Roberto Azevedo, Directeur de l

« L’accord sur la facilitation des échanges commencera à éliminer certains obstacles qui empêchent la pleine intégration dans les chaînes de valeur mondiales. De ce fait, il donnera une impulsion supplémentaire à l’industrialisation et au développement inclusif durable, c’est-à-dire la facilitation des échanges soutiendra l’industrialisation et le développement de l’Afrique. Sans le commerce, le développement est impossible », a déclaré ce jeudi le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Roberto Azevedo.

Il animait une conférence sur le thème « Facilitation des échanges : Défis et opportunités pour les pays africains ». Une conférence organisée par le groupe Sup De Co, à la Chambre de commerce de Dakar (Cciad).

« Beaucoup de personnes ne sont pas d’accord sur la façon précise de s’attaquer à ces questions. Tous les pays et le Sénégal ont leur foire, ils peuvent participer à l’élaboration de l’agenda du commerce mondial. Donc, c’est précisément aux membres de l’OMC de proposer de nouvelles idées sur la façon de faire avancer les négociations. Le Sénégal, comme toujours, aura une voix et un rôle dans ce processus. Il est bon, à mon avis, de faire en sorte que le système commercial mondial continue d’aider concrètement le Sénégal. Il faut que le Sénégal lutte pour le système », ajoute le Directeur de l’OMC.

Pour sa part, le ministre du Commerce, Alioune Sarr, a soutenu que « le système multilatéral international est aujourd’hui un espace indispensable pour faire passer nos préoccupations sur le plan commercial ». « La question que vous devez vous poser est comment un pays comme le Sénégal, pour défendre ses agriculteurs, aurait pu faire supprimer les subventions aux exportations des Petites et moyennes entreprises (PME) agricoles de l’Union — Européennen des États-Unis, de la Chine...? Comment le Sénégal aurait pu le faire seul?? La réponse est qu’il est impossible de l’envisager tout seul, en étant dans des discussions bilatérales directes avec des pays qui sont 100 fois plus puissants que le Sénégal », explique-t-il.

Le ministre du Commerce a demandé au président du groupe Sup de Co de faire en sorte que des écoles comme la sienne préparent leurs étudiants à discuter sur des thèmes comme la suppression de la subvention à l’exploitation, en créant, eux-mêmes, leurs projets, par exemple, avec la tomate et autres. « Il faut augmenter la capacité des étudiants pour qu’ils présentent des termes de référence qui doivent être le contenu des négociations que nos pays vont porter. Et je crois que c’est là où il y a un lien entre l’enseignement supérieur et le monde des affaires que dirige le gouvernement. Il doit y avoir une coalition entre ces différents groupes, une coalition pour porter les préoccupations nationales qui seront justement défendues au niveau multinational ou au niveau de l’Organisation mondiale du commerce », déclare le ministre du Commerce.