Les retrouvailles entre Idrissa Seck et le président Abdoulaye Wade continuent de faire réagir plus d’un dans la scène politique au Sénégal. À la suite des partisans du maire de Thiès dans la ville sainte et ses environs, c’est aujourd’hui au tour des proches de Me Abdoulaye Wade de se signaler pour regretter « le fait que les deux hommes aient à l’esprit l’idée de se rencontrer ».
En effet, le Collectif des chefs religieux de Touba, puisque c’est de cette structure qu’il s’agit, a donc fait une sortie dans laquelle ses membres rejettent « toute forme de retrouvailles entre le président de la République et son ex-Premier ministre ». Pour ces chefs religieux, « le retour d’Idrissa Seck dans le Parti démocratique sénégalais crée plus de problèmes qu’il n’en résout ». C’est pourquoi, ils en appellent à la vigilance des responsables du parti libéral, pour qu’ils ne se laissent pas distraire par "cette façon peu orthodoxe" du maire de Thiès de se comporter à quelques jours des élections.
Selon Serigne Abdou Mbacké, « le secrétaire général adjoint du Pds, Macky Sall est en train d’abattre un travail extrêmement important qu’il serait aberrant de vouloir compromettre avec des retrouvailles qui ne se justifient pas ». De l’avis du collectif, « Me Wade doit laisser Macky Sall continuer le travail qu’il a démarré de mains de maître ». Et d’ajouter : « Nous ne laisseront pas prospérer de telles initiatives. C’est la politique du -je t’aime moi non plus- qui se déploie dans la scène politique à Touba. Il faut rappeler que les partisans du maire de Thiès avaient saisi l’opportunité lors de la première rencontre entre Me Wade et Idy pour marquer leurs désaccords sur un quelconque retour de leur mentor dans le parti libéral.
Si aujourd’hui des chefs religieux de Touba se refusent à toute réconciliation entre Wade et son « fils », l’on comprendra le pourquoi de cette sortie de ces responsables politiques de ces deux côtés opposés. À l’heure actuelle, l’avenir est devenu incertain tant pour les partisans du maire de Thiès que pour ceux du Président Wade. Personne ne peut dire sans se tromper que « j’aurais la bonne place au cas où les deux hommes arrivaient à se donner encore une fois la main ». Chacun voulant préserver ses intérêts personnels, on fera tout pour conserver la situation de crise qui sévit entre les deux hommes. Mais, il faut dire que cette attitude n’était pas attendue de la part de ces chefs religieux qui ont pour mission première de cultiver la paix au lieu de créer des foyers de tension.
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