Dès sa prise de fonction mercredi dernier, Cheikh Guèye, le nouveau ministre chargé des Elections, avait annoncé deux semaines supplémentaires pour s’inscrire sur les listes électorales. Car, depuis début juillet, les Sénégalais, surtout les jeunes, se ruent dans les centres d’inscription. Mais cela ne suffit pas. Dans l’opposition, on évalue à environ 1 300 000 le nombre de personnes à inscrire sur le fichier électoral. Or, le dernier décompte datant du 21 juillet, en recense seulement 140 000.
Campagne de sensibilisation
Pour combler ce gap, « Clarte dey Leer », le Cadre de lutte pour la transparence des élections, qui réunit une soixantaine de partis politiques et de mouvements citoyens, exige le report de la clôture des inscriptions à la fin septembre. « Au Sénégal, il existe des villages qui se situent à 100 km des centres d’inscription, donc cela décourage les gens qui veulent aller s’inscrire », déplore Amadou Daff, le coordonnateur national de cet organisme, qui propose la création de « commission itinérantes » pour toucher plus de monde. Par ailleurs, « ceux qui ont des récépissés –de cartes d’identité ou de carte d’électeur-, poursuit ce responsable, ont du mal à récupérer leurs cartes d’identités ». M. Daff dénonce aussi un « problème de disponibilité de matériel » dans les centres d’inscriptions, avant de conclure que « les conditions ne sont pas encore réunies pour permettre des inscriptions massives ».
Sur cette lancée, «Clarté dey Leer» souhaite que la prorogation soit assortie de mesures d’accompagnement. Ce mouvement encourage aussi les partis politiques et les mouvements citoyens à poursuivre leur campagne de sensibilisation auprès des Sénégalais pour qu’ils s’inscrivent massivement sur le ficher électoral.
24 Commentaires
Transrail
En Août, 2011 (09:05 AM)Hkk
En Août, 2011 (09:12 AM)Afo
En Août, 2011 (09:13 AM)Afo
En Août, 2011 (09:16 AM)Kocc Barma
En Août, 2011 (09:18 AM)Mc
En Août, 2011 (09:21 AM)Les etudiants attendaient de rentrer au village pour pouvoir s'inscrire.
Les dirigeants ont choisi une mauvaise periode, fallait prendre en compte tous ces calendriers.
Mais les jeunes vont se rattraper
Dmomy Rewmi
En Août, 2011 (09:22 AM)Si cette invitation est formulée en wolof et non pas en français alors qu’elle s’adresse à un toubab (un blanc), n’y voyez pas l’expression d’une quelconque défiance. C’est tout simplement dû au fait que dans ces immenses banlieues dakaroises, l’usage du français est des plus limités.
Le wolof règne en maître. Un grand nombre d’habitants des banlieues sont bien incapables de formuler des phrases en français. Certains n’ont jamais été à l’école. Parmi ceux qui y sont allés, beaucoup n’ont guère entendu la langue de Molière, bien des enseignants préférant s’exprimer en wolof, même pendant les cours.
Parlez-vous wolof?
Dans nombre de capitales d’Afrique francophone, la langue de Voltaire a pu s’imposer comme lingua franca, permettant à des centaines d’ethnies de se mettre d’accord sur l’usage d’une langue, d’avoir un terrain d’entente. A Abidjan, la capitale économique ivoirienne, l’on préfère parler le français plutôt que de donner la primeur à telle ou telle autre langue. Tout est différent à Dakar, la capitale du Sénégal, où le wolof s’est imposé. Même dans les milieux intellectuels, cette langue gagne du terrain.
«Mon patron impose l’usage du wolof dans toutes les conversations. Même si cette langue n’est pas vraiment adaptée aux discours techniques», explique Aissata, cadre dans une grande compagnie d’assurance.
A Dakar, les autres Africains francophones sont très souvent désarçonnés par cette omniprésence.
«J’ai demandé à des Sénégalais de m’indiquer le chemin. Ils m’ont répondu qu’il fallait s’exprimer en wolof, alors même que je leur avais expliqué que je ne parle pas cette langue», s’étonne un Ivoirien, qui a dû abandonner la conversation avant qu’elle ne tourne au pugilat.
«Nombre d’Ivoiriens, de Béninois et autres expatriés se sentent de moins en moins à l’aise à Dakar, à cause de l’omniprésence de cette langue uniquement en usage au Sénégal», explique Alphonse, un enseignant d’origine béninoise.
Même des Sénégalais s’agacent du poids croissant de cette langue.
