Ps : « Ousmane Ngom restera toujours comptable des mensonges d’Etat au sujet des vraies-fausses cartes d’identité »

Chef d’orchestre de la mascarade électorale de février 2007, le fraudeur en chef, maître d’œuvre du fichier électoral piégé et du recyclage des cartes d’électeur non distribuées,  Ousmane Ngom, restera toujours comptable des mensonges d’Etat au sujet des vraies-fausses cartes d’identité et d’électeur soit disant biométriques qui ont englouti dans l’opacité la plus ténébreuse plus de vingt deux milliards  a estimé le Bp du Ps. 

« Il ne fait plus de doute même pour les observateurs les moins soupçonneux qu’Abdoulaye Wade ne veut pas se prêter aux  règles  vertueuses du jeu démocratique. Chacun comprend maintenant que les actes qu’il pose sont ceux d’un candidat à sa réélection frauduleuse et qu’en vérité, profitant de sa position de pouvoir, il met en place les pièces d’une vaste machine à frauder qui lui permettra  de rééditer le hold-up électoral de 2007 », C’est du moins la conviction du Bureau Politique du Parti Socialiste qui s’est réuni hier. En effet soulignent les socialistes, «  après le dilatoire permanent autour du dialogue politique, après les velléités de modifications unilatérales du processus électoral, après la démission forcée du Président de la CENA, Moustapha Touré, qu’il a accusé de ne pas être favorable à son camp, après l’organisation planifiée de la pénurie des cartes nationales d’identité que le pouvoir a refusé de délivrer aux populations pour les empêcher de s’inscrire sur les listes électorales, Abdoulaye Wade vient de poser, coup sur coup, des actes qui ne laissent aucun doute sur sa volonté de confiscation du suffrage populaire à la prochaine élection présidentielle de 2012 ». Et s’il restait encore l’ombre d’un doute sur son  funeste projet de réédition d’un hold-up électoral, Abdoulaye Wade vient de l’avis de Ousmane Tanor Dieng et ses camarades, « de jeter bas le masque avec le retour d’Ousmane Ngom au Ministère de l’intérieur. Même pour les moins avertis de la chose politique, le rappel de cet homme, qui croit toujours devoir donner des gages de repentance de sa trahison, à la tête du Ministère en charge de l’administration du territoire et de l’organisation des élections ne peut être, qu’un acte préparatoire supplémentaire du crime contre la démocratie dont le clan Wade poursuit sans désemparer la réalisation ».  

A l’évidence donc souligne l’instance dirigeante du Ps, « la machine à frauder est en branle et repose principalement sur un Ministre de l’Intérieur, préposé aux viles besognes de son maître, et qui revient pour permettre à Abdoulaye Wade de rééditer le coup de février 2007. Or Ousmane Ngom, pour ce qu’il a fait et pour ce qu’il a dit, est disqualifié pour organiser les prochaines élections de 2012 ». « Chef d’orchestre de la mascarade électorale de février 2007, le fraudeur en chef, maître d’œuvre du fichier électoral piégé et du recyclage des cartes d’électeur non distribuées, restera toujours comptable des mensonges d’Etat au sujet des vraies-fausses cartes d’identité et d’électeur soit disant biométriques qui ont englouti dans l’opacité la plus ténébreuse plus de vingt deux milliards des maigres ressources du Sénégal et qu’il faudra un jour ou l’autre auditer pour en retracer l’utilisation et la destination », ont-ils dit. Car estiment les socialistes, « C’est le même qui a remis en 2007 à l’opposition et à la CENA des listes électorales expurgées de  près de 1 5000 000 électeurs et qui a presque disjoncté dès que la question a été posée sur la table par l’ancien Président de la CENA contre qui il a proféré des menaces à peine voilées en disant sans vergogne que si chacun se mettait à dire ce qu’il sait, on en serait pas là ».

« L’histoire le regardera à jamais comme l’homme qui, déjà dans l’opposition, a été cité dans l’affaire des fausses ordonnances massivement délivrées par le PDS à ses militants lors des élections de 1993. Comment peut-on faire confiance à un ministre de l’intérieur qui, dans l’opposition déjà, avait été cité dans une affaire de fraude électorale ? L’histoire retiendra également qu’il a été le Ministre de l’Intérieur qui en 2007, en pleine campagne électorale, oublieux de ses devoirs républicains de réserve et délaissant ses responsabilités régaliennes à Dakar, s’en alla organiser  une marche de soutien à son maître à Saint Louis avec fanfare et motards », précise le communiqué. Qui ajoute, «  de plus, il ne peut être un interlocuteur crédible pour l’opposition. Au contraire, Ousmane Ngom constitue aujourd’hui, pour Bennoo, un obstacle dirimant à tout dialogue avec le pouvoir, lui qui, sans raison autre que le zèle afin de bénéficier de l’absolution de son maître qu’il a naguère trahi, s’est répandu en insultes et invectives dans une lettre adressée, après l’élection présidentielle de 2007, aux leaders du Front Siggil Senegaal en réponse à une demande de concertation sur le processus électoral. 

Le retour d’Ousmane Ngom, malgré les scandales qui ont marqué son précédent passage au Ministère de l’Intérieur, passage dont, curieusement et toute honte bue il se glorifie, illustre, aux yeux des socialistes, « le génie maléfique d’Abdoulaye Wade à promouvoir un homme à la merci de sa vindicte personnelle et dont il attend le plus bas avilissement et le plus vil abaissement en gage de sa repentance et son éternelle reconnaissance ».