Dakar, 2 fév (APS) - La perspective d'affronter Abdoulaye Wade au second tour de l'élection présidentielle ‘'n'a pas de sens'', a estimé, vendredi sur Radio France Internationale, Moustapha Niasse lui-même candidat au scrutin du 25 février prochain.‘'Affronter Abdoulaye Wade au second tour n'a pas de sens. Voilà sept ans que cet homme est à la tête du Sénégal. Ce que nous lui demandons c'est un bilan et sur la base de ce bilan le peuple se prononce'', a souligné M. Niasse.
Selon lui, le Sénégal est aujourd'hui ‘'au fond du marigot''. ‘'Nous voulons qu'il y ait une alternative crédible parce qu'il s'agira pour ceux qui vont succéder à Abdoulaye Wade de reconstruire le pays qui est entièrement détruit dans les esprits, dans la manière de gérer l'Etat, dans la gestion des finances publiques, dans le gaspillage'', a-t-il expliqué.
S'agissant de la décision d'Idrissa Seck de retourner au Parti démocratique sénégalais, Moustapha Niasse a estimé que M. Seck ‘'n'est pas le peuple sénégalais''. ‘'Nous allons les laisser s'allier et nous allons au combat. Que le meilleur gagne.''
‘'Je ne suis du tout surpris par leurs retrouvailles d'autant que j'ignore où ils vont aller pour le moment, quels accords ils vont passer car Idrissa Seck a maintenu sa candidature. Ce qui ne va pas noue émouvoir'', a poursuivi M. Niasse. Il a ajouté : ‘'la jeunesse sénégalaise a envie de changement et nous irons jusqu'au bout de notre combat. C'est ce qui est le plus important''.
Le secrétaire général de l'Alliance des forces de progrès a dit qu'il ne pouvait pas s'allier avec Idrissa Seck compte tenu d'un certain nombre de faits et de phénomènes qui, ‘'objectivement analysés'', ne pouvaient pas les rapprocher.
‘'Comment voulez vous qu'une coalition puisse dans le même temps qu'elle existe assister à des contacts comme ceux que nous avons vus entre Wade et Monsieur Idrissa Seck ?'' s'est interrogé Moustapha Niasse avant d'ajouter : ‘'nous ne partagions pas un certain nombre de principes pour aller vers une coalition qui soit sincère et solide''.
15 candidats sont en lice pour la présidentielle du 25 février. La campagne électorale démarre dimanche.
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