Les travailleurs de Jean Lefebvre Sénégal (Jls) déroulent leur plan d’actions pour la libération de leur patron. En dehors de l’entreprise, d’autres voix se lèvent pour apporter un soutien à Bara Tall placé sous mandat de dépôt depuis mardi dans le cadre du scandale des chantiers de Thiès.
Les travailleurs de Jean Lefebvre Sénégal (Jls) continuent leur combat pour la libération de leur patron, Bara Tall. Le port du brassard reste de rigueur chez les ouvriers et cadres de l’entreprise. Mieux, ces derniers ont décidé de passer à l’offensive, pour faire connaître leur mécontentement aux Dakarois. Le premier plan de lutte est mis en œuvre dès aujourd’hui avec la distribution de brassards rouges sur tous les carrefours de la capitale, renseigne, Sader Diagne, secrétaire général de l’entreprise.
En fait, les travailleurs ont adouci leur forme de protestation, puisque l’intention première était tout simplement de bloquer la circulation à Dakar. Avant d’opter pour une réaction moins forte. «Nous ne voulons pas nous mettre à dos l’opinion publique», justifie-t-on, au niveau de Jls.
En dehors de l’entreprise, des voix se lèvent pour exprimer un soutien à l’entrepreneur. Dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, l’Amicale des diplômés de l’école Polytechnique de Thiès hausse le ton: «Suite à la mise sous mandat de dépôt de leur frère Bara Tall pour un motif aussi vague qu’étrange, les ingénieurs diplômés de l ‘Ecole Polytechnique de Thiès lui renouvellent leur soutien sans réserve», indique le communiqué. Les Polytechniciens disent ainsi «sonner la mobilisation pour lutter aux côtés de Bara Tall jusqu’au bout de l’épreuve».
C’est également par un communiqué rendu public, vendredi, que le Syndicat national du bâtiment et des travaux publics, s’est fait entendre. Le Snbtp, manifeste un «soutien sans réserve au patron de Jean Lefebvre Sénégal et l’ensemble du personnel de l’entreprise». Le Syndicat exprime également «une profonde inquiétude sur les luttes qui sont en train de mettre en péril l’économie sénégalaise».
Bara Tall, Président-directeur général de l’entreprise de Bâtiment et Travaux publics Jean Lefebvre, est sous mandat de dépôt, depuis mardi 21 novembre. Il a été inculpé par le juge d’instruction du 5e Cabinet, pour «faux, usage de faux et escroquerie au préjudice de l’Etat». L’affaire porte sur le fameux dossier des Chantiers de Thiès.
L’entrepreneur a été arrêté en même temps que l’ancien ministre du Patrimoine bâti, de l’Habitat et de la Construction, Salif Bâ. A ce dernier, il est reproché d’être «complice d’escroquerie portant sur la somme de 11 milliards de francs Cfa».
L’entreprise Jls dit employer près de «800 travailleurs, pour une masse salariale de 250 millions francs Cfa par mois». Actuellement, le groupe exécute les travaux du segment Malick Sy-Patte d’Oie, de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio. L’entreprise a également un autre chantier à Kolda : le tronçon de 22 km de Dianah Malary-Carrefour. Dans cette partie Sud du pays, «les populations ont formulé des prières pour la libération de M.Tall», indique Sader Diagne. <13>[email protected]
0 Commentaires
Participer à la Discussion