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Politique

Serigne MBOUP, président fédération des cadres libéraux : «Il y a une politisation du dossier de Sangalkam qui ne dit pas son nom »

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Serigne MBOUP, président fédération des cadres libéraux : «Il y a une politisation du dossier de Sangalkam qui ne dit pas son nom »

il y a une politisation qui ne dit pas son nom suite au découpage de la Communauté rurale de Sangalkam et le meurtre de Malick Bâ. C’est la conviction de Serigne Mboup, président de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl) qui soutient qu’il n’y a aucune motivation électoraliste dans ce nouveau découpage administratif. Invité de la rédaction du «Soleil», M. Mboup est revenu sur la création de cette structure de cadres au sein du Pds. Il a estimé normal l’achat d’un terrain par le chef de l’Etat, puisque Me Wade est un citoyen comme tout le monde et qu’il en a les moyens. Il a vanté les mérites du Plan « Takkal » et a donné rendez-vous aux Sénégalais dans trois mois pour son évaluation.

 Sur invitation du Secrétaire général national du Pds, les structures de cadres du Pds ont été fusionnées en une seule entité. Quels sont les contours de cette stratégie ?

 Il faut d’abord comprendre pourquoi la fusion a eu lieu.  Le Secrétaire général national, Me Wade, s’est rendu compte qu’après 2007, il y avait un relâchement du fait de beaucoup de facteurs dans le Pds.  Il y avait une sorte de relâchement dans l’engagement de la structure de cadres. Macky Sall était président de la Cis de 1998 à 2009. Même quand il était ministre de l’Intérieur puis Premier ministre, il a continué à être président de la Cis. C’est maintenant qu’on vient de le remplacer avec cette nouvelle fédération.  Le fait que Macky Sall ne soit plus aux affaires a pu contribuer à faire que la structure subisse un relâchement après l’euphorie de la victoire de 2007. D’autres structures ont été créées. C’est comme ça que la Cncl, Agir pour Sopi et d’autres cadres sont nés. Il y avait d’autres mouvements satellites du fait des problèmes de positionnement parfois, mais aussi de fonctionnement de notre parti. Mais depuis que nous sommes dans la nouvelle dynamique qui a commencé avec le petit déjeuner que nous avons eu à partager avec le président en 2009, les choses ont changé. Le président nous avait dit : «Allez discuter pour créer une nouvelle structure et revenez me voir».

 Est-ce que la tache a été facile ?

 Ce n’était pas facile parce qu’il y avait plusieurs mouvements. Certains avaient une existence légale, d’autres une existence reconnue.  Nous avions tous compris à la Cis que nous avons besoin de partenariat, d’ouverture et de solidarité. Nous avons toujours répondu aux invitations des autres structures. Nous nous sommes réunis chez Abdoulaye Faye et nous avons de plein accord décidé de créer un seul mouvement pour répondre à l’invitation de Me Wade qui, du reste, avait la légitimité de prendre les mesures qui concourraient à cela. Nous nous sommes entendus de façon volontariste. Nous avons dit que compte tenu des enjeux vers lesquels nous allons, nous sommes dans un parti qui connait des difficultés dans sa cohérence, son mode de fonctionnement, nous avons décidé d’aller vers la fusion. Nous allons installer notre organisation. Nous allons vers une journée d’études où nous allons réfléchir entre nous sur un plan d’action, une structure organisationnelle, même si nous avons déjà une esquisse très claire sur ce que nous devons faire. Nous peaufinerons notre stratégie d’alliance pour 2012.  C’est ça la force du Pds. Quand nous nous sommes rendus compte que l’exigence d’unité de solidarité, nous avons su taire nos ambitions personnelles.

 

Le cadre du Pds est-il libre de dire non par rapport à des décisions du pouvoir ?

 

Un intellectuel, c’est quelqu’un qui réfléchit.  Notre mission c’est de réfléchir, continuer à faire de la prospective, expliquer les politiques du gouvernement. L’une de nos missions, c’est de faire en sorte que non seulement nous puissions expliquer les politiques appliquées par le gouvernement auprès des populations, mais que nous puissions servir de relais auprès des populations.  Nous allons adopter une démarche de proximité pour recueillir les perceptions qu’ont les populations des politiques que nous appliquons, parce que la plus grande difficulté des gouvernants, c’est souvent que les actions qu’ils mènent ne sont pas perçues comme ils auraient souhaité qu’elles soient. Nous allons défendre les idéaux de notre parti.  Vous nous entendrez sur tous les sujets. Nous avons différentes idées sur les questions brûlantes de l’actualité et ces idées n’ont pour finalité que de sortir une ligne de conduite qui soit plus conforme aux attentes des populations et plus à même de pérenniser le système politique auquel nous appartenons.

 Comment comptez-vous travailler avec les cadres de l’Alliance Sopi pour toujours (Ast) ?

