À quelque trois mois des élections locales de mars 2009, les pouvoirs publics prennent des mesures draconiennes, pour assurer la sécurité tant à l’intérieur du Sénégal qu’au niveau de ses frontières. A l’origine de cette décision du gouvernement, des notes des renseignements généraux de Dakar qui affirment que le premier trimestre de l’année qui s’annonce est potentiellement dangereux pour le pays.
Sérieusement malmené par les Imams et les jeunes de la banlieue qui menacent de reprendre les « armes » contre lui et inquiet de la détérioration du climat socio-politique à quelques encablures des élections locales, le gouvernement du Sénégal a décidé de sortir l’artillerie lourde. C’est ainsi que, selon des sources proches des Services de sécurité, des « mesures appropriées sont prises pour faire face à la situation ». Allant plus loin dans leurs informations, nos sources affirment que les forces anti-émeutes vont recevoir (si ce n’est déjà fait) des renforts. En clair, la brigade d’intervention polyvalente (Bip) et même le groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign) se préparent à faire face à d’éventuels troubles. La phobie sécuritaire de nos gouvernants est en effet exacerbée d’une part, par l’acuité de la crise économique qui met les « gorgorlous » au bord de la révolte et d’autre part, par la situation d’incertitude qui prévaut chez certains de nos voisins comme la Guinée-Bissau et la Mauritanie. « C’est pourquoi tous les services de sécurité sont en alerte », précisent nos sources…
L’on avance dans la même logique, un « coup de pouce » de l’Etat d’Israël, notamment à travers son ambassade, pour aider le Sénégal à « prévenir certaines situations difficiles ». Israël a déjà fait ses preuves avec le dernier Sommet de l’Oci, assurant officieusement la sécurité de La Musica et pistant les appels téléphoniques suspects. On évoque aussi l’appui « multiforme » de la France qui tient là son rôle traditionnel, surtout que beaucoup de ressortissants du pays de Nicolas Sarkozy vivent au Sénégal. Où, dés le mois prochain, c’est à dire au retour des fêtes de Noël et de fin d’année, les syndicats et les étudiants reprendront leur jeu favori : la contestation et les manifestations de rue.
Toutefois du côté de la Police, on préfère ne pas dramatiser outre mesure. Le lieutenant-colonel Aliou Ndiaye de la cellule de communication de la Police nationale affirme n’être au courant d’aucune nouvelle allant dans ce sens. Mieux, il déclare n’avoir constaté aucun mouvement sur le terrain pouvant confirmer ou infirmer nos informations
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