La troisième édition de l’atelier annuel entre parlementaires (députés et sénateurs) et les responsables du Ministère de l’Energie a permis aux représentants du peuple d’être mieux informés sur les différents enjeux et difficultés du sous-secteur de l’énergie et de lever bien des équivoques. Parmi les mesures à retenir, il y a la naissance prochaine d’une Autorité de régulation de l’aval du sous-secteur des hydrocarbures (Aurah) et le lancement de deux programmes : « Un toit, un panneau » et « Une case, un panneau ».
Ce week-end, s’est tenu à Saly Portudal, un séminaire d’échange et d’information entre parlementaires et le ministère de l’Energie. Cette troisième rencontre du genre a permis aux participants de revisiter l’ensemble des questions qui touchent au sous-secteur de l’énergie. Le ministre Samuel Sarr et l’ensemble des directeurs généraux de son département, chacun dans son domaine, ont tour à tour, expliqué aux députés et aux sénateurs, les efforts qu’ils sont en train de fournir pour traduire en actes la Nouvelle politique énergétique définie par le chef de l’Etat. Il s’agit notamment du renforcement des capacités de production, la diversification des sources d’énergie, l’électrification rurale, le renforcement des installations de raffinage et de stockage, l’économie d’énergie, la restructuration du sous-secteur de l’électricité, etc. Une politique sous-tendue par un important programme d’investissement estimé à 1287 milliards de Fcfa pour la période 2008-2012.
Parmi les mesures importantes qui ont été annoncées, il faut noter la modification, à bref délai, de l’article 4 de la loi n° 98-31 du 14 avril 1998 qui va instituer en lieu et place du Comité national des hydrocarbures (Cnh), une Autorité de régulation de l’aval du sous-secteur des hydrocarbures (Aurah).
Promotion de l’énergie solaire
Cette structure va conduire la mise en œuvre du toilettage des textes et leur application. L’Aurah sera dotée de toutes les compétences nécessaires en matière d’attribution de licences ou d’autorisation d’importation, mais aussi d’un pouvoir de sanction. Réunissant des représentants des deux Parlements, du Conseil économique et social (Ces), des professionnels du secteur et des consommateurs, elle disposera d’une entière autonomie pour réglementer le secteur.
En outre, Samuel Sarr a annoncé le lancement en 2010, de deux ambitieux programmes de promotion de l’énergie solaire, à savoir « un toit, un panneau » et « une case, un panneau » afin d’encourager les consommateurs à produire eux-mêmes de l’énergie propre et de réduire leur consommation d’énergie électrique. Le coût de ces deux programmes est estimé à 106 milliards de Fcfa dont les financements proviendront essentiellement des réductions de la consommation de l’énergie électrique de la Senelec. La défiscalisation des équipements solaires devrait faciliter la réalisation de ces projets, estime M. Sarr.
Pour leur part, les parlementaires ont félicité le ministre pour l’organisation d’une telle rencontre et se sont engagés à soutenir le Ministère de l’Energie dans sa mission. Abdou Fall et Grégoire Birame Ngom, respectivement vice-président et président des commissions de l’Assemblée nationale et du Sénat ont appelé au suivi des engagements pour la satisfaction des besoins des populations en matière d’énergie. Mais la plupart des députés et sénateurs n’ont pas manqué de relayer les doléances et préoccupations des populations notamment sur la question des délestages de la Senelec et de l’électrification rurale.
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