Modou Diagne Fada, le député de Waar Wi, une coalition électorale qu’il avait mise en place à la veille des élections législatives de juin dernier ou « Ngoné si » (l’ado en wolof) comme il aimait, s’inscrivant dans le registre imagé de Idrissa Seck, à se nommer, est-il sur le point de retrouver la maison du père ? Tout semble l’indiquer, même si l’intéressé, en bon politicien, tempère les ardeurs ou fait dans la nuance à l’instar de son mentor Me Abdoulaye Wade. « Nous allons entamer les discussions dès demain (aujourd’hui, mardi 8 avril Ndlr) avec les frères. On verra à l’issue de ces discussions si l’on pourra parler de retrouvailles ou non », a-t-il souligné hier, lundi joint au téléphone. Le chef de file de la coalition Waar Wi que le communiqué de Habib Sy, le chargé des infrastructures,-le bien nommé,- du Comité directeur du Pds, assimile tranquillement en parti politique, précise par ailleurs que « l’on ne peut parler de retour, car je n’ai jamais été exclu du Pds, tout au plus on peut parler de retrouvailles ». Soit, mais Habib Sy se veut lui dans son communiqué, catégorique : « « la réunion portera sur l’organisation du retour des militants de Waar Wi et de leur leader au sein du Pds », renseigne-t-il. Il s’y ajoute que l’audience accordée les jours derniers au député Modou Diagne Fada par le chef de l’Etat semble avoir balisé le chemin du retour de l’enfant « prodige ».
En attendant, Idrissa Seck à la réapparition également annoncée et même prédite ?
Toujours est-il que Me Abdoulaye Wade, président de la République et non moins Secrétaire général national du Pds a instruit Habib Sy de rencontrer son « Ngoné-si » et ce dernier de s’exécuter. « Sur instruction du Secrétaire général national du Pds, Maître Abdoulaye Wade, M. Habib SY, membre du Comité directeur, chargé des Infrastructures, conduira le mardi 8 avril 2008 à partir de 16h, à la permanence Oumar Lamine BADJI, une délégation du Pds, pour rencontrer M. Modou DIAGNE Fada et des responsables de son parti, Waar Wi », informe en effet le communiqué signé de son chargé de communication et reçu hier à notre rédaction.
Après Modou Diagne Fada et/ou concomitamment, Idrissa Seck le maire de Thiès ex-tout-puissant n°2 du Pds, va-t-il refranchir les portes de la demeure « paternelle » qui s’étaient refermées derrière lui au motif d’une dualité au sommet qui ne pouvait plus prospérer ? Certains de ses partisans joints également au téléphone hier, déclarent n’être préoccupés pour l’heure que par la décision de la Commission d’instruction près la Haute Cour de Justice sur les Chantiers de Thiès 2004. « Notre leader est convoqué par la commission d’instruction le 15 avril prochain. On attend de savoir ce que diront les juges ». Ainsi la suite à l’invite d’un retour fait à Idrissa Seck et à ses « amis » de Rewmi semble dépendre de la décision de la commission du Haut magistrat, Cheikh Tidiane Diakhaté.
Par ailleurs, tandis que la Génération du concret du « fils » bouscule et piaffe dans l’anti-chambre si elle ne cherche pas à se tailler propre costume libéral sur mesure, dit-on, Me Wade s’inscrit dans une dynamique de « recollage des morceaux ». Sa famille disloquée le préoccupe et l’homme multiplie les signaux d’apaisement à l’endroit des « égarés » que l’on veut ramener au clos Pds.
Est-ce parce qu’il a tiré les leçons socialistes ? Djibo Kâ et compagnie d’abord, Moustapha Niasse et « amis » ensuite ont eu raison du pouvoir du Parti socialiste (Ps), se plaisent à souligner en effet maints observateurs de la scène politique. La disgrâce de « Ngoor si » (le jeune) et de « Ngoné si » (l’Ado) ainsi que l’actuelle traversée du désert de Macky Sall l’encore présent président de l’Assemblée nationale sont difficilement compensées par la montée en puissance de la génération du concret du « fils ». Alors si l’on veut régner cinquante ans….
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