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Politique

Renvoi du procès de Ibrahima Sène: L’opposition crie au dilatoire

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Renvoi du procès de Ibrahima Sène: L’opposition crie au dilatoire

Ibrahima Sène, placé sous mandat de dépôt depuis mercredi dernier, pour diffusion de fausses nouvelles, n’a pas été fixé sur son sort, hier, par le tribunal des flagrants délits. Le verdict tombera probablement mardi prochain. Mais, si son retour à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss met le gros de l’opposition dans tous ses états, Moustapha Diakhaté, l’ex-leader de Alc/Waccok alternance, trouve que le membre du Comité central du Parti de l’indépendance et du travail « n’a pas été courageux » et se félicite qu’un politicien ait encaissé à la place des journalistes, auxquels M. Sène veut faire endosser la responsabilité de ses propos.

Ibrahima Sène, qui a été placé sous mandat de dépôt pour avoir « laissé entendre » devant la presse que le nouveau régime a soustrait du pays 440 milliards de nos francs, devra repasser au moins cinq nuits supplémentaires dans la citadelle du silence de Rebeuss. C’est mardi prochain qu’il sera éventuellement fixé sur son sort. Un recul de l’État pour savoir la meilleure position à adopter dans ce procès à relents politique ? C’est ce que laissent entendre bien des voix. Plus explicitement, « le sort de M. Sène dépendra de la réaction du Pit : si son secrétaire général, Amath Dansokho - présentement aux soins à l’extérieur - durcit le ton ces prochains jours, il enfoncera son camarade de parti », pensent nombre d’analystes. Pour l’instant, Ousmane Tanor Dieng, le premier secrétaire du Parti socialiste, est dans tous ses états. Un dossier enrôlé aux flagrants délits est « normalement » un dossier prêt pour le jugement, a-t-il estimé. Dès lors, il ne peut pas comprendre le « revirement du même procureur », qui a reporté le procès à la semaine prochaine. À l’en croire, « toute cette affaire n’est que du dilatoire ». L’État ne chercherait qu’à divertir les Sénégalais « au lieu de s’attaquer aux problèmes du pays ; ce qui serait peine perdue. Les urgences, Moustapha Niasse les a pointées du doigt. Elles commencent par « l’arrêt des délestages », au lieu de les prolonger jusqu’en octobre prochain. Le secrétaire général de l’Alliance des forces du progrès exige aussi le fonctionnement de la Société africaine de raffinage (Sar), le règlement du problème des Ics, qui expose au moins 2 500 travailleurs au chômage ; sans oublier les problèmes de cette circulation infernale dans Dakar. D’autre part, pour Moustapha Niasse, en matière de diffusion de fausses nouvelles, l’État « applique le principe de deux poids, deux mesures ». Car, soutient-il, Me Wade avait promis l’effectivité des tramways pour décembre 20005, « ce que les Sénégalais tardent à voir ». Il a également cité l’aéroport de Ndiass, très médiatisé mais toujours à l’état de projet. Et M. Niasse de conclure que devant cette « société à deux vitesses », il doute fort de voir le canal du Cayor se réaliser dans les délais annoncés par l’État. Au-delà du procès de Ibrahima Sène, pense-t-il, ce sont « les défis des libertés démocratiques » qui se posent. Plus conciliateur, Serigne Mbacké Ndiaye du Parti de la Réforme, en appelle au « dialogue » entre le pouvoir et l’opposition. Les procès politiques et les violences ne « peuvent rien arranger », a-t-il martelé. Il faut que les deux parties arrêtent de se tirer dessus pour s’asseoir « autour d’une même table », conseille-t-il. Un avis que ne partage pas Moustapha Diakhaté, ex-chargé de mission de Me Wade et ex-leader du mouvement Alc/Waccok alternance. Car - de l’avis de l’intrépide Moustapha Diakhaté - Ibrahima Sène, en déclarant n’avoir dit à haute voix que ce qui a été relayé par la presse, a manqué de courage. Or, un homme politique doit avoir le courage d’assumer ses déclarations ». Et, trouve-t-il, « ça a été une bonne chose qu’un politicien ait encaissé cette fois-ci à la place des journalistes, qui ne font que relayer des messages pour lesquels ils sont sanctionnés la plupart du temps à la place des politiciens ». Quoi qu’il en soit, si Ibrahima Sène n’est pas Idrissa Seck ou encore Abdourahime Agne, du fait de son statut de militant et non de dirigeant de parti politique, il a quand même eu le soutien de beaucoup de leaders de l’opposition. : Abdoulaye Bathily de la Ligue démocratique étant à l’extérieur du pays, ses camardes Yéroh Deh, Seydou Sy Sall et Ousmane Badiane étaient avec bien d’autres sur place. C’est aussi le cas des autres partis membres du Cadre de concertation de l’opposition (Cpc), exception faite de Samir Abourisk. Le patron du Rassemblement national et démocratique, Madior Diouf, a naturellement assisté aux échanges entre les conseils du prévenu et le ministre public ; de 10h45mn à 11h55mn. Le début d’un commencement ?



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