De 18h à 19h 30mn, le président de la République a taillé bavette avec les jeunes libéraux de la banlieue dakaroise (Pikine et Guédiawaye). Me Abdoulaye Wade avait à ses côtés son Directeur de cabinet Habib Sy et le président de l’Assemblée nationale Mamadou Seck. Ce dernier est d’ailleurs l’initiateur de cette rencontre dont le but est de redynamiser les militants du Pds après leur débâcle lors des élections locales du 22 mars dernier. Selon des sources ayant pris part à la rencontre d’hier, tous les élus de la banlieue (députés, sénateurs, maires et conseillers) étaient conviés à la réunion. Ce qui fait qu’elles étaient près de 80 personnes à prendre d’assaut, avant 17 heures, la Salle des Banquets. Ce face-à-face avec le chef de l’Etat intervient quelques jours après le rappel des troupes effectué par Mamadou Seck, lors de l’ouverture de la permanence départementale du Pds à Pikine.
Me Wade : «Je veux qu’on me rende compte, une fois par mois, de ce qui se passe dans la banlieue »
Soutenir la candidature du président de la République en 2012 et déclencher une campagne de réunification de la famille libérale étaient les principaux points inscrits à l’ordre du jour de la rencontre. Aussi, le président de la République n’a-t-il pas manqué de demander à ses hôtes de lui rendre compte régulièrement de la situation dans la banlieue dont il veut faire une rampe de lancement de reconquête de son électorat perdu. «Une fois par mois, je veux savoir ce qui s’y passe», a-t-il martelé. Avant de demander aux jeunes libéraux, les raisons de leur défaite, malgré les moyens assez substantiels qu’il a mis à leur disposition. Et selon nos interlocuteurs, ses hôtes ont indexé la division des responsables libéraux de Pikine-Guédiawaye comme étant la source de la bérézina. Avant le speech de Me Wade, Amadou Diagne de l’Ujtl, Bineta Laye Thiaw des femmes, Ndiogou Thiam au nom des adultes et des personnes âgées, Boubacar Bâ de l’Office pour l’emploi des jeunes de la banlieue et Mamadou Seck ont pris la parole, pour exhorter les populations de la banlieue à se tenir prêtes pour la bataille de 2012. Une profession de foi qui aura du mal à convaincre les habitants de ces localités, excédés par les inondations, les délestages, l’insécurité et le coût trop élevé de la vie.
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