Le Comité d’initiative des intellectuels du Sénégal (CIIS) va-t-il se transformer en parti politique ? Cela ne surprendrait pas dans la mesure où il a été l’un des principaux initiateurs du séminaire sur « la crise des valeurs au Sénégal » qui s’est tenu le samedi 12 août dernier à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar et qui a préconisé plusieurs démarches allant dans ce sens. Il a été recommandé lors de cette rencontre de « mener campagne pour l’abrogation immédiate de toutes les dispositions contraires ou limitatives aux candidatures non partisanes aux Législatives et à la Présidentielle de 2007.
De créer les conditions pour le soutien, sinon la présentation, si la situation le permet et la masse y est favorable, d’une liste citoyenne et indépendante aux élections de 2007. Notamment par la tenue à Dakar, les 20 et 21 décembre 2006 à Dakar, d’une Réunion internationale destinée, si besoin est, à proposer une liste de citoyens aux législatives et un candidat indépendant à la présidentielle ». La logique du Ciis et de ces structures de la société civile qui mènent ce combat est que : « Ce n’est pas normal que des partis qui ne peuvent réunir que deux pelées, trois tondus puissent avoir plus de légalité et de considération devant des citoyens valeureux qui veulent participer à l’élection présidentielle avec une candidature indépendante ». Le professeur Malick Ndiaye, coordonnateur du Ciis de souligner : « nous demandons à tous les candidats indépendants de venir nous voir et nous soumettre leurs projets de société afin que l’on puisse en discuter ». Et d’ajouter que « c’est dans ce sens que le Ciis veut demander aux candidats indépendants de se faire auditionner pour avoir le soutien des intellectuels ».
Ces différents segments des catégories socioprofessionnelles et de la société civile ont estimé que « le Sénégal est malade et qu’il traverse une crise multidimensionnelle ». De l’avis du professeur Malick Ndiaye, « la crise se manifeste par plusieurs signes, à savoir l’indiscipline des automobilistes sur les routes, le manque de respect des jeunes vis à vis des adultes, le non-respect des institutions ». Le sociologue pense que pour une reprise en main de la société sénégalaise, il faut des hommes de valeurs. « Les hommes religieux doivent jouer leur rôle de régulateurs sociaux au lieu de gérer des intérêts personnels », a-t-il avancé. Selon lui, « le discours de la classe politique est en déphasage avec les aspirations des populations. Il y a décalage entre le pouvoir légal et le pouvoir réel ». Malick Ndiaye a, ainsi, indiqué : que sa structure a décidé de soutenir les populations de Médina-Gounass dans leur misère, dans la lutte qu’elles mènent contre l’oubli. « Le plan jaxaay a été une supercherie monumentale. Le manque d’électricité, le problème des Ics entre autres sont des difficultés palpables », a-t-il affirmé.
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