Après la forte répression subie par la presse lors de la manifestation contre la hausse du prix de l’électricité initiée par le collectif Noo Lank Noo Bagn, le Syndicat des Professionnels de l’information et de la Communication du Sénégal (Synpics), a écrit une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye pour dénoncer les attaques infligées par les forces de l’ordre aux acteurs des médias.
Union des Journalistes de l’Afrique de l’Ouest
Fédération Internationale des Journalistes
Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal
17, Boulevard de la République Dakar, Tél. : ( 221 ) 33 842 42 56 / 77 531 04 25 Courriel: synpics@yahoo.fr
Liberté - Responsabilité
Dakar, le 23 Décembre 2019
A
Monsieur Ministre de l’Intérieur
de la République du Sénégal
Objet : Protestation suite à la violation de la liberté de la presse
Monsieur le Ministre,
C'est avec beaucoup de consternation et de peine que nous avons assisté vendredi 21 décembre 2019 à
l'interpellation des journalistes couvrant la manifestation du mouvement " Nio Lank Nio Bagn" contre la
hausse du prix de l'électricité.
Consternation et peine que de pareils écarts se produisent au Sénégal, notre pays qui a fait d'énormes progrès
dans le domaine de la liberté de presse au point d'avoir été classé à la 49ème place de Reporters Sans
Frontières dans le rapport 2019.
Au-delà de ce classement, voir le Sénégal, pays référence en matière de libertés démocratiques renouer
avec telles dérives ne nous grandit pas.
Monsieur le Ministre, nous avons été ulcérés d'entendre un commandant de la Police Nationale du Sénégal
donner l'ordre de "mater les journalistes" à la Place de L'indépendance.
Il s'agit là d'une violence grave et sans précédent par un officier de police de la liberté d’informer. Le seul
tort de nos confrères a été de vouloir donner corps à un principe constitutionnel, celui du droit des citoyens
à disposer d'une information plurielle.
Aussi par cette présente, le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication Sociale
du Sénégal interpelle l'autorité publique que vous incarnez sur cette violence gratuite que rien, même les
contraintes liées au maintien de l'ordre, ne saurait justifier.
En conséquence, nous vous prions de bien vouloir restituer au commandement des forces de maintien de
l’ordre tout le sens de ce devoir régalien de l’Etat, qui ne doit en aucun cas empêcher un journaliste
d’accomplir son devoir.
En vous remerciant par avance de votre attention, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre de
l’Intérieur, nos meilleures salutations.
M.Bamba Kassé
Secrétaire Général National du SYNPICS
Ampliations :
- Reporters sans frontière Bureau de Dakar
- Fédération Internationale des Journalistes Bureau Afrique
Commentaires (8)
Ce que les journalistes ne savent pas c est qu il ne sont pas au dessus des lois.Quand il a attroupement on ne peut pas faire la différence entre les manifestants et ceux qui ne le sont pas.Si un journaliste choisit de se méler à la foule de manifestants il ne pourra être distingué des autres .Alors ils doivent être à distance hors de la zone de conflit.Mais au lieu de cela ils organisent eux-mêmes des attroupements en voulant interviewer des gens .Nous avons même aperçu des cameramen s opposer avec violence aux agents de la force publique.Ce qui constitue un délit.Si les journalistes veulent faire leur travail ils n ont qu à se tenir à distance des opérations.Le même débat se pose en France au point que les journalistes déclarent que si cela continue ils vont déclarer la France comme étant un état policier.Si les journalistes se mêlent à la foule même avec des signes distinctifs ils ne échapper aux traitements réservés aux manifestants.
Pourquoi vous ne portez pas plainte contre cissé loi, l'avocat qui soutient que vous oire que D.... Pourquoi vous ne portez pas plainte contre me el hadji Diouf...Des CDD rek....Augmenter leurs salaires.... doter les des gilets de presse.....
Après les points de presse vous demandez dû transports il faut k guère Ségur les vrais journaliste
Synpics de merde. Chaque jour Moustapha Cissé lo insulte les journalistes, les traite de tous les noms d'oiseaux. Ils n'osent même pas lever le plus petit doigt.
Synpics de merde. Chaque jour Moustapha Cissé lo insulte les journalistes, les traite de tous les noms d'oiseaux. Ils n'osent même pas lever le plus petit doigt.
C'est le journaliste qui a pris en premier le monsieur par le cou.
Revoyez l'image
Vous n'avez encore rien vu incendiaires. Vendredi ce n'était que le lancement.
Ah les journalistes !!
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