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Politique

REPRESENTATIONS DOUBLEES, DIPLOMATIE ECONOMIQUE, CHOIX DES HOMMES…: La rupture… diplomatique

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REPRESENTATIONS DOUBLEES, DIPLOMATIE ECONOMIQUE, CHOIX DES HOMMES…: La rupture… diplomatique

Un changement radical d’option et de politique caractérise les choix diplomatiques du régime issu de l’alternance par rapport à ses prédécesseurs socialistes. Sous les libéraux, une nouvelle ère de la diplomatie sénégalaise a été inaugurée, avec bien des succès et des revers.

S’il y a un domaine dans lequel le régime issu de l’alternance s’est beaucoup fait remarquer, c’est la diplomatie. Des mutations importantes ont été notées durant ces dix dernières années et des ruptures importantes ont été opérées. Le régime socialiste avait, bien avant de quitter le pouvoir, pris l’option de réduire les représentations diplomatiques qui passaient alors de 53 à 30. Cette position était motivée par des raisons économiques et par une volonté de réduire le train de vie de l’Etat.
Seulement, ces arguments n’ont pas convaincu le régime libéral qui, sous l’impulsion du premier et «plus capé» ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de l’alternance, Cheikh Tidiane Gadio, a pris le chemin opposé. En effet, les représentations diplomatiques du Sénégal dans le monde passent du simple au double, en 10 ans. À l’heure actuelle, le Sénégal compte 63 représentations diplomatiques à travers le monde : 50 ambassades et 13 consulats. Un nombre qui tend à la hausse, car on annonce l’ouverture de nouvelles représentations dans certains pays. Cette politique du nombre instaurée par le régime de Wade s’explique par une volonté d’élargir la représentation du Sénégal dans le monde, mais aussi par une nécessité de «s’adapter aux nouvelles tendances de l’environnement mondial», rappelle l’ancien ambassadeur du Sénégal en Arabie Saoudite, Modou Dia. Ce dernier a théorisé la «diplomatie économique» dans sa thèse de 3ème cycle sur «Le management en tant qu’instrument pour une diplomatie de développement».
Le passage de la diplomatie classique au concept de diplomatie économique est une des réussites du régime issu de l’alternance. D’ailleurs, le Sénégal s’est inspiré de ce modèle français, anglais et américain pour être le premier pays de l’Afrique occidentale à appliquer cette diplomatie économique. Selon, Modou Dia, «il s’est agi d’en finir avec la diplomatie de représentation et budgétivore en faisant du diplomate un acteur de promotion économique pour son pays dans le pays où il est accrédité». En effet, dans ce cadre, le régime issu de l’alternance a enregistré des avancées notoires car ayant réussi à faire de sorte que «la diplomatie soit un outil pour l’attrait des investisseurs. Et qu’elle soit active dans la recherche de marchés à l’extérieur», comme l’a recommandé M. Dia dans sa thèse.

Nouvelle vision, nouveaux hommes
Ce changement de cap dicté par le nouvel environnement mondial a exigé des «diplomates de type nouveau qui ont besoin de plus de formation et de mise à niveau pour conduire cette diplomatie économique», selon l’ancien ambassadeur du Sénégal en Arabie Saoudite. Cette exigence pourrait expliquer le choix des autorités de l’alternance à plus faire la promotion d’autres personnes à la place des diplomates de carrière. D’ailleurs, cette option du Sénégal a été tellement manifeste que le journaliste-écrivain Abdoulatif Coulibaly avait relevé, dans son ouvrage «Wade, un opposant au pouvoir. L’alternance piégée ?», «une diplomatie sans diplomate».
Seulement, cette politique n’est pas sans connaître des revers car un lien est souvent établi entre cette promotion de diplomates non formés et des incidents survenus dans les relations entre pays. Le cas le plus spectaculaire et qui constitue un élément capital dans le bilan diplomatique de l’alternance, c’est la reprise des relations diplomatiques avec la Chine, avec comme conséquence immédiate la rupture avec  Taiwan. C’était en octobre 2005. Même si cette décision n’avait pas été très critiquée, il reste que d’aucuns s’étaient émus de la manière jugée «inélégante et discourtoise» dont les relations avec Taiwan avaient été rompues. Une situation qui avait signé la mort du Fonds taïwanais qui, en 4 ans, a éjecté plus de 200 milliards de francs Cfa au titre de la coopération économique. Autre incident qui a failli noircir le tableau diplomatique de l’alternance, c’est le rappel, par le Maroc, de son ambassadeur, pour des propos que Jacques Baudin avait tenus sur la reconnaissance de la «prétendue République arabe sahraouie démocratique», en décembre 2007. Un clash évité de justesse, même si les relations entre les deux pays ne sont plus comme avant



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