Réuni avant-hier sous la présidence de son secrétaire général M. Moustapha Niasse pour analyser, entre autres points inscrits à l'ordre du jour, la situation nationale, le bureau politique de l'Alliance des forces de progrès(Afp) appelle les Sénégalais à un devoir de résistance contre la répression par la violence des marches pacifiques.
"L'évolution du niveau de vie des Sénégalais de plus en plus difficile dans les villes comme dans les campagnes", voilà en somme la situation à laquelle l'Alliance des forces du progrès (Afp) a consacré un "examen attentif", avant-hier, lors de la réunion de son bureau politique. Pour les progressistes, la "morosité ambiante" qui prévaut dans le pays n'empêche pas le gouvernement de Me Wade de "continuer sa fuite en avant, sans se soucier des interrogations, des frustrations et des aspirations des Sénégalais".
Dans un tel contexte, selon les camarades de Moustapha Niasse, il est tout à fait normal que les secteurs les plus organisés de la société aient engagé la lutte pour faire face à un gouvernement dont l'attitude conditionnée par le réflexe totalitaire au sommet de l'État, frise le mépris et mène à la violence gratuite.Dans un communiqué datant du 16 de ce mois et faisant le point de la rencontre du bureau politique de son parti, l'Afp a cité l’exemple de la marche pacifique, à Ziguinchor, de l'intersyndicale des enseignants, dont les femmes ont subi de graves brutalités policières, qui "ne sont que les prolongements des menaces que le ministre de l'Intérieur avait proférées, naguère, depuis la tribune de l'Assemblée nationale".
Sous ce rapport, le Bp de l'Afp condamne avec la plus grande énergie l" banalisation de la violence d'État" de la part d'un régime qui prétend mettre au pas les Sénégalais, en leur déniant tous les droits que leur reconnaît la Constitution de notre pays. C'est pourquoi, "le devoir de résistance incombe à tous les démocrates et à tous les patriotes, combat dans lequel l'Afp est plus que jamais décidée à consolider son engagement".
Autre aspect que l'Afp n'a pas manqué de souligner lors de cette rencontre, c'est le train de vie de l'État qui "demeure une source sérieuse de préoccupations". À en croire les progressistes, la création du Sénat vient s'ajouter à la longue liste de mesures impopulaires. Abordant la vie du parti , le bureau politique a, enfin, adressé ses vives félicitations à son secrétaire général Moustapha Niasse, qui vient de participer, avec brio au forum d'Abidjan sur l'avenir du partenariat Europe-Afrique, organisé par la Fondation nationale des sciences politiques et par la délégation de l'Union européenne à Abidjan.
0 Commentaires
Participer à la Discussion