PROCESUS ÉLECTORAL EN ESPAGNE - Des Sénégalais s’offrent en spectacle

Des Sénégalais se sont offerts en spectacle, à Almeria (Sud d’Espagne) en semant le désordre dans les lieux d’inscriptions sur les listes électorales. Des fauteurs de troubles ont fait irruption dans la salle en voulant forcer le rang, ils se sont heurtés à la détermination des autres. Bilan, des blessés légers et des vitres cassées. Un spectable que les espagnols ont regardé de leur balcon, avec des commentares désagréables. Les inscriptions posent d’énormes difficultés en Espagne. A Madrid, sur une population de 8000 Sénégalais, seuls 500 sont inscrits.

(Correspondance) Les Sénégalais d’Espagne n’ont pas fini de faire parler d’eux. Au moment où il est devenu un véritable casse-tête pour les autorités espagnoles de trouver une solution à cette avalanche de patères, ils se sont encore illustrés et pas dans le bon sens dimanche dernier à Almeria, au sud de l’Espagne. “Des sénégalais ont semé le désordre et la zizanie dans le lieu des inscriptions sur les listes électorales créant une bousculade et de vives discussions ”. Selon nos sources qui sont formelles, l’incident est intervenu vers 14 heures 30 heure d’Espagne, au moment où quelques 60 personnes s’étaient déjà inscrites. Les fauteurs de troubles ont fait irruption dans la salle voulant forcer le rang, ils se sont heurtés à la détermination des autres. Aprés de longues minutes de négociation pour calmer les esprits, selon toujours nos sources.,il a fallu appeler la Police espagnole de la localité à la rescousse pour sécuriser le matériel. Bilan des blessés légers à la mains et des vitres cassées. Le mobile, nul ne saurait le dire, selon ces mêmes sources. Conséquence, la comission s’en est allée vers Granada, une autre ville andalouse oú vivent une vaste communauté sénégalaise. Un compatriote joint sur place regrette l’incident qui, dit-il, ne fait que renforcer certains dans leur méfiance des noirs. Pour lui, ce fut une veritable honte, ce spectacle gratuit que les blancs ont regardé depuis les balcons avec des commentaries désagréables.

Toujours est-il que cet incident de plus dans le cadre de l’inscription sur les listes électorales, remet sur la sellette l’épineuse question du procesus électoral à l’extérieur. C’est le second incident violent connu qui vient entâcher les inscriprtions sur les listes électorales après celui de France. Des inscriptions qui d’ailleurs posent beaucoup de problèmes, quand on sait que par exemple toute l’Espagne ne dispose que de 40 jours pour des milliers et milliers de Sénégalais qui vivent la contrainte du travail. Cette “ discrimination” à elle seule est un frein au bon déroulement des inscriptions sans compter les multiples impairs notés ça et là.

Commençons par Madrid, seuls 500 inscrits au décompte avec une population Sénégalaise estimée à quelques 8000 personnes, dont beaucoup d’entre elles ne se sont pas inscrites, faute d’avoir su à temps les papiers à fournir ou encore de n’avoir pas eu le temps matériel pour s’inscrire car la ville n’a bénéficié que de trois jours ouvrables en plus. L’Association des Sénégalais de Madrid par la voix de son président a déploré cet état de fait et présenté ses inquietudes à madame Siga Sarr Diouf Conseillère Technique numéro 2 au Ministère des Sénégalais de l’Extérieur qui les a rencontés , le jeudi 8 juin dernier. L’occasion fut toute trouvée pour les Sénégalais de l’extérieur d’exprimer “leur regret face à cette récurrente descente d’une autorité seulement à l’approche des élections pour des promesses qui ne seront “ jamais tenues”. À Zaragoza, ce fut pire, car la commission a laissé en rade quelques 200 personnes pour aller vers une autre ville.

Le Consulat du Senegal à Madrid est inquiet de la tournure des événements et travaille dans le sens de faire venir une autre comission afin de donner la chance à tous de pouvoir s’inscrire sur les listes electorales afin d’ accomplir leur devoir civique.

En tout cas , pour ce qui est de Madrid, les inquiétudes sont réélles et certains accusent le gouvernement du sénégal, de vouloir inscrire le minimum de Sénégalais. Ces derniers sont convaincus que tout cela “est une farce bien élaborée par les libéraux qui savent qu’ils jouent leur dernière carte.”