Au Sénégal, l’ancien ministre des Affaires étrangères Ibrahima Fall, qui est l’un des candidats « indépendants » de la prochaine présidentielle, a présenté hier jeudi son programme de gouvernement. Revêtu d’un boubou bleu et blanc, Ibrahima Fall a détaillé pendant près d’une heure une partie des 111 propositions de ce programme.
111 propositions, quatre axes. Lors de la présentation de son programme, Ibrahima Fall a affirmé sa volonté, s’il était élu, de rassembler les patriotes, de réhabiliter les valeurs, de restaurer l’Etat de droit et de relancer le développement. En une heure, le candidat a passé en revue quelques unes de ses propositions.
Sur le secteur de l’énergie par exemple : « l’ensemble du secteur fera l’objet d’audits approfondis, pour réprimer toutes les malversations financières éventuelles, et redresser les dysfonctionnements passés et présents ».
Ibrahima Fall a également promis qu’il réduirait, s’il était élu, le train de vie de l’Etat : « nous envisageons la suppression du Sénat, la réduction du nombre des députés de 150 à 100, la réduction de moitié des effectifs du gouvernement qui aujourd’hui sont à 38, et la réduction du nombre considérable des ministres conseillers à la présidence de la République ».
Il a par ailleurs indiqué qu’il considérait la Casamance, comme une « surpriorité » : « c’est à un véritable plan Marshall que nous appelons, afin de donner corps à une vraie ambition pour cette région qui a trop souffert ».
Ancien ministre des Affaires étrangères sous Diouf, et ancien haut fonctionnaire des Nations unies, Ibrahima Fall joue la carte de l’éthique, face à la crise de crédibilité qui touche une partie de la classe politique sénégalaise. Le mouvement qui porte sa candidature porte d’ailleurs le nom de « Taxaw Temm », littéralement « Debout et déterminé ».
34 Commentaires
Cocorico
En Décembre, 2011 (09:15 AM)Fd
En Décembre, 2011 (09:16 AM)Bonne Chance.
En Décembre, 2011 (09:17 AM)Qui..
En Décembre, 2011 (09:18 AM)Ady
En Décembre, 2011 (09:19 AM)1-Le candidat le plus diplôme.
2-plus honnête et plus crédible.
3-plus modeste
et en fin son programme m'a vraiment séduit.
Je ne suis pas un partisan mais juste une personne qui est tout simplement préoccupé par les maux que touches notre république.
Merci à tous té ngéne balma haq
Passou
En Décembre, 2011 (09:21 AM)KARIME + IDY + MACKY = ABDOULAYE WADE = ASSOIFFER DU POUVOIR = TANOR...
JE N'AI RIEN CONTRE PERSONNE C'EST JUSTE UNE CONSTATATION.
VIVE LES PAUVRES DU SENEGAL...
Ady
En Décembre, 2011 (09:22 AM)Saly
En Décembre, 2011 (09:33 AM)Nous sommes donc effarés de découvrir que pendant qu’Idrissa Seck était inculpé et envoyé en prison, pendant que les missions rogatoires enquêtaient à l’étranger pour trouver les preuves de sa culpabilité, se manigançait un gigantesque détournement de fonds publics sur lequel Macky Sall est aujourd’hui interpellé. C’était en effet pendant la même période de l’année, à l’été 2005, que sept milliards de francs taïwanais destinés aux populations démunies ont été détournés par Pierre Aïm, ami du président Abdoulaye Wade, qui a lui-même avoué qu’il avait mis un milliard de francs dans sa poche et logé le reste dans un compte d’un prétendu ami de Karim Wade, à la demande du chef de l’Etat. Poursuivi par la clameur, le chef de l’Etat avait fini par déclarer, dans un communiqué du Conseil des ministres, qu’un de ses amis lui avait « offert » de l’argent qu’il voulait remettre dans les comptes du Trésor. C’était la première fois que dans l’histoire de ce pays, un communiqué du Conseil des ministres, celui du jeudi 5 janvier 2006, contenait un mensonge aussi grave.
