Promesse de maisons et voitures aux anciens ministres : Wade piége ses collaborateurs remerciés

XIBAR.NET (Dakar, 01 Juin 2010) - C’est en plein Conseil des ministres que le président Wade s’est interrogé sur le sort des anciens membres du gouvernement avant de s’engager à leur trouver, chacun maison et voiture. Après avoir politisé l’armée et rallongé l’âge de la retraite des magistrats, Wade entend, maintenant soutenir les anciens ambassadeurs et gouverneurs. Mais, s’il va de soi que cette promesse va coûter aux populations, elle est en réalité un piége que Wade tend à ses anciens collaborateurs et aux commis de l’État, dans l’unique but de décrocher un troisième mandat à la tête de l’État.

Abdoulaye Wade est devenu président du Sénégal en miroitant des promesses non tenues. Il compte obtenir un troisième mandat en revendant des illusions à ses compatriotes. Ainsi, après avoir pris des engagements qu’il ne tiendra pas aux marchands ambulants, mécaniciens, taximan et handicapés, il essaye de séduire les anciens ministres. Il en a renvoyé plus d’une demie centaine. Il sait que tous lui gardent une dent, pour l’humiliation qui leur a fait subir et leur espoir qu’il a brisé. Il est également conscient que chacun d’eux draine, au moins, des dizaines de personnes. C’est cet électorat qu’il veut récupérer, pour obtenir un troisième mandat à l’âge de 86 ans. C’est pour cette raison qu’il a promis de leur trouver chacun un toit et un véhicule. Il s’est également engagé à le faire pour les anciens gouverneurs et ambassadeurs, comme si ces derniers n’étaient pas bien payés.

Dans sa logique, il devait trouver des maisons et des automobiles à tous les anciens fonctionnaires, jusqu’aux instituteurs, voire plantons. Mais, ces derniers ne l’intéressent pas. Car, Wade ne regarde que ceux qu’il pense drainer du monde. À cela, il peut promettre la lune, rien que pour rester au pouvoir. Les anciens ministres, gouverneurs et ambassadeurs ne verront jamais les cadeaux qu’il leur a miroités. Il les tiendra en haleine, le temps que passe le scrutin prévu dans dix-sept mois. S’il est réélu, il oubliera sa promesse, comme celle faite en 2000 à la Coalition pour l’alternative de n’exercer qu’un mandat de cinq ans. Ne dit-on pas que « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » ?