On les croyait isolés et désarçonnés par la sortie de prison de leur ennemi juré. Mais les faucons, très bien implantés au palais, au gouvernement et à toutes les sphères de l’Etat, n’ont pas baissé la garde face aux velléités de Idrissa Seck de revenir au Pds et au gouvernement. La sortie de Ousmane Ngom et l’appel à la fermeté et à la vigilance lancé par nombre de proches du président de la République, après les violences à l’université, sonnent comme une contre-attaque des ultras du régime.
Ils avaient juré la perte de l’ancien Premier ministre. Et ils (les faucons), ont saisi l’aubaine des malversations constatées dans l’affaire des chantiers de Thiès pour « liquider » Idrissa Seck. Mais en raison de « combinaziones » politiciennes dont Wade seul a le secret, l’édile de la capitale du rail est sorti de prison… Aujourd’hui, raillant les comploteurs qui auraient contribué à son arrestation, les partisans de l’édile de Thiès promettent son « retour triomphal aux commandes ». S’y ajoutent l’exacerbation des querelles intestines au Pds pour cause de renouvellements et le réchauffement du front syndical et estudiantin (avec des actes de violence dans les universités de Dakar et de Saint-Louis), qui ont mis à mal le pouvoir. Suffisant donc pour pousser la « garde rapprochée » de Wade à sortir de sa réserve forcée, depuis la sortie de prison de Idrissa Seck. C’est ainsi qu’après Pape Samba Mboup qui a tenu à préciser ses relations « toujours conflictuelles » avec l’ancien Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye directeur de cabinet du Président et la cellule de communication dirigée par Assane Bâ, sont sortis de leur mutisme pour démentir toute négociation secrète entre Me Wade et son ancien « fils spirituel ». Puis, comme pour convaincre de la détermination de la « task force » des faucons à barrer la route à Idrissa Seck, le ministre de l’Intérieur qui s’exprimait hier chez nos confrères de « Walfadjri », a repris ses pilonnages contre « Raspoutine Seck ». D’autres proches de Wade étiquetés faucons, appellent aussi à la vigilance et à la fermeté face « aux manœuvres des forces tapies dans l’ombre et qui veulent déstabiliser l’Etat ». Autant dire que l’heure est à la contre-offensive des faucons plus que jamais décidés à « achever » l’ancien Premier ministre. Les prochains jours et les prochaines semaines risquent de ne pas connaître de répit.
0 Commentaires
Participer à la Discussion