Selon l’explication de Macky Sall, l’argent, celui de Taïwan bien sûr, a été restitué et distribué à différents ministres. Une explication qui ne peut pas suffire. Comment a-t-il été restitué, dans quels comptes, par qui, et pourquoi avoir versé de l’argent d’un obscur ami du chef de l’Etat dans des comptes du Trésor, sans aucune loi de finances rectificatives, sans dire dans quel compte cet argent a été viré ? Quel que soit le bout par lequel on prend cette affaire, il s’agit d’un détournement de fonds publics et Macky Sall ne peut pas s’en laver les mains avec ses réfutations captieuses. C’est trop gros pour être avalé et la réponse qu’il donne face à une affaire d’une telle gravité est simplement scandaleuse !
Au même moment, toujours pendant l’arrestation d’Idrissa Seck, se déroulait un autre détournement sur lequel des preuves évidentes ont été fournies, au moins concernant le virement de 26 milliards de francs qui ont disparu dans la nature, qui devaient servir à la construction de villas présidentielles elles-mêmes introuvables. Mais là aussi survient un curieux retournement de situation. Interrogé sur la question de savoir s’il allait convoquer Karim Wade dans les mêmes termes, Macky Sall s’est rebiffé, déclarant que s’il devait le refaire, il demanderait l’avis d’Abdoulaye Wade avant de convoquer son fils, ne sachant pas que « c’était si important ». Monsieur ne se donne aucune limite, sur le chemin de la repentance. Il peut même accueillir Karim Wade dans une équipe qu’il va diriger.
Il s’agit d’une absolution choquante. Et quand même on penserait qu’il en voudrait à celui qui lui a causé tant de souffrances, il dit que non. Le président aurait été « abusé ». Monsieur Sall est donc tombé des grandeurs, par ce qu’il avoue être une maladresse qu’il ne répétera plus. Que n’a-t-il pas ajouté un merci à ses bienfaiteurs puisque de ses propres aveux, il n’est redevable des honneurs qu’il a reçus et de sa haute fortune qu’à la bonté des Wade et à leur générosité.
Soit ! Il doit au peuple qu’il appelle à l’élire, des réponses précises sur ses actes de gestion. Les Wade ne nous aideront jamais dans ce sens, puisqu’ils sont les instigateurs de tous ces scandales. C’est le cas de cette licence attribuée aux trafiquants de drogue de Ndangane Samba alors que Macky Sall était Premier ministre et Djibo Kâ ministre de la Pêche. Idrissa Seck a été interpellé sur sa gestion de la plus violente des façons, jeté en prison, alors que la moindre preuve de sa culpabilité n’avait été produite par ses accusateurs. Il serait donc injuste que l’on se taise devant tant de faits accablants et de mensonges évidents. A Macky Sall, nous demandons la vérité sur cette affaire. Nous ne pouvons déroger à cette règle sans être injustes. Il louait un modeste appartement à Derklé. Il possède maintenant une radio qui vaut 200 millions de francs, un appartement plus coûteux à Huston, une maison qui vaut un milliard de francs dans laquelle il vient de déménager avec un parc automobile que personne ne possède dans ce pays. Qu’il nous dise comment il s’est bâti cette fortune colossale en six ans. Nous osons aussi lui demander, lui qui a fait nommer sa sœur à l’ambassade du Sénégal à Paris, son frère à l’ambassade du Sénégal en Chine, son beau-frère au Consulat à New-York, s’il ne souffre pas des mêmes maux dont il accable l’actuel régime. Et que ceux qui ont eu la patience de me lire me disent s’ils ont vu dans mes écrits une volonté de nuire ou un souci de vérité. Qu’ils me disent, dans ce qui vient d’être dit, une seule chose qui ne méritait pas d’être sue par mes concitoyens. Qu’ils me disent ensuite si un homme qui figure dans un rapport d’une institution comme l’Onel, pour avoir voté de force dans une élection, sans pièce d’identité, qui a fait nommer les membres de sa famille dans nos ambassades et consulats alors qu’ils n’ont jamais été diplomates, qui, parti de rien, s’est bâti une fortune colossale en six ans, ne mérite pas que l’on s’interroge sur ses prétentions.
