DAKAR, 9 février (XINHUANET) -- Le président sénégalais Abdoulaye Wade, a indiqué mercredi que son gouvernement a la possibilité d'agir sur l'affaire Idrissa Seck, son ancien Premier ministre qui avait été emprisonné dans le cadre d'une enquête sur les chantiers de la ville de Thiès, rapporte jeudi l'Agence de presse sénégalaise (APS).
Idrissa Seck a été libéré mardi, après plus de 6 mois d'emprisonnement, pour avoir bénéficié d'un non-lieu partiel.
"Il ne faut pas dire que dès que l'affaire est en justice, le gouvernement ferme les yeux", a déclaré Me Wade, de retour d'une visite de trois jours en Guinée Equatoriale.
"La justice c'est deux choses : il y a l'accusation et le juge. L'accusation c'est nous, c'est le procureur de la République qui dépend du ministère de la Justice", a notamment expliqué Abdoulaye Wade.
Selon lui, "quand le procureur de la République - le ministre de la Justice- poursuit quelqu'un, il ne faut pas dire qu'on intervient dans les affaires de la justice".
Le procureur, dans une affaire soumise au juge d'instruction, peut dire qu'il poursuit ou qu'il ne poursuit plus, parce que les poursuites sont de son ressort, a souligné le président Wade, ajoutant que "c'est le prolongement de l'Etat, du gouvernement".
"Quand on parle de l'indépendance de la magistrature, l'interprétation la plus acceptée, est celle de la magistrature assise, c'est à dire de ceux qui rendent les jugements", a poursuivi Abdoulaye Wade, précisant que "nous n'intervenons jamais à leurs côtés".
Il a estimé qu'il faut qu'un gouvernement soit très influent pour intervenir à côté d'un juge du siège.
"Quand il (le procureur) dit qu'il n'y a pas assez de preuves, il dit c'est moi qui poursuis, je n'ai pas assez de preuves, je retire ma plainte", a martelé le chef de l'Etat. "Pour le cas d'Idrissa Seck, les gens ont fait une enquête et se sont aperçus que nous n'avons pas suffisamment de preuves, on abandonne l'accusation. Le juge a donc décidé un non-lieu.
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