«Très longtemps, le chanteur Baaba Maal a été boudé par les radios sénégalaises parce qu’il chantait en pulaar (la langue des Peuls) et non pas en wolof. Moi aussi je veux défendre ma culture. A la maison, avec mes enfants je ne parle que le français et le pulaar. Je veux leur transmettre cet élément essentiel de l’identité», affirme Assan, un haut fonctionnaire d’origine peule.
En Casamance, dans le sud-ouest du Sénégal, comme dans les autres régions, le poids du wolof irrite parfois. «Au tribunal, les conversations se font le plus souvent dans cette langue. Les populations locales sont défavorisées. Ce n’est pas leur idiome. Comment peuvent-elles se défendre dans une langue qu’elles ne maîtrisent pas?», regrette Savané, un haut fonctionnaire, même s’il reconnaît que des interprètes sont présents dans la plupart des juridictions.
Le français n'a plus la cote
A la télévision et à la radio, le wolof domine aussi. Les programmes en français ou dans les autres langues sont très minoritaires. Les débats politiques, sociétaux ou culturels ont généralement lieu en wolof. Un wolof mâtiné de français. Seules les telenovelas, les films américains ou les séries indiennes sont doublés en français. Mais inutile d’espérer le commentaire d’un combat de lutte dans la langue de Molière. On un quelconque sous-titrage en français des débats en wolof. Par certains côtés, beaucoup d’Occidentaux éprouvent moins un sentiment d’altérité dans le sud du Nigeria où le pidgin-english (encore appelé broken english) sert de langue véhiculaire.
Au Sénégal, nombre d’enseignants se plaignent d’une baisse générale du niveau en français. «Il a considérablement diminué au cours des dernières années. Les professeurs parlent très souvent en wolof. Dans la vie de tous les jours, le wolof domine», explique Oumar Sankharé, enseignant à l’université de Dakar. Il ajoute une explication politique:
«Lorsque l’on demande à certains Sénégalais pourquoi ils ont autant de réticence à s’exprimer en français, ils donnent des justifications politiques. Ils affirment que ce n’est pas la langue du Sénégal. Un étrange nationalisme s’est développé ces dernières années.»
Après Léopold Sedar Senghor, Oumar Sankharé est le deuxième agrégé de grammaire du Sénégal. Il vient de décrocher ce précieux titre. Mais, selon Oumar Sankharé, les médias dakarois en ont peu parlé. «Ici, on préfère faire les gros titres sur des lutteurs et des politiciens», constate l’un de ses collègues.
Même les enseignants du primaire s’alarment du niveau des élèves. «Il a considérablement baissé. C’est pire chaque année», s’inquiète Cheikh, un instituteur dakarois. Cheikh constate lui aussi que les enseignants préfèrent parler à leurs élèves en wolof. Même les élites ont pris le parti de s’exprimer de plus en plus souvent en wolof. Le français pratiqué est parfois devenu hésitant ou académique. Comme s’ils parlaient une langue étrangère. Ou même une langue morte. Le vocabulaire est quelques fois daté, ancien, figé.
Une situation d’autant plus étonnante que le Sénégal s’enorgueillit d’être le berceau de la francophonie. Léopold Sedar Senghor (chef de l’Etat de 1960 à 1980) a été un grand défenseur de la francophonie. Il prétendait même au titre de «père de la francophonie». Le président poète a toujours proclamé son amour de la langue française. Son successeur, Abdou Diouf (au pouvoir de 1980 à 2000), dirige désormais la francophonie.
A l’image de Jacques Diouf, à la tête de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) jusqu’à l'été 2011, les Sénégalais sont omniprésents dans les organismes internationaux. Traditionnellement, ils étaient réputés pour leur maîtrise de la langue française. Des Ivoiriens avaient d’ailleurs pour coutume de dire que les Sénégalais parlaient le «gros français», à savoir le français des Français. Mais de plus en plus, le «gros français» donne l’impression de décliner. Il laisse place à un français créolisé, un mélange de français, de wolof et aussi d’anglais.
L'attrait des Etats-Unis
De plus en plus de Sénégalais font des études et de longs séjours en Amérique du Nord et ils truffent leur français d’expressions américaines. Le déclin du français au Sénégal est aussi lié, sans doute, à la perte d’influence de Paris. Et au moindre attrait de la culture française à Dakar.
La capitale sénégalaise est la région la plus à l’ouest d’Afrique, la plus proche des Etats-Unis. Une terre qui fait fantasmer. Même les lutteurs professionnels rêvent d’Amérique. A l’image de l’une des vedettes de la profession, Tyson, qui aime à se vêtir d’une bannière étoilée et à s’entraîner aux Etats-Unis.
