Il fera jour aujourd’hui pour la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa). C’est en effet ce matin que les leaders de la frange la plus représentative de l’opposition vont se retrouver chez Amath Dansokho pour ce qu’il est convenu d’appeler la réunion de la dernière chance, afin d’accorder leurs violons au sujet de l’épineux problème des investitures.
En prélude à cette importante rencontre, qui va sans doute déterminer l’avenir de ladite entité, le Secrétariat permanent de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (Ld/Mpt), « sensible à l’attachement de l’immense majorité des Sénégalaises et des Sénégalais à la Cpa, en ce que ce cadre d’alliance porte leur espoir en une alternative crédible pour des changements qualitatifs et quantitatifs dans la vie de la Nation, réitère son appel solennel à tous pour que les partis membres de la Cpa trouvent demain (ndlr : aujourd’hui) un compromis susceptible de répondre à cette attente largement partagée au sein de l’opinion publique ainsi que le démontrent les échos reçus de la part de millions de Sénégalais, de la base de nos partis politiques respectifs, mais aussi les démarches entreprises par les femmes de la Cpa pour rencontrer les leaders », peut-on lire dans le communiqué des « jallarbistes ». Et à propos de compromis, les « jallarbistes » estiment que « le schéma de compromis le plus réaliste et le plus raisonnable » serait que le leader du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), Amath Dansokho, dirige la liste commune de la Cpa aux élections législatives, « autour du programme commun avec engagement à gouverner ensemble après la victoire ». Et dans l’hypothèse d’une victoire de l’un des candidats de la Cpa à la présidentielle, « le second pourrait occuper les fonctions de Premier ministre ou de président de l’Assemblée nationale ». « En tout état de cause, tous les candidats s’engageraient à respecter un code de conduite basé sur la non-agression et la fidélité au programme de la Cpa, en cas de victoire. Majoritaire à l’Assemblée nationale, la Cpa aura les moyens de limiter les pouvoirs de tout président élu. Refuser la liste commune, pour défaut de candidat unique dès le 1er tour, relève d’un maximalisme dont les conséquences seraient désastreuses », indique la Ld/Mpt.
« Tout doit être mis en œuvre pour battre le régime de Abdoulaye Wade » Mieux, Bathily et compagnie font remarquer qu’« une observation objective de la scène politique montre, comme toujours, que l’élection présidentielle, fondée sur un coefficient personnel déterminant des candidats, revêt un caractère très hasardeux. L’on a vu, à titre d’exemple, comment avec 41% des voix au 1er tour, un candidat s’est trouvé battu au 2e tour ! En revanche, l’élection législative qui mobilise des dizaines de candidats et, de surcroît, fait appel à une diversité de sensibilités nationales, offre de grandes chances de succès, d’autant plus que la géographie d’implantation des principaux partis de la Cpa permet d’assurer, aujourd’hui, à la base une synergie victorieuse. Sans nul doute, une victoire aux législatives, ce qui est à la portée de la Cpa, lui permettra de gouverner quel que soit le président élu ». Pour Abdoulaye Bathily et ses camarades, « profondément attaché à des principes éthiques, comme par le passé, et analysant de manière lucide la situation nationale actuelle en perspective des prochaines élections, (leur) parti est arrivé à la conclusion suivante : tout doit être mis en œuvre pour battre le régime de Abdoulaye Wade qui a ruiné l’économie nationale, déstabilisé la société sénégalaise et confisqué les droits démocratiques acquis de haute lutte par le peuple sénégalais. La Cpa constitue pour notre parti l’instrument capable de réaliser l’alternative », ajoute le communiqué précité. Par ailleurs, l’instance dirigeante dudit parti de souligner que « tout au long de son parcours politique, la Ld/Mpt a toujours mis en avant l’intérêt du pays. Elle aborde les batailles électorales sous cet angle uniquement. En 1983, elle a soutenu la candidature du Président Mamadou Dia ; en 1988 celle de Abdoulaye Wade. Tout le pays se souvient des efforts considérables qu’elle a déployés en 2000 pour la candidature de Abdoulaye Wade. La Ld/Mpt n’a jamais abordé la question électorale du point de vue de la promotion politique individuelle ».
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