SENEGAL-ELECTIONS-GENRE : Grâce à la loi, les listes des partis faites en dehors de la parité seront rejetées, selon le chef de l'Etat

Dakar, 23 mars (APS) - Le président de la République, Abdoulaye Wade, a annoncé, vendredi à Dakar, que toute liste qui ne respectera pas la loi sur la parité homme/femme sera rejetée par la loi et ne participera pas aux élections législatives prévues en juin prochain.

''À partir du moment que ça devient une loi, toute liste nationale ou liste proportionnelle qui n'obéit pas à la parité sera rejetée parce que irrecevable'', a notamment dit le chef de l'Etat, en recevant le manifeste des femmes pour l'adoption du projet de loi sur la parité à l'issue de la marche symbolique qu'elles ont organisée de la Place de l'indépendance jusqu'aux grilles du Palais présidentiel.

''Dès que la loi sur la parité sera adoptée par l'Assemblée, la parité absolue sur les listes proportionnelles nationales devient une obligation et tous les partis politiques seront obligés de mettre autant d'hommes que de femmes sur les listes nationales'', a martelé le chef de l'Etat.

Il a estimé qu'''il n'est pas juste que les hommes prennent le pouvoir et excluent les femmes'', qualifiant de ''très bonne chose'' l'égalité numérique entre les hommes et les femmes au sein de l'hémicycle.

Convaincu que les ''femmes ont quelque chose à apporter'', le président Wade a souligné qu'il faut aller vers la parité et qu'en agissant de la sorte il ne fait qu'appliquer le vœu des Sénégalais qui ont accepté d'instituer dans la Constitution la parité.

''Je ne fais qu'appliquer ce que tous les Sénégalais ont voulu'', a-t-il dit non sans souligner qu'il ne peut changer ce qui n'entre pas dans ses pouvoirs.

''Nous sommes en train de changer la réalité et nous la changeons à partir de ce qui dépend de nous'', a dit le président Wade garantissant que les partis qui confectionnent les listes nationales courent désormais le risque de ne pas participer aux élections s'ils ne respectent pas la parité.

S'agissant des listes départementales, il a jugé qu'il n'est pas facile de faire appliquer la parité mais a invité les uns et les autres à consentir le maximum d'efforts possibles pour qu'il y ait des femmes suppléantes pour remplacer éventuellement les titulaires hommes.

BS/CTN