La réforme institutionnelle, annoncée par le président de la République dès sa réélection à la tête du pays, commence à prendre forme. En effet, le projet de loi portant cette révision constitutionnelle adopté par le gouvernement, lors du Conseil des ministres du 17 avril dernier, a atterri sur la table du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, depuis le 19 avril dernier.
Cette réforme touche pas moins de 22 articles de la charte fondamentale. Il s’agit, selon l’exposé des motifs, des articles 40, 43 49 50 51 52 53 55 56 57 59 76 80 81 82 83 84 85 86 87 101 et 103 de la constitution (voir documents).
Mais, au-delà de la suppression du poste de Premier ministre, il est prévu, dans ce projet de loi qui devrait être soumis au vote des députés, dans cette semaine, un certain nombre de réformes.
«Désormais, le président de la République ne dispose plus du droit de dissoudre l’Assemblée nationale et de la même manière, l’Assemblée nationale ne peut plus provoquer la démission du gouvernement par le vote de confiance ou d’une motion de censure », d’après l’exposé des motifs qui relève que « l’Assemblée nationale, gagne en autorité pour exercer sa mission constitutionnelle de légiférer, de contrôler le gouvernement et d’évaluer ses politiques publiques. Le dialogue entre l’Exécutif et le Législatif en ressort mieux équilibré ».
Par ailleurs, d’après le texte, « la volonté de reconsidérer le statut de député se traduit par la possibilité désormais offerte à celui-ci, nommé membre du gouvernement de reprendre son siège à la cessation de ses fonctions ministérielles ».
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13 Commentaires
Douggy Duck
En Avril, 2019 (00:38 AM)L'Assemblée Nationale perdra beaucoup de ses prérogatives. Son pouvoir de contrôler le gouvernement n'existera plus que sur la forme puisqu'elle ne pourra pas voter de motion de confiance ou de censure et amener le gouvernement à démissionner. Par contre Macky pourra faire avancer à sa guise les élections législatives ce qui revient à dissoudre l'AN quand il voudra dans les faits.
La suppression du poste de PM permet à Macky de ne plus se préoccuper d'un éventuel dauphin mais également de pouvoir tranquillement se préparer à un 3e mandat non permis par la loi. Macky a tellement appris de son mentor Abdoulaye Wade qu'il veut éviter tous les écueils dans lesquels celui-ci est tombé. Chat échaudé craint l'eau froide. Fass bou reutch dougaya deloussi tchi boromame. Encore un hold-up. Vous en êtes pas au dernier.
Damel Fall
En Avril, 2019 (00:55 AM)Plus loin dans la rubrique du parlement.tout a coup apparat la phrase:"La diaspora élit des députés"...Cette disposition n'a pas a être dans une constitution.
Ce ramassis de texte n'est pas une constitution,car ne reflétant aucun des principes qui sont chers aux populations seneglaises. Plutôt, c'est un ensemble d'injonctions et propositions pour confisquer le peu de libertés qui nous restent et nous livrer pieds et points lies aux politiciens.
C'et juste un code pour légitimer les pouvoirs exorbitants du Président de la République afin de lui permettre de nous soumettre a la tutelle étrangère et de disposer de nos ressources a sa guise.
Rien n'y garantie les libertés,L'honneur ou la propriété.
Tonton Macky
En Avril, 2019 (01:55 AM)Mooo
En Avril, 2019 (05:39 AM)Mane
En Avril, 2019 (10:49 AM)Milfeuilles
En Avril, 2019 (11:03 AM)Non seulement les Sénégalais auraient dû être prévenus dans le programme électoral du président élu, mais on ne peut effectuer un tel chamboulement des institutions sans un Référendum populaire... Nous sommes entrain de sauter dans le vide sidéral de l'absolutisme monarchique. Citoyens et futurs Sujets du Roi.. je vous demande quand est-ce que notre pays reprendra le bon sens de l'histoire avec des institutions toujours déstabilisées et "tripotées" au profit d'un homme ? Peut-on attendre un sursaut de patriotisme des députés ? J'ose l'espérer dans le tremblement et le doute...
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