Fin juillet à Dakar, j’ai croisé l’ex-ministre d’Etat Landing Savané. Cet ancien militant d’extrême gauche affirme qu’il sera sans doute candidat à l’élection présidentielle de 2012. Même lui qui revendique son passé soixante-huitard à Paris, admet regarder de moins en moins vers le Quartier latin. Quand Landing Savané n’est pas au Sénégal, c’est aux Etats-Unis qu’il se rend désormais. Signe des temps, Sitapha l’un de ses enfants choisit une toute autre voie que celle de son père. Le fils de Landing Savané joue au basket aux Etats-unis... En NBA.
Pierre Cherruau
Erecteur
En Août, 2011 (09:53 AM)Maxou
En Août, 2011 (10:14 AM)Sira
En Août, 2011 (10:23 AM)Pour un citoyen responsable et conscient de la valeur de la carte électorale, s'inscrire sur une liste électorale ne doit pas être une préoccupation quelque soit la distance à laquelle se trouve la commission.
Ceux qui sont conscients de l'importance de l'acte civique, se sont déjà inscrits depuis très longtemps.
Ces minables, irresponsable et corrompus de y'en a mare de rien ou de y'en a marrew n'ont d'ailleurs jamais voté au Sénégal parce qu'il ne se sont jamais sur une quelconque liste électorale.
Donc pour moi la date de onze jours retenue pour la fin des inscriptions est même largement suffisante pour ceux qui ne se sont pas encore inscrits.
D'ailleurs, pourquoi attendre le prolongement ou le report de onze jours pour la fin ds inscriptions que des gens envahissent les commissions électorales pour s'inscrire, alors où étaient-ils ?
Les sénégalais aiment toujours attendre les derniers jours pour vouloir s'inscrire mais ils doivent savoir qu'on ne peut pas éternellement continuer à prolonger ou à reporter la date des inscriptions sur les listes électorales.
En toute chose, il y a nécessairement un début et une fin !
Wala Bokk ?
Patisco
En Août, 2011 (10:39 AM)Ces fumeurs de yaba se trompent, ils croient plus intelligent que les autres, dommage, ils perdent leurs temps parce que nak les sénégalais aiment le président wade et ses alliés.
Le président wade à développer tous les secteurs sauf le yaba c’est ce qui leurs rendent dans cet état
Ndiaganiao
En Août, 2011 (10:40 AM)Laisser les fumeurs de yaba à coté les sénégalais sont avec wade , ce dernier est l’homme idéal pour ce pays ,le président qu’il nous faut réellement. Cet est sur et efficace ,wade dolignou yaw rek
Diarry
En Août, 2011 (10:42 AM)D'autant Wade et les jeunes, c'est un très long compagnonnage, beaucoup d'années de compliexité, une très longue amitié qui continue de demeurer encore et pour toujours, d'ailleurs .
Les jeunes éliront Wade parce que tout naturellement ils voteront pour celui-là qui a tout donné (en terme de responsabilité, de confiance et consédération) à cette jeunesse sénégalaise tant oubliée et désavouée par le régime socialiste de Ousmane Tanor Dieng , Moustapha Niasse, ....etc. qui aujourd'hui essayent de faire des choux gras à l'endroit de cette jeunesse qu'ils ont qualifié de jeunesse malsaine (Abdou dixit).
Reply_author
En Juin, 2022 (19:25 PM)Comment comprendre un pays comme le Gabon qui produit du pétrole depuis 1967 avec moins de 500 000 habitants qui en 2022 se retrouve avec une population d'un peu plus 1 million d'habitants avec 75% de la population dans la pauvreté et rurale c'est-à-dire que rien n'a changé pour eux. Hors du continent les africains, les noirs sont considérés comme un peuple, unique issus d'une seule nation. Ce qui se passe au Gabon avec ses boureaux est un insulte général adressé à l'intelligence de l'africain de l'homme noir qui accepte d'être diviser et de se faire retourner les uns contre les autres.
Reply_author
En Juin, 2022 (20:57 PM)Reply_author
En Juin, 2022 (23:13 PM)Reply_author
En Juin, 2022 (23:13 PM)Fa
En Août, 2011 (12:00 PM)La Paix!
En Août, 2011 (12:09 PM)La Paix!
En Août, 2011 (12:29 PM)Just
En Août, 2011 (12:32 PM)Est ce que ceux qui ont déja voté en 2007 doivent encor aller s'inscrire sur les listes ellectoral?
Pepe
En Août, 2011 (13:31 PM)Mme Diatou
En Août, 2011 (13:38 PM)Fafa
En Août, 2011 (14:11 PM)Infort
En Août, 2011 (16:09 PM)Manddela Sow
En Août, 2011 (20:18 PM)Alffred Fall
En Août, 2011 (20:25 PM)Siga Diouf
En Août, 2011 (23:33 PM)Participer à la Discussion