 Le temps ne donne pas de répit au Parti Socialiste (Ps). Il est secoué par l’émergence en son sein du courant de pensée « Démocratie-Solidarité » clamant haut et fort le droit à l’existence et qui préconise aussi la possibilité pour d’autres d’en créer s’ils le veulent. Avec la parution du Manifeste du 4 Janvier dernier et ses onze signataires connus du public, les bases du Ps en vivent encore l’onde de choc. Le document a déclenché le typhon qui a fait sonner l’alerte générale à la direction de ce parti. Les positions des uns et des autres exprimées, les modalités d’encadrer le débat ont connu un cheminement fait de fortunes diverses. A travers les réunions du Bureau Politique et du Conseil des Sages. Et à nouveau celle du Conseil d’Orientation qui se tient aujourd’hui. |
| Un parcours d’étape et des perspectives à dégager. Cheikh Abdou Khadre Cissokho préside aujourd’hui la session du Conseil d’Orientation qui doit émettre ses avis et recommandations sur l’existence annoncée d’un courant de pensée et le prolongement du débat éventuellement sur la possibilité d’en créer d’autres au sein du PS. La discussion est partie pour être âpre sur les positions de principe à défendre. Les tenants de « démocratie –Solidarité » ne semblent pas démordre dans leur volonté de prospérer, de faire triompher leur courant. Pour ceux d’en face, il faut bien se parler et débattre sur la base des textes régissant le parti dans son mode de fonctionnement. Ils déplorent ce qu’ils qualifient d’inélégant au regard des conditions dans lesquelles les Onze se sont manifestés. Sinon, aucun sujet n’est tabou dans les instances, dit-on. On redoute les conséquences néfastes que pourraient avoir les courants multiples dans le PS étant donné que les deux parties en présence peuvent chacune en ce qui la concerne susciter un ou plusieurs courants. Si tel était le cas, comment les fédérer ou les canaliser ? Ceci relève d’une question organisationnelle où le temps ne donne pas de répit. Le syndrome des courants de l’Urd et de l’Afp reste encore pesant dans la formation Socialiste pour envisager l’avenir immédiat. Les conclusions de la dernière réunion du Conseil des Sages qui servent aujourd’hui de base de travail au conclave du Conseil d’Orientation ne seront pas seulement d’ordre théorique sur les divergences qui agitent le PS. Il y a du plus concret et du matériel à régler. Les positions de pouvoir que confèrent les moyens financiers notamment sont au centre des préoccupations. Mais le Conseil d’Orientation n’a pas la fonction d’audit pour se prononcer sur la gestion du Patrimoine. Ce que réclame le Manifeste du 04Janvier pour en faire l’inventaire. Il s’agit, selon Moustapha Kâ, de la politique des moyens d’action du PS. Il passe pour être le théoricien du groupe du Manifeste avec Souty Touré. Cheikh Abdou Khadre Cissokho étant un de principaux signataires dernière Robert Sagna tentera pour un temps encore une médiation peu aisée. Ousmane Tanor Dieng entouré des légitimistes sait qu’il aura à répondre également à la question de savoir s’il n’est pas depuis 1996 à la tête du Courant de la Refondation qui a permis son accession aux postes de commande du PS. Les discussions d’aujourd’hui devront se mener au Bureau Politique qui se réunit demain Mercredi pour constituer le principal du menu de la première réunion hebdomadaire du mois de Mars. Selon l’agenda, un autre pallier devra être emprunté pou en débattre à la prochaine session du Comité Central. La démocratie interne au PS veut se faire une santé. Toutefois, le médicament à utiliser semble poser problème. Les avis sont loin d’être partagés quant à la création de courants. Un Sage confiait que « si ce sont des courants qui vont se cristalliser, il y a un risque qu’ils débordent le PS ». Ce qui selon lui, mène à l’implosion ou à une sorte d’étiolement, un affaiblissement progressif et rapide. La persistance des signataires du Manifeste dans leur position est d’innover en matière de démocratie interne. Ils veulent une démocratie à pôles multiples dans la formation Socialiste, une manière de placer le Ps dans une zone de turbulences. C’est aussi une forme de courage politique. |
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