Le député Dr Ismaïla Diallo de la 14ème législature contre-attaque les critiques de certains hommes de l’espace public dont la volonté est de jeter le discrédit sur le processus de redressement du Sénégal. Pour lui, l’ancien régime a laissé une situation économique désastreuse. Voici l’intégralité de sa publication.
"Monsieur Cheikh Yérim Seck,
Votre prise de position envers Ousmane Sonko mérite des clarifications, notamment sur le plan de la responsabilité et de la redevabilité du gouvernement en place.
Il est essentiel de rappeler que l’actuelle dégradation de la note de crédit du Sénégal, passée de Ba3 à B1 selon Moody’s, est le reflet d’une accumulation de déséquilibres économiques qui précèdent l’arrivée de M. Sonko au pouvoir. Vous parlez de “saccager le label Sénégal”, mais il serait plus juste de reconnaître que les vulnérabilités actuelles sont la conséquence d’années de gestion hasardeuse, marquées par une montée rapide de la dette publique et un déficit budgétaire croissant, bien avant l’arrivée de ce gouvernement.
Le FMI, dans son rapport, a aussi souligné ces déséquilibres tout en insistant sur la nécessité de réformes structurelles. Le gouvernement de M. Sonko, en réponse à ces observations, a pris des mesures pour rétablir l’équilibre macroéconomique. Ces réformes sont difficiles et impopulaires, mais elles sont indispensables pour éviter une crise plus profonde. C’est cela la véritable redevabilité : prendre des décisions courageuses pour l’avenir du pays, même lorsque cela suscite des résistances.
En tant que Premier ministre, M. Sonko a toujours mis un point d’honneur à maintenir la transparence avec le peuple sénégalais. Sa conférence de presse, que vous qualifiez de “dévastatrice”, n’a fait qu’exposer la réalité économique du pays. Il n’a pas cherché à dissimuler la gravité de la situation, mais plutôt à partager avec les citoyens les défis auxquels nous faisons face, un acte de redevabilité essentiel pour restaurer la confiance entre l’État et le peuple.
La redevabilité du gouvernement ne se limite pas à la communication, elle se traduit aussi par des actions concrètes. La décision de restructurer certaines dettes, d’optimiser les dépenses publiques et de renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption sont des signes clairs de cet engagement. Ousmane Sonko a promis et mis en œuvre des réformes pour garantir une gestion saine et transparente des finances publiques.
Accuser ce gouvernement de “destruction” sans reconnaître l’héritage d’une gestion précédente irresponsable est injuste. Le gouvernement Sonko est en train de poser les bases d’une gouvernance plus rigoureuse et d’une meilleure reddition des comptes, afin de restaurer la confiance des investisseurs et des partenaires financiers internationaux.
En somme, ce gouvernement assume pleinement ses responsabilités et reste fidèle à ses engagements envers le peuple, en agissant pour redresser l’économie du Sénégal malgré les circonstances difficiles. Chapeau bas, non pour avoir détruit, mais pour s’attaquer avec rigueur et transparence aux problèmes profonds du pays, en toute redevabilité envers les Sénégalais.
Cette réponse met en avant la redevabilité du gouvernement de Sonko, en insistant sur la transparence et la prise de décisions courageuses pour redresser la situation du Sénégal.
Dr Ismaïla Diallo ex député de la 14eme législature"
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