[ VIDEO ] Rupture avec l’Iran : Madické Niang écarte toute conséquence sur SENIRAN

La rupture des relations diplomatiques entre le Sénégal et l’Iran n’aura aucune incidence sur les activités de l’usine de montage de voitures SENIRAN, a estimé mercredi le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Madické Niang.

‘’L’usine de voiture avec des Iraniens, c’est une affaire commerciale qui suit son cours. Nous parlons des relations diplomatiques, cela ne veut pas dire que l’usine va fermer ses portes’’, a-t-il répondu à une question sur l’avenir de cette usine de montage de voitures implantée à Thiès.

Il s’exprimait en marge de l’ouverture de la 4-ème session, de la Commission consultative sur le suivi de la coopération entre la Gambie et le Sénégal.

La rencontre a été co-présidée par le Premier ministre sénégalais, Souleymane Ndéné Ndiaye, et la vice-présidente gambienne, Issatu Njie Saidy.

‘’Certains ont même eu à soutenir quand le ministre iranien était venu à Dakar, que nous faisions la diplomatie du chéquier. C’est parce qu’ils nous ont fait des promesses que nous avons reculé. Non, à ce moment là, nous avions considéré que les explications qui nous avaient été données, étaient des explications acceptables. Et l’Iran a reconnu sa faute’’, a-t-il fait remarquer.

Poursuivant son propos, le ministre sénégalais des Affaires étrangères déclare : ’’Quand nous avons fait d’autres investigations, nous avons abouti à des conclusions que ce qui s’est passé est inacceptable et inadmissible’’.

‘’Nous avons rompu nos relations diplomatiques. Nous ne faisons pas de calculs économiques. Si l’Iran n’est plus à nos côtés sur le plan énergétique, nous avons d’autres moyens et d’autres possibilités avec d’autres partenaires’’, a-t-il encore indiqué.

Selon M. Niang,’’le Sénégal est un pays qui pratique une coopération diversifiée’’. ‘’Chaque fois que nous avons un problème avec un partenaire, nous pouvons nous retourner vers d’autres partenaires’’, a-t-il assuré.

‘’Nous avons le rapport du Chef d’état-major de l’armée qui considère que les rebelles ( NDRL : du Mouvement des forces démocratiques de Casamance, MFDC), sont surarmés et disposent d’armes sophistiquées. Ces armes ne sont pas venues du ciel’’, a-t-il martelé.

Pour le ministre des Affaires étrangères, l’implication de l’Iran ne faisant plus l’objet d’aucun doute, le Sénégal ne pouvait que rompre ses relations avec ce pays.

‘’Les recoupements que plusieurs sources dignes de foi ont eu à faire, considèrent que ces armes proviendraient d’Iran. A partir de ce moment, le Sénégal ne peut pas continuer à entretenir des relations diplomatiques avec un pays qui œuvre à le déstabiliser et à remettre en cause sa stabilité intérieure’’, a-t-il affirmé.