Dans le réquisitoire qu’il transmettra en début de semaine à la doyenne des juges, le procureur de République demande un non-lieu pour Idrissa Seck et cie, en ce qui concerne le dossier d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Si la doyenne des juges suit le procureur, ce qui serait imminent d’autant que c’est le maître des poursuites qui fait volte-face, le dossier Idy ne sera qu’un souvenir. Du moins, la partie concernant l’atteinte à la sûreté de l’Etat et à la défense nationale.
L’Etat est dans une logique d’apaisement. Après la déclaration du Président Abdoulaye Wade « blanchissant » son ancien Premier ministre en ce qui concerne le dossier d’atteinte à la sûreté de l’Etat et à la défense nationale, c’est au tour du ministère public de se signaler positivement. En effet, après avoir bouclé l’instruction, la doyenne des juges Seynabou Ndiaye Diakhaté a transmis le dossier aux avocats de Idy (pour observation) et au procureur de la République (pour réquisition). Si les avocats de l’ancien Pm ont décidé de ne faire aucune observation, le procureur de la République lui, a demandé un non-lieu pour le maire de Thiès et ses présumés complices. « Le non-lieu du procureur est acquis, maintenant, il faut voir si le juge va le suivre, et certainement il va le faire », confie une source proche du parquet qui vient confirmer une autre voix autorisée qui a tenu le même discours. En effet, le procureur de la République va, en début de semaine, transmettre son réquisitoire à la doyenne des juges. Il appartiendra à cette dernière de confirmer le réquisitoire ou de l’infirmer. Dans ces cas juridiques, un « non » du juge est très rare. En recevant le dossier que lui a communiqué le juge, le procureur avait plusieurs possibilités dont la demande de jugement devant le tribunal correctionnel. Mais il semble que ce dernier a agi dans un sens positif pour Idy et les siens, à cause de l’absence de preuves matérielles dans le dossier. Hier, plusieurs personnalités judiciaires que nous avons jointes affirment qu’un non-lieu (du procureur et enfin du juge) pour Idy est logique. Certains iront même jusqu’à dire que cela « s’impose ». Pour rappel, l’ancien Premier ministre, Hassan Fares, l’épouse de ce dernier et sa secrétaire, El Hadji Ndary Guèye, Mbaye Coulibaly et enfin Coumba Ngouye Thiam avaient été arrêtés et placés sous mandat de dépôt pour atteinte à la sûreté de l’Etat, à la suite d’auditions et de perquisitions menées par la Division des investigations criminelles (Dic), après réception d’une délégation judiciaire. Il reste maintenant à savoir si l’affaire, en ce qui concerne la sortie irrégulière de correspondances (qui constitue une partie du dossier d’atteinte à la sûreté de l’Etat et à la défense nationale) brandie contre Idy, Mbaye Coulibaly et Me Djiby Diallo, le procureur va avoir le même avis. Les avis de nos sources sont diverses pour ce point précis. A suivre...
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