Une histoire de trafic d’alcool de luxe secoue les milieux diplomatiques sénégalais au pays de la Samba. La police fédérale du Brésil a démantelé un réseau de trafic de marchandises et de produits de luxe. Les diplomates ont la possibilité dans beaucoup de pays de payer des produits et marchandises détaxés pour leur consommation courante. Seulement, les représentations étrangères du Sénégal, de l’Angola, du Gabon, de la Syrie et de l’Irak ne se limitaient pas à leur propre consommation. Selon Samy Alhigrini, journaliste à Corrieo brésilien, un journal local « la douane à l’aéroport de Brasilia a été frappée de constater que des pays à représentation diplomatique réduite consommait une quantité effarante d’alcool. À titre d’exemple, l’ambassade d’Angola « buvait » jusqu’à 1000 litres d’ « eau de feu » par mois.
La police fédérale, le FBI brésilien s’est saisie de l’affaire et a découvert qu’une quantité importante de l’alcool était revendue dans le marché noir. Pour une bouteille de vin de luxe acquise dans les magasins à 9 dollars ( 4 950 fcfa), la même bouteille est cédée 10 fois plus son prix. L’affaire fait grand bruit au Brésil. La télé globo a ouvert son journal sur le scandale. » souligne notre confrère. Mieux, selon Samy, ce n’est pas la première fois que la représentation diplomatique du Sénégal est épinglée. « Nous avons mené une enquête avec des documents obtenus à la police fédérale, que des diplomates sénégalais sont mêlés à un trafic de devises. Ils rachètent le dollar au marché noir chez ceux qu’on appelle chez nous des « dollairos » et revendent le dollar à prix bénéfique. C’est très grave. C’est interdit par la loi » s’indigne notre confrère. Non sans penser que les diplomates africains ont une mauvaise image au Brésil. « Ils gagnent ente 7 000 et 8 000 dollars par mois, mais ils s’adonnent aux trafics » ajoute Samy. Contacté, le ministère des affaires étrangères dit être au courant de l’affaire. D’ailleurs l’ambassade du Sénégal au Brésil a réagi officiellement hier à travers un communiqué de presse pour dire qu’elle « rendra compte des résultats de ses investigations et de ceux de l’enquête actuellement menée par les autorités brésiliennes compétentes et ne manquera pas de proposer des sanctions à l’encontre des agents qui seraient incriminés ». Au ministère des affaires étrangères on dit avoir saisi l’ ambassadeur à Brasilia qui a dit qu’il avait sorti une note pour interdire aux diplomates de notre pays de s’adonner au trafic. Mais d’après nos sources « une enquête va être ouverte pour situer les responsabilités, mais soyez rassurés, s’il y a faute, nous sévirons » Notre interlocuteur rappelle qu’un employé de l’ambassade du Sénégal au Brésil, un certain Diatta avait été rappelé l’année dernière pour ce genre de trafic. Cette affaire au Brésil semble courante dans les milieux diplomatiques. Au début de l’alternance, le salon d’honneur de l’aéroport de Paris avait été interdit à certaines personnalités sénégalaises. Des bouteilles de vins de bon cru disparaissaient d’une manière effarante.
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