SJD
Sora Malick
En Décembre, 2011 (09:37 AM)Magne
Mystic_imam
En Décembre, 2011 (09:45 AM)Pfffffffff
En Décembre, 2011 (09:47 AM)Sidy
En Décembre, 2011 (09:53 AM)Lahi
En Décembre, 2011 (09:58 AM)Rfgrdrre
En Décembre, 2011 (10:07 AM)Nous sommes donc effarés de découvrir que pendant qu’Idrissa Seck était inculpé et envoyé en prison, pendant que les missions rogatoires enquêtaient à l’étranger pour trouver les preuves de sa culpabilité, se manigançait un gigantesque détournement de fonds publics sur lequel Macky Sall est aujourd’hui interpellé. C’était en effet pendant la même période de l’année, à l’été 2005, que sept milliards de francs taïwanais destinés aux populations démunies ont été détournés par Pierre Aïm, ami du président Abdoulaye Wade, qui a lui-même avoué qu’il avait mis un milliard de francs dans sa poche et logé le reste dans un compte d’un prétendu ami de Karim Wade, à la demande du chef de l’Etat. Poursuivi par la clameur, le chef de l’Etat avait fini par déclarer, dans un communiqué du Conseil des ministres, qu’un de ses amis lui avait « offert » de l’argent qu’il voulait remettre dans les comptes du Trésor. C’était la première fois que dans l’histoire de ce pays, un communiqué du Conseil des ministres, celui du jeudi 5 janvier 2006, contenait un mensonge aussi grave.
Selon l’explication de Macky Sall, l’argent, celui de Taïwan bien sûr, a été restitué et distribué à différents ministres. Une explication qui ne peut pas suffire. Comment a-t-il été restitué, dans quels comptes, par qui, et pourquoi avoir versé de l’argent d’un obscur ami du chef de l’Etat dans des comptes du Trésor, sans aucune loi de finances rectificatives, sans dire dans quel compte cet argent a été viré ? Quel que soit le bout par lequel on prend cette affaire, il s’agit d’un détournement de fonds publics et Macky Sall ne peut pas s’en laver les mains avec ses réfutations captieuses. C’est trop gros pour être avalé et la réponse qu’il donne face à une affaire d’une telle gravité est simplement scandaleuse !
Au même moment, toujours pendant l’arrestation d’Idrissa Seck, se déroulait un autre détournement sur lequel des preuves évidentes ont été fournies, au moins concernant le virement de 26 milliards de francs qui ont disparu dans la nature, qui devaient servir à la construction de villas présidentielles elles-mêmes introuvables. Mais là aussi survient un curieux retournement de situation. Interrogé sur la question de savoir s’il allait convoquer Karim Wade dans les mêmes termes, Macky Sall s’est rebiffé, déclarant que s’il devait le refaire, il demanderait l’avis d’Abdoulaye Wade avant de convoquer son fils, ne sachant pas que « c’était si important ». Monsieur ne se donne aucune limite, sur le chemin de la repentance. Il peut même accueillir Karim Wade dans une équipe qu’il va diriger.
Il s’agit d’une absolution choquante. Et quand même on penserait qu’il en voudrait à celui qui lui a causé tant de souffrances, il dit que non. Le président aurait été « abusé ». Monsieur Sall est donc tombé des grandeurs, par ce qu’il avoue être une maladresse qu’il ne répétera plus. Que n’a-t-il pas ajouté un merci à ses bienfaiteurs puisque de ses propres aveux, il n’est redevable des honneurs qu’il a reçus et de sa haute fortune qu’à la bonté des Wade et à leur générosité.
Soit ! Il doit au peuple qu’il appelle à l’élire, des réponses précises sur ses actes de gestion. Les Wade ne nous aideront jamais dans ce sens, puisqu’ils sont les instigateurs de tous ces scandales. C’est le cas de cette licence attribuée aux trafiquants de drogue de Ndangane Samba alors que Macky Sall était Premier ministre et Djibo Kâ ministre de la Pêche. Idrissa Seck a été interpellé sur sa gestion de la plus violente des façons, jeté en prison, alors que la moindre preuve de sa culpabilité n’avait été produite par ses accusateurs. Il serait donc injuste que l’on se taise devant tant de faits accablants et de mensonges évidents. A Macky Sall, nous demandons la vérité sur cette affaire. Nous ne pouvons déroger à cette règle sans être injustes. Il louait un modeste appartement à Derklé. Il possède maintenant une radio qui vaut 200 millions de francs, un appartement plus coûteux à Huston, une maison qui vaut un milliard de francs dans laquelle il vient de déménager avec un parc automobile que personne ne possède dans ce pays. Qu’il nous dise comment il s’est bâti cette fortune colossale en six ans. Nous osons aussi lui demander, lui qui a fait nommer sa sœur à l’ambassade du Sénégal à Paris, son frère à l’ambassade du Sénégal en Chine, son beau-frère au Consulat à New-York, s’il ne souffre pas des mêmes maux dont il accable l’actuel régime. Et que ceux qui ont eu la patience de me lire me disent s’ils ont vu dans mes écrits une volonté de nuire ou un souci de vérité. Qu’ils me disent, dans ce qui vient d’être dit, une seule chose qui ne méritait pas d’être sue par mes concitoyens. Qu’ils me disent ensuite si un homme qui figure dans un rapport d’une institution comme l’Onel, pour avoir voté de force dans une élection, sans pièce d’identité, qui a fait nommer les membres de sa famille dans nos ambassades et consulats alors qu’ils n’ont jamais été diplomates, qui, parti de rien, s’est bâti une fortune colossale en six ans, ne mérite pas que l’on s’interroge sur ses prétentions.
