Est-ce des mesures de représailles déclenchées par Me Wade ou l’application d’une décision administrative dans le cadre de l’assainissement des finances publiques ? En tout cas, des sources bien au fait de ce qui sa passe informe que des agents de l’Etat ont fait des descentes chez tous les ex-ministres conseiller et ex-ministres, pour leur demander de quitter leurs maisons de fonction. Certains se sont exécutés mais d’autres ont demandé qu’on leur accorde encore un délai. Et parmi ces ex-ministres, il y a des partisans de Landing Savané qui, dernièrement, s’en sont pris vertement au chef de l’Etat, pour l’accuser de comploter avec Mamadou Diop Decroix contre Aj.
Nos sources indiquent que des sommations de vider les lieux ont été envoyées récemment aux ex-ministres concernés. Et c’est le service de la direction du Patrimoine bâti qui est derrière ces injonctions. Il se trouve que les personnalités visées ont dépassé, depuis longtemps, les délais qui leur étaient impartis pour rendre les clefs de ces logements de fonctions.
D’après nos sources, ce n’est pas le président qui a donné des instructions de délogement, mais certains de ses proches ont été chargés de le faire à sa place. Cela ressemble d’autant à une mesure punitive que ces responsables ‘’Follistes’’ se trouvaient à la même enseigne que beaucoup d’autres ex-ministres qui occupent toujours leurs logements de fonctions. Mais leur «erreur », c’est de s’être engagés dans une bataille contre le Pape du Sopi. Et certains proches collaborateurs de Wade pensent qu’il ne fait pas bon genre de profiter des largesses de Wade tout en le critiquant «sans raison».
Bassirou Sarr ne croit pas à des représailles
Interpellé hier sur la question, M. Bassirou Sarr a confirmé l’information. L’administrateur général de Aj/Pads, qui fait partie du lot, a d’abord tenu à préciser avoir a quitté la maison de fonction qui lui était attribuée depuis le 1er juin 2009, jour où il a reçu la sommation. Il sentait la chose venir, à l’en croire. Aussi, M. Sarr dit n’être pas en mesure de savoir si des agents de l’Etat se sont présentés hier dans cette maison sise au quartier Mariste pour exécuter la décision. Car lui était déjà parti, et est bien installé avec sa famille ailleurs.
Cependant, «compte tenu des relations personnelles que j’entretiens avec le président de la République Me Abdoulaye Wade, je ne pense pas que c’est à cause de nos contradictions ou divergences de points de vue, qu’il va user de représailles contre ma personne», a noté M. Sarr. Il reste convaincu que «cette mesure est générale, mais elle n’est pas orientée ou ciblée. Elle a touché tous les anciens ministres, ministres conseillers, directeurs généraux…».
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