SANTE - Wade en visite à Principal : Pour les hôpitaux, j’ai fait mieux que Senghor et Diouf

L’hôpital Principal de Dakar vient de franchir un nouveau cap vers la modernisation. L’inauguration de ses nouvelles infrastructures sanitaires de dernière génération répondant aux normes internationales a été faite, hier, par le chef de l’Etat. A cette occasion, Me Abdoulaye Wade a jeté une pierre dans le jardin des socialistes en indiquant que ces derniers n’ont pas fait la moitié de ce qu’il a réalisé dans le milieu hospitalier.

Aussi longtemps qu’il sera à la tête du Sénégal, les réalisations ou actes posés par le régime socialiste vont demeurer dans le viseur du chef de l’Etat. Et en véritable politicien, Me Abdoulaye Wade ne ratera jamais l’occasion d’émettre un réquisitoire contre ce qu’il considère comme étant le passif du régime socialiste. Hier, il s’agissait de la santé avec l’inauguration des nouveaux équipements de l’hôpital Principal a servi de prétexte au Président Wade pour regarder dans le rétroviseur de ses prédécesseurs socialistes. Pour ce faire, Me Wade s’est targué de faire mieux que ses prédécesseurs dans le domaine des infrastructures hospitalières. «Ce que j’ai fait au niveau des hôpitaux, ceux qui étaient là n’ont même pas fait la moitié», a dit le premier des Sénégalais devant une forêt de micros de la presse.
Le président de la République va poursuivre son propos en théorisant une nouvelle idée qui lui est chère : la réforme des structures médicales du pays. «Je veux réformer toutes les structures médicales du Sénégal. Il faut moderniser les hôpitaux. J’envisage de construire au niveau de chaque chef-lieu de département une structure sanitaire moderne», poursuit-il.

POUR LA PRISE EN CHARGE DES INDIGENES
Hier, donc, du fait du vent de modernisation qui commence à souffler dans ses locaux, l’hôpital Principal de Dakar a eu droit à une visite présidentielle. Cet établissement de santé vient, en effet, de se doter de nouvelles infrastructures modernes pour «une meilleure prise en charge des urgences». Ainsi, les services de réanimation et les blocs opératoires ont été complètement rénovés. D’où la descente sur les lieux du chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, qui a procédé à l’inauguration des nouveaux équipements. Il s’agit d’une unité centrale d’oxygène, d’une unité de soins intensifs chirurgicale et d’un service de réanimation médicale-hémodialyse. En effet, ces infrastructures sanitaires entrent dans le cadre de la réforme de la gouvernance de l’hôpital.
Selon le Président Wade, les réformes doivent se traduire par l’amélioration des conditions de travail et qu’à travers «ces équipements, l’hôpital Principal a franchi une étape décisive dans sa démarche de modernisation de son plateau technique». «La centrale d’oxygène coûte moins chère que l’achat d’oxygène par an. Jusqu’à présent, on achetait des bouteilles d’oxygène mais maintenant ça va nous permettre de faire des économies et d’être autonome en matière de gaz médical», soutient Me Abdoulaye Wade.
De l’avis du chef de l’Etat, l’hôpital Principal pourra maintenant aider les autres hôpitaux en les alimentant en oxygène. Le président de la République a abordé aussi, au cours de cette inauguration, la question relative à la santé des indigènes. Pour lui, ces personnes «pauvres» doivent être soignées car, «quelqu’un ne doit pas mourir ou être privé de soins, tout simplement parce qu’il n’a pas d’argent». Mais, le président pose alors la question de la prise en charge financière de ces personnes. Une prise en charge qui, selon Me Wade, doit être supportée par les communes. «Ce sont les citoyens de la commune qui sont malades donc, la première ère de solidarité doit être celle de la municipalité. L’Etat a tellement d’autres choses à faire que les municipalités peuvent le décharger de cette question. C’est un problème purement administratif entre les collectivités locales et l’Etat», précise-t-il.
Me Wade qui, semble-t-il, tient beaucoup à son projet de modernisation des hôpitaux, soutient qu’il en fera de même pour les établissements sanitaires régionaux. Pour le président de la République, l’Etat doit toujours continuer à aider les structures sanitaires.