SJD
Kocc2011
En Décembre, 2011 (10:13 AM)Nit Dafay Nité
En Décembre, 2011 (10:16 AM)Bonjour à tous. Ils ont tous le même projet : résoudre les problèmes du pays. Ce qu'ils ne nous disent pas
comment ils vont s'y prendre. Il faut que cette campagne opère une rupture. Nous devons les obliger à aller dans les détails " le diable est dans le détail" comme disait l'autre.
Un exemple : le régime parlementaire : oui mais comment ? Il faut que nous ayons des débats techniques
comme dans les pays plus démocratiques.
Reply_author
En Décembre, 2022 (10:56 AM)Kocc2011
En Décembre, 2011 (10:16 AM)Deg Deg
En Décembre, 2011 (10:28 AM)C'est notre chance pour redresser le pays et renvoyer certains de nos vieux politiciens de metiers a la retraite et aux plus jeunes au travail. il faut que les gens vivent a la sueur de leur frond plutot que faire de la politique politicienne le moyen de s'enrichir au detriment des milliers honnetes citoyens qui triment tous les jours que Dieu fait pour survivre dignement. Le reigne des parti - clans est termine. Les Senegealais veulent un veritable changement de gouvernance et d'equite.
VIVE LE PR FALL POUR UN SENEGAL DEBARRASSE DE SES VAUTOURS DE POLITICIENS AFFAMES DE POUVOIR ET DE RICHESSE.
Salam
Taf
En Décembre, 2011 (10:39 AM)celui la il est clean, il n'y a aucun doute contrairement à IDy et Macky.
Cheikhfatoudram
En Décembre, 2011 (10:51 AM)Kemo
En Décembre, 2011 (11:42 AM)ALLEZ PRESIDENT Ibrahima FALL.
MR IBRAHIMA FALL Monsieur Le President ET Ministre de la Defence.
PR AMSATOU SOW SIDIBE Madame La Premiere Ministre
Buju Banton
En Décembre, 2011 (11:47 AM)Pape222
En Décembre, 2011 (12:05 PM)Fina
En Décembre, 2011 (12:56 PM)Ndela
En Décembre, 2011 (14:17 PM)MOUNOUL ATANE REW !!!
BOPP BOU ATANOUL BADIAWW
MOUNOUL ATANE REW !!!
Serigne Mor Diop
En Décembre, 2011 (15:58 PM)Xalass London
En Décembre, 2011 (17:15 PM)Cayorman
En Décembre, 2011 (17:16 PM)Gls
En Décembre, 2011 (17:44 PM)Ethique Et Competence
En Décembre, 2011 (18:41 PM)Ton Djibril Ngom, il sauterait de joie de travailler avec un Mr comme IF dont lui ne doute pas de ses compétences. Les grands esprits se connaissent pour te dire que je ne doute pas de la compétence de Djibril mais son parcours est de loin enrichissant par rapport à celui du professeur Fall qui est une ressource humaine incontestable et reconnue sur l'échelle mondiale. L'heure n'est pas à la dispersion des voix mais plutôt à une rencontre des grands esprits aux mains propres. Telle est la devise des jeunes qui militent dans Taxaw teem.
A GLS et tous les politiciens (aux mains propres) qui veluent vraiment oeuvrer pour un Sénégal meilleur, je demanderai de se ranger derrière le doyen Fall. Nangou sa meune meunou morom ngoreu leu.
Wa salam
Gueum Ibrahima Fall
En Décembre, 2011 (19:24 PM)Passou
En Décembre, 2011 (21:30 PM)Sénégal | TRAIN DE VIE DE L’ETAT/Présidence, Primature, Institutions, Agences, ... : Des gouffres à milliards... pour rien !
