Recevra, recevra pas ? Le Président Abdoulaye Wade tranche et clôt définitivement le débat. Après plusieurs atermoiements et moult spéculations des différents observateurs, le maître du Palais de l’avenue de la République a décidé de tourner le dos au dialogue avec l’opposition. La déclaration été faite hier lors du meeting de clôture de la coalition Sopi au stade Alassane Djigo de Pikine.
C’est aux environs de 17 heures 45 mns que le secrétaire général de la coalition Sopi est arrivé au stade Alassane Djigo de Pikine. Une place qui avait fait le plein de monde dès les premières heures de l’après-midi. C’est comme si toute la population de la banlieue s’était donnée rendez-vous sur la place de l’esplanade du stade. Un stade qui vibrait aux sons du «Goorgui dolli ñu!». Les couleurs bleu et or de la coalition Sopi était visibles à perte de vue. Des tee-shirts avec au dos l’inscription «Non au boycott !» étaient arborés par les militants. Une minute de silence en la mémoire du député Ibrahima Isidore Ezzan rappelé à Dieu hier, a été observée. Galvanisé par la très forte mobilisation des militants, Macky Sall a exhorté la population à aller voter massivement le jour du scrutin et à prendre toutes ses dispositions pour ne pas se laisser intimider par les boycotteurs. Embouchant la même trompette, le Président Wade a signifié son satisfécit à la tête de liste de la Coalition Sopi. «Considérez que tous les propos qu’il vous a tenus durant toute cette campagne sont les miens», dira-t-il. Comme il fallait s’y attendre, Me Wade n’a pas manqué de lancer quelques piques à l’opposition boycotteuse. «J’avais promis de ne pas parler de l’opposition mais je vais juste en parler un peu», avouera-t-il sur le ton de l’ironie. Arguant que l’opposition s’est auto enterrée, Me Wade avance qu’il ne peut plus rien pour eux. «Tout cela est fini. Ils ont tout fait, ils sont allés partout mais «Weedi guiss booku ci». Continuant dans la même veine, Me Wade pense que l’opposition est responsable de ce qui lui arrive. Malgré leurs multiples tentatives pour renouer le fil du dialogue, Me Wade est catégorique : «Je ne les recevrai jamais. S’ils s’étaient limités à moi, cela aurait tout changé mais ils ont touché le Sénégal». Conscient d’une victoire sans bavure au soir du 3 juin, le président de la République leur demande d’aller dormir et de les laisser travailler. La messe est donc dite. Le 3 juin, c’est déjà demain. A bon entendeur!
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