Fidèle à son habitude, le maire de Dakar refuse de commenter la polémique et fuit les médias.
"Dieu seul le sait..." C'est la réponse que le maire de Dakar, Khalifa Sall, a l'habitude d'adresser à ceux qui l'interpellent sur ses intentions concernant la prochaine présidentielle.
"Personne ne peut dire ce qu'il a réellement en tête", témoigne l'un de ses conseillers. Animal politique à sang froid, qui évite soigneusement actions précipitées et annonces tonitruantes, Khalifa Sall, 59 ans, cultive le mystère. Au palais de la République, on n'a pas attendu qu'il lève le voile sur ses ambitions pour le considérer comme le futur challenger du président sortant.
En privé, Macky Sall lui-même anticipe ce scénario. Si le chef de l'État s'affiche confiant, rappelant que Dakar - où Khalifa Sall est très populaire - n'est pas le Sénégal et que nombre de bastions électoraux sont tombés dans l'escarcelle de la mouvance présidentielle lors des élections locales de juin 2014, divers signaux témoignent d'une certaine fébrilité au sommet du pouvoir. "La perspective d'une candidature de Khalifa Sall crée des interférences dans son mandat de maire", admet-on dans son entourage.
Adopté à la veille des locales, l'acte III de la décentralisation a ainsi transféré vers les communes d'arrondissement des compétences auparavant dévolues à la ville de Dakar, laquelle serait devenue, selon une source proche du maire, "une coquille vide".
En mars, à la veille du lancement par la mairie de la capitale d'un ambitieux emprunt obligataire de 30 millions d'euros, garanti par la Fondation Bill-et-Melinda-Gates et l'USAid, l'agence américaine pour le développement international, le ministère sénégalais de l'Économie et des Finances est revenu brutalement sur les "avis de non-objection" rendus précédemment, bloquant l'initiative de la mairie. Une volte-face interprétée à l'Hôtel de ville comme un signal adressé à Khalifa Sall - pour lui suggérer de retarder d'un mandat ses ambitions présidentielles ?
Discipliné
Fidèle à son habitude, l'intéressé fait le gros dos. Off the record, certains de ses camarades de parti laissent néanmoins entendre que le principal obstacle sur sa route pourrait bien émaner de son propre camp. Militant loyal et discipliné, Khalifa Sall n'a en effet pas l'âme d'un dissident, et encore moins d'un putschiste. En mai 2014, chacun s'attendait à ce qu'il brigue la fonction de secrétaire général du parti, rampe de lancement vers une possible candidature présidentielle.
Ousmane Tanor Dieng, qui occupe le poste depuis 1996, n'avait-il pas promis, au détour d'un entretien accordé à J.A. à la veille de l'élection de 2012 : "Que je perde ou que je sois élu, je laisserai la place [à la tête du parti]" ?
Parricide
Face à la volonté du secrétaire général sortant de se succéder à lui-même, Khalifa Sall a préféré s'effacer. Un an plus tard, le voilà confronté à une équation à plusieurs inconnues. Tanor favorisera-t-il une candidature au sein du PS ou tentera-t-il de la dissuader pour ne pas faire de l'ombre à son allié Macky Sall ? À quelle date les instances du parti se résoudront-elles à arbitrer ce débat ?
En cas de candidature socialiste, Tanor reviendra-t-il aussi sur sa promesse de ne plus se présenter à la présidentielle, comme certains au PS l'en soupçonnent ? "Si Khalifa Sall se laisse prendre en otage par Tanor, sa mort politique est programmée", prédit un cadre socialiste. Ne lui resterait alors, pour survivre, que la voie du parricide.
21 Commentaires
Al/6
En Mai, 2015 (19:18 PM)Diallo Sevilla
En Mai, 2015 (19:24 PM)En tout cas, il a un bon profil pour 2017 ou 2022, des millions de Sénégalais voteront pour lui ,et pour la leçon faut retenir que au moins lui il gagne ses élections.
Khalifa SALL est naturellement un PRESIDENT
Viva khaf
Anonyme
En Mai, 2015 (19:47 PM)Billmane
En Mai, 2015 (20:40 PM)Mboula
En Mai, 2015 (20:50 PM)Anonyme
En Mai, 2015 (20:53 PM)Badou
En Mai, 2015 (21:03 PM)Anonyme
En Mai, 2015 (21:46 PM)Anonyme
En Mai, 2015 (22:21 PM)Kha Li Fa
En Mai, 2015 (22:43 PM)D Accord
En Mai, 2015 (22:52 PM)Anonyme
En Mai, 2015 (22:55 PM)Baba
En Mai, 2015 (23:10 PM)Mansa Wali Diom Ak Diomb
En Mai, 2015 (05:22 AM)Que l’on parle ou que l’on se taise la messe est dite et les carottes sont cuites pour le Newlook du Maréchal-ferrantisme Forgeron Forgeur qui appartient désormais à la petite histoire politique de notre pays
Le New-Deal Princier de deux Sall Maires Salsalbé du Diom-Guédé fait ici son entrée dans la cour des grands
Oui en pratique politique évolutionnaire
Oui seule la vérité reste révolutionnaire.
