Il a été déjà annoncé que les masques vont forcément tomber et la bataille sera rude et longue. Mais, pour trouver un raccourci le camp de Karim basé au palais appelle à la tenue du congrès du Pds. Se considérant bien en place, ils pensent que c’est la voie la plus démocratique pour arriver au sommet sans toucher à la constitution.
«La guerre malsaine est lancée» ! Ceux qui en doutaient encore peuvent maintenant se faire une idée précise sur la question. Entre Macky Sall et Karim Wade, on ne se fera pas de cadeau. Pour cause, la guerre de succession de Me Wade, désormais connu sous le nom de «la guerre des chefs», est lancée. Après quelques échanges épiques par presse interposée , les protagonistes passent à la vitesse supérieure. Et contrairement au tout début où les gens avançaient à visage couvert, les masques commencent à tomber et les camps se dessinent petit à petit clairement. Et celui de Karim Wade basé au palais réclame la tenue du congrès du Parti démocratique sénégalais (Pds). Il compte le proposer à Me Abdoulaye Wade. Les amis de Karim, avec qui l’on a parlé, considèrent que le changement de la direction du Pds est aujourd’hui la voie par laquelle ils comptent mettre Karim Wade à la tête du Pds, pour ensuite briguer de manière libre et démocratique le suffrage des Sénégalais. M. Boubacar Bâ, alias l’icône de la banlieue, non moins membre de la cellule de communication du palais a, lui, préféré jeter son masque pour se prononcer sur la question. Précisant qu’il parle en tant que coordonnateur des 67 cellules de cinquante personnes de la génération du concret à Pikine. C’est lui aussi qui coordonne la cellule des jeunes marabouts souteneurs de Karim Wade et qui sont basés à Touba, à Mbackè et à Porokhane. Pour notre interlocuteur qui a voulu avancer à visage découvert, «il y a aujourd’hui un blocage et une saturation au niveau de la direction du Pds». Il met d’ailleurs le faible taux de participation des libéraux aux législatives dans ce registre. Refusant de parler de boycott, il préfère l’expression «frustration latente» dans le Pds. Ce qui ,à ces yeux est dû au fait que des responsables libéraux devenus ministres depuis 2000 n’arrivent pas à s’imposer dans leur base. Et pour lui, cela veut dire tout simplement qu’ils ne sont pas capables de tenir les rênes du Pds. Par conséquent, il demande une réorganisation et un renouvellement de la direction du Pds, à travers un congrès. Pour que le parti puisse se remobiliser derrière son nouveau leader et préparer les échéances à venir.
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