Publié le 31 août 2007 à 23h49
Le Sénégal possède des institutions voraces qui engloutissent le gros du budget national, largement insuffisant. D’un montant de 1360 milliards en 2006, plus de 110 milliards, soit le dixième du budget, est consacré exclusivement aux salaires des élus. En effet, un aperçu sur les salaires des ministres, des députés, des conseillers de la République, des conseillers à la Présidence permet de comprendre la lourdeur financière de nos institutions.
Le Sénégal possède des institutions voraces qui engloutissent le gros du budget national, largement insuffisant. D’un montant de 1360 milliards en 2006, plus de 110 milliards, soit le dixième du budget, est consacré exclusivement aux salaires des élus. En effet, un aperçu sur les salaires des ministres, des députés, des conseillers de la République, des conseillers à la Présidence permet de comprendre la lourdeur financière de nos institutions.
Trente-sept ministres dont sept promus ministres d’Etat, 150 députés, 100 sénateurs et 100 conseillers de la République, une cinquantaine de chargés de mission, la liste est trop longue pour être exhaustive. Notre budget souffre du trop plein d’agents de l’Etat dont on ne connaît pas avec exactitude le nombre et surtout à quoi ils servent. Ainsi, selon des sources du front « siggil Sénégal », « jusqu’en 2000, la Présidence de la République absorbait la somme de 4,481 milliards par an ». Toujours selon la même source, la Présidence à elle seule, consomme 49 milliards en 2006 et 55 milliards en 2007. Soit une augmentation en valeur relative de 1 127 % durant le septennat. Le budget réservé aux fêtes et cérémonie de la Présidence s’élève à lui seul à 7 milliards.
Le tableau récapitulatif que dresse le front « Siggil Sénégal », montre que la Primature sous l’ère des socialistes fonctionnait avec 4,632 milliards. En 2007, ce chiffre est passé à 39 milliards. Ce qui donne une augmentation en valeur relative de 741,9 %.
Une vie de nabab de nos parlementaires
Dans ce tableau comparatif de l’opposition, en 2000, sous régime de Diouf, le budget de l’Assemblée nationale se chiffrait à 5,338 milliards. Tandis que sous l’alternance, cette même institution absorbe 9 milliards. Selon Abdoulaye Babou député à l’Assemblée, "un député perçoit actuellement 1. 300.000 Fcfa". Il faut noter par ailleurs que ce salaire est différent pour les membres du bureau plus avantagés que les députés simples.
En outre, des 120 4x4 offerts "gracieusement" par le Président aux députés sortants de la dernière législature, le parc automobile de l’Assemblée nationale a été renouvelé. "Les membres du bureau qui auront des Touareg et les présidents et assimilés se verront affecter des C5. Chaque député aura comme véhicule de fonction un 4X4. Le montant global des véhicules est estimé à 3 milliards à raison de 17 millions de francs CFA l’unité", soutient le Questeur de l’Assemblée nationale, Mamadou Lamine Thiam. En plus de ces véhicules, les députés bénéficient de 1000 litres de carburant, d’un logement et de 250 000fcfa pour le téléphone.
Nos ministres aussi
En effet, pour les 37 ministres que compte le Gouvernement, de Aguibou Soumaré, chaque ministre coûte 2 millions, 1 000 litres de carburant, un logement d’une valeur de 500 000 F, une ligne téléphonique d’une valeur de 250 000 Fcfa. L’addition de toutes ces charges montre qu’un ministre coûte la bagatelle de 3 500 000 Fcfa par mois au contribuable, sans compter les indemnités de déplacement et autres avantages. Ce montant rapporté aux 37 ministres que compte le Gouvernement donne la somme faramineuse de 129.500.000 Fcfa par mois. Soit un total de 1.554.000.000 francs CFA par an. Il s’y ajoute que le traitement d’un ministre d’Etat est plus élevé. Si l’on se réfère aux mêmes sources du front « Siggil Sénégal », un ministre d’Etat touche un salaire de 5 millions en plus des autres avantages liés à son rang.
Le machin Craes aussi
Il en va ainsi de la comparaison entre le Conseil économique et social et le Craes, son clone version alternance. Elle permet de se rendre compte que la somme allouée au fonctionnement de cette chambre consultative est passée de 385 millions par an avant 2000 à 3 milliards. La dernière née des institutions, le Sénat consommera autant que le Craes, sinon plus.