Ndoyemarame
En Mai, 2015 (09:44 AM)Fdf
En Mai, 2015 (10:13 AM)Gaz
En Mai, 2015 (14:09 PM)Zoumbi
En Mai, 2015 (18:13 PM)pourquoi depuis la sortie de l'audit le 17 mars 2015 monsieur youssou ndiaye est maintenu à l'hopital Dallam Diamm ! Madame le ministre est vous la protectrice de ce voleur !
Une mission de vérification de l’Inspection des affaires administratives et financières (Iaaf) a été dépêchée au Centre hospitalier de Abass Ndao (Chan), au lendemain du départ de son ancien directeur Dr Youssou Ndiaye. Mais, la lecture du rapport officiel produit par l’Iaaf donne des urticaires. Les enquêteurs laissent voir des anomalies de toutes sortes, pour ne pas dire des combines et combinaisons à la limite mafieuses, qui ont profité à un personnel ou une catégorie de personnel, responsable à 90% de la situation précaire dans laquelle le Chan est plongée depuis des années maintenant. Selon le rapport de l’Iaaf, le Chan est transformé en champ de ruines, qui mettra bien des années, avant de redevenir normal.
Abass Ndao risque de ne jamais se relever de sa gestion, sous l’ère Youssou Ndiaye. Du moins, si l’on se fie au rapport, produit par l’Ins¬pection des affaires administratives et financières (Iaaf). Cette mission est intervenue dans un contexte de transition du fait du changement de directeur effectué le 7 mai 2014. Pour les enquêteurs, ce changement de directeur semble être le corollaire de la situation tendue au sein du Centre hospitalier de Abass Ndao (Chan) entre Dr Youssou Ndiaye et une bonne partie du personnel depuis 2011.
L’Iaaf fait remarquer que, sur le plan de la gestion, la structure devait, en fin avril 2014, trois mois d’arriérés de salaire à ses agents. Aujourd’hui, ces arriérés sont épongés et les réclamations portent uniquement sur les primes. Le fonctionnement normal des services techniques comme administratifs pose problème du fait de la vétusté des équipements, de la défaillance de la maintenance, de la rupture fréquente de consommables, de la situation déplorable des ressources humaines.
Ces manquements, selon les en¬quêteurs, empêchent le Chan de fonctionner normalement et obligent le personnel à réorienter des patients dans les cliniques privées ou d’autres hôpitaux plus nantis en équipements et accessoires avec pour conséquence «une baisse significative des recettes propres. Pendant ce temps, la dette de l’hôpital ne fait que s’accroître. L’urgence est un vain mot, l’accueil et l’orientation inexistants. Le taux d’absentéisme est très élevé. Il en est de même des retards.»
A propos de la masse salariale, elle n’est pas maîtrisée, selon le rapport. «Les tensions de trésorerie sont avérées et récurrentes, la baisse drastique des recettes peut être constatée sur les différents documents financiers, surtout durant la période (2010-2013). Les services tournent au minimum. Au moment de la prise de fonction du nouveau directeur, tous les contrats avec les fournisseurs étaient en voie de résiliation. La dette sociale avoisine 900 millions de francs Cfa, la dette fiscale plus d’un demi milliard et celle aux fournisseurs dépassent le milliard», lit-on dans le document.
Des caisses parallèles, entraînant une déperdition de recettes
Aussi, les répercussions sur la fonctionnalité des services médico-techniques et administratifs sont-elles tangibles. «Les tensions de trésorerie ont comme conséquences entre autres, les ruptures fréquentes de consommables dans tous les services, entraînant l’établissement de Conventions (avec l’Assad), signées en violation de la réglementation et qui bénéficient à quelques personnes au détriment des autres agents et des usagers de la structure. Cette situation de sinécure perdure avec l’instauration de caisses parallèles, entraînant une déperdition de recettes», relèvent les enquêteurs. Qui ajoutent : «Au moment où nous faisions notre vérification, le véhicule affecté au directeur du Chan était toujours détenu par le sortant. Au service radiologie, la développeuse était en panne ainsi que la radio de la grande salle. Au bloc opératoire, il est signalé un manque de respirateur d’oxygène et souvent de l’oxygène. La buanderie ne fonctionne plus. La réparation des deux machines est entamée. Les blanchisseurs, à cause de la dette élevée que leur doit le Chan ne font plus de crédit. Le directeur trouve des alternatives avec les buanderies des autres Eps de temps à autres.»
Anonymehanib Fans
En Mai, 2015 (22:13 PM)Anonyme
En Mai, 2015 (23:55 PM)Bounkhatab
En Mai, 2015 (12:36 PM)KHALIFA SALL A SON CALENDRIER , LAISSEZ LE DRIVER A S A MANIERE.C,EST AUSSI SIMPLE QUE CELA...
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