Riposte contre les mouvements sociaux : Farba Senghor cogne sur Bara Tall, Cheikh Tidiane Gadio, Moustapha Sy Djamil…

Le Parti démocratique sénégalais sonne la riposte contre les initiateurs des mouvements sociaux. Et, Farba Senghor semble être mandaté dans un premier temps, pour porter le message. ‘Désormais, ce sera œil pour œil, dent pour dent’, menace-t-il.

‘Lou Jot jotna, disent-ils, alors on y va !’, s’exclame Farba Senhgor. Selon qui, ‘le moment est venu pour le pouvoir de démasquer ces justiciers qui pensent pouvoir abuser le peuple après avoir trahi le maître’. Ainsi, le chargé de la propagande du Pds qui faisait, hier, face à la presse, est revenu sur, dit-il les véritables raisons qui motivent l’engagement de Cheikh Tidiane Gadio dans le terrain politique : ‘Gadio est simplement mécontent de la décision prise par le Chef de l’Etat de le mettre hors du gouvernement’.

Et Farba Senghor de poursuivre ses accusations : ‘Il voulait transformer le ministère des Affaires étrangères de la République du Sénégal en ministère de ses propres affaires. Il utilisait cette institution gouvernementale pour se créer son propre réseau aux dépens des intérêts du Sénégal’, accuse-t-il. Non content de n’avoir pas été nommé Premier ministre, l’ancien ministre d’Abdoulaye Wade a cru, selon M. Senghor, que ‘le ministère des Affaires étrangères était sa chasse gardée et que pour aucune raison il ne devrait le quitter’. Pis, ajoute-t-il, ‘tout le monde a su finalement que Gadio monnayait le Sénégal dans les relations internationales en versant dans un mercantilisme pervers et oligarchique préjudiciable aux intérêts nationaux’. Non sans promettre que l’opinion sera informée quand viendra l’heure, sur le reste des agissements de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal.

A en croire le chargé de la propagande du Pds, Cheikh Tidiane Gadio a voulu pousser le président à toutes sortes d’actes ‘antidémocratiques et gravissimes’ contre la République, les opposants, la société civile, etc. Ce que ce dernier n’a jamais voulu accepter. Alors, conclut-il, ‘c’est certainement fort de cette certitude que le président de la République l’a démis de ses fonctions’. Surtout que ce dernier aurait, selon lui, pu le démettre bien avant et à plusieurs reprises, lorsqu’il eut commis des gaffes diplomatiques dans l’exercice de ses fonctions.

En ce qui concerne Youssou Ndour, Farba Senghor pense qu’il confond les foules. ‘A force de rencontrer les foules dansant et chantant, le roi du ‘Mbalakh’ mélange les genres. Il ignore que les foules qu’il draine ne sont en rien assimilables à celles que galvanise Wade’, selon l’ancien ministre des Transports. Ce dernier ne comprend pas l’engagement de Youssou Ndour qui, ‘après avoir célébré Wade en le suivant partout, veut installer dans ce pays un terrorisme médiatique à travers un complot fomenté depuis l’étranger’. Toutefois, le libéral note que Youssou Ndour n’est pas lui-même belliqueux. Mais, indique-t-il, ‘il est entouré de certaines personnes soucieuses exclusivement de leurs intérêts personnels qui le manipulent’.

Cheikh Tidiane Gadio : ‘ministre de ses propres affaires’

Pour ce qui est de Serigne Mansour Sy Djamil, qui a aussi créé un mouvement social, le libéral indique que le marabout se trompe de pays mais aussi sur le président. Parce que ‘méconnaissant les réalités du pays et du champ politique national’. Pour preuve, ‘après ses études, il s’est installé à l’étranger pendant 40 ans. Et c’est après qu’il a pris sa retraite qu’il est rentré. On l’a vu participer aux assises nationales et s’attaquer au pouvoir notamment à Wade, sa famille et sa politique sans aucune raison objective’. Aussi, poursuit Farba Senghor, ‘on sait qu’il a manifesté à plusieurs reprises à Djeddah comme à Dakar le désir d’obtenir du président une position en vue d’une retraite dorée’. Mais, rassure le défenseur d’Abdoulaye Wade, avec le Chef de l’Etat, le chantage ne marche pas.

L’entrepreneur Bara Tall, selon toujours l’ancien ministre, a voulu être ‘l’unique destinataire de marchés, de constructions infrastructurelles aux dépens des autres entreprises. L’homme mène le combat contre le président parce que, simplement, ses conspirations financières contre l’Etat ne sont pas passées’, a-t-il confié. A en croire M. Senghor, Bara Tall est entré subitement en politique parce qu’il a perdu un marché. Or, explique-t-il, ‘tout le monde sait qu’il a toujours joui des privilèges de l’Etat et des relations avec les Chefs d’Etat. Hier avec Abdou Diouf, aujourd’hui avec Wade’. Ainsi, les objectifs de ces Mouvements sociaux sont, selon Farba Senghor, ‘de mener un combat subjectif contre le président Wade et sa famille’. Seulement, ce combat, aux yeux du libéral, pourrait se justifier si les personnes qui le mènent n’ont jamais été aux côtés du Chef de l’Etat. Mais, constate-t-il, c’est ‘après avoir été démises de leurs fonctions ou perdu des marchés, qu’elles engagent un combat politique’.