A cela, il faut ajouter le parc automobile qui s’est considérablement "enrichi". Les Peugeot 607 de l’Administration font place aux grosses cylindrées (4x4 Touareg, Hundraï, Citroën C5, etc.). Les Présidents de communautés rurales ont eux aussi bénéficié de 4x4.
Enfin, dans la liste des dépenses effrénées de l’Etat, il faut inscrire les fonds politiques dont sont dotées toutes ces structures citées (Présidence, Assemblée, Craes, Primature). Des fonds dont la gestion est entourée d’un flou, puisqu’ils échappent à toute comptabilité et à tout contrôle de la Cour des comptes.
Les élus arborent un luxe insolent, les populations broient du noir
Au moment où l’opinion se plaint de l’augmentation du nombre de députés qui est passé de 120 lors de la dernière législature à 150, le Sénégal vient de se doter d’une nouvelle institution, le Sénat. Ce dernier sera aligné au même traitement budgétaire que l’Assemblée nationale. Devant ce festin, le Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales ( Craes), un autre « machin » réclame de traitement financier identique aux deux autres instituions.
Dans le même temps, les autres secteurs souffrent du déséquilibre de traitement budgétaire. Face à cette situation, on est en droit de se demander où se trouvent les priorités ? Faut-il augmenter le nombre de députés ou celui des médecins ? Les secteurs clés que sont la santé et l’éducation sont laissés pour compte. Une discrimination salariale qui alimente sans cesse les tensions sociales et les revendications syndicales. Revendications justifiées au regard du train de vie de nos dirigeants.
Un député vaut 5 enseignants du supérieur
A titre comparatif, on peut jeter un regard sur les secteurs de l’éducation et de la santé considérés comme des piliers du développement. Selon les responsables du syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes), "le salaire d’un enseignant débutant du supérieur est de 213.629 francs CFA". Celui d’un volontaire de l’éducation de 80.000Fcfa. Alors qu’un député simple perçoit un salaire net de 1.300.000 Fcfa, un ministre simple 2 millions, un magistrat débutant 800.000, en plus des autres avantages liés à leurs fonctions. En moyenne, un député simple équivaut à cinq professeurs d’université débutants en terme de coût financier.
Une indemnité nette
Dans le domaine de la santé, le constat est identique. Ce secteur se caractérise par une insuffisance notoire d’infrastructures sanitaires avec un personnel très insuffisant. On peut prendre l’exemple de la région de Tambacounda. Pour une population de 69 543 âmes, l’hôpital régional ne dispose que de deux chirurgiens généralistes et d’un seul gynécologue. Selon les statistiques de 2004, de l’Organisation mondiale de la santé, le Sénégal compte 7 médecins pour 100 000 habitants, 35 infirmières pour le même nombre d’habitants et d’une sage-femme pour 400 000 habitants. Les gynécologues sont au total 75 pour plus de 11 millions d’habitants. Ces chiffres sont largement en deçà des normes édictées par l’Oms. Le plateau médical n’est guère satisfaisant, les hôpitaux dotés de moyens ultra-modernes sont rares et tous regroupés à Dakar.
En plus, le Sénégal ne dispose pas de sécurité sociale, chaque individu doit prendre à sa propre charge l’intégralité des dépenses pour se soigner. Ces statistiques comparées à celles de Cuba, leader dans ce domaine, laisse apparaître une différence énorme. Pour deux pays qui ont presque le même nombre d’habitants, durant la même période, le nombre de médecins est de 591 pour 100 000 habitants à Cuba et 594 médecins pour l’ensemble de la population sénégalaise. Cette comparaison permet de faire le constat de notre retard en matière de couverture et de prise en charge sanitaire. Curieusement, un député qui n’a que des "compétences politiques", est trois fois mieux rémunéré qu’un médecin d’hôpital qui a un niveau Bac+7.
Baye Makébé Sarr
Best
En Décembre, 2011 (01:44 AM)@ Le Citoyen
En Décembre, 2011 (01:44 AM)On a pas entendu parlé de lui pendant les 12 dernieres années et c'est seulement depuis 6 mois qu'un groupe de personnes veut nous le suggérer comme Président.
Non merci. Avec sa pub de partout, si idées que tout le monde peut avoir et son manque de charisme et de courage politique.
Non merci.
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