 

 J’ai l’avantage d’être depuis deux ans président de la commission des cadres de l’Ast. Nous travaillons en parfaite harmonie avec eux. Cela se passe très bien. Nous sommes dans une dynamique positive. Nous allons vers un séminaire important dont un des ateliers va consister à réfléchir sur des stratégies politiques et les stratégies d’alliance que nous devons mettre en œuvre. Il y a une coopération qui marche très bien. Les rôles sont bien partagés.

 

 Quelle appréciation faites-vous du nouveau découpage administratif ?

 

Il y a une politisation qui ne dit pas son nom. L’ensemble des leaders de l’opposition se sont précipités à Sangalkam pour présenter leurs condoléances. J’en connais qui ont perdu des cousins et qui ne sont pas partis présenter des condoléances. Il y a à peu près de 17 collectivités locales qui ont été découpées. 85% de ces collectivités sont dirigées par le Pds. C’est la coalition Sopi qui les dérange. C’est à Sangalkam seulement où on fait de l’agitation. Vous croyez encore que si Idrissa Seck était encore au Pds en position d’être notre candidat, il y aurait du bruit ? Il n’y aurait rien. A Bambilor, tout le monde est heureux parce que cette localité est érigée en chef-lieu de Communauté rurale. Elle va avoir accès à des infrastructures sociales de base. Il y a une minorité qui s’agite sur une majorité silencieuse et cela est inacceptable. Les prochaines élections vers lesquelles nous allons sont la présidentielle et les législatives. On ne peut pas dire que la naissance d’une commune à Sangalkam va créer quelque chose qui n’est pas claire par rapport à l’élection présidentielle. Le citoyen peut voter à partir de n’importe quelle localité. Cela est valable pour les législatives où les confections des listes se feront à partir des départements et sur des listes nationales. La prochaine élection locale se passe en 2014. Cela veut dire que les gens ont le temps de gagner les élections et de gouverner le pays pendant 4 ans. Les motivations électorales dont l’opposition parle n’existent pas. Il est du ressort de l’Etat de faire en sorte que les populations se rapprochent de l’administration (…). Nous regrettons comme tout le monde le décès de ce jeune et présentons nos condoléances. Nous devons faire confiance à l’Etat qui a demandé que les responsabilités soient situées.

 N’avez-vous pas laissé Aliou Sow seul dans la communication sur le découpage administratif ?

 De façon globale, on nous a reproché cette communication qui ressemble souvent à une parade. Elle est discordante mal orientée. Cette communication est aussi disparate. Non pas ceux qui la portent ne sont pas pertinents, mais il y a souvent des sons de cloche divergents. Sur Mbane, je pense qu’Aliou Sow a fait ce qu’il devait faire. Il a expliqué de façon pertinente le soubassement et le fondement de cette politique. Quand vous êtes sous les feux de la rampe et une opposition qui n’a qu’un point commun, le départ de Wade, -ils l’ont d’ailleurs dit- mais aussi des médiats ouverts à cela, pour des raisons commerciales, de marketing et d’opportunité, la critique ne fait que s’amplifier. Dès que vous dites des mots discordants, on vous met à la Une. J’ai vu un journal qui a mis à sa « Une » une dizaine de photos en les qualifiant de « Fossoyeurs de Mbane ». Je sais que si les journalistes d’investigation s’étaient mis en action, on pourrait remplacer ceux-là par une dizaine de gens de l’opposition, placés dans l’ordre que vous voulez. Parce qu’ils sont tous attributaires de terrains. J’aurais souhaité qu’un organe comme « le Soleil » qui est un journal d’investigation reconnu et professionnel, fasse une enquête sur ceux qui possèdent des terres à Sangalkam. De même qu’à Mbane où un de vos confrères a même dit que le conseil rural est le premier servi et je pense que c’est important que vous puissiez édifier les Sénégalais.

 

Aujourd’hui, nous sommes dans une crise de l’électricité la plus accrue. Nous sommes devant une crise économique et financière internationale reconnue avec l’Espagne, le Portugal et la Grèce qui ont tous des problèmes. Je pense que sur Mbane comme sur bien des sujets, nous sommes submergés, c’est la raison pour laquelle, nous devons repenser notre communication. C’est une des missions que nous avons de venir vers vous et de faire un partenariat en créant, pour l’intérêt commun, une classe politique crédible. Au Sénégal, il faut qu’on oublie à chaque fois qu’on est chef de parti, de penser qu’on doit être invité à la télévision pendant une heure débiter n’importe quoi.

 

En France, chaque jour vous voyez Juppé, Fabius, etc. discuter avec des nains politiques. C’est cela la démocratie. Ce qu’on fait aujourd’hui c’est une bonne chose, mais j’aurais souhaité demain venir ici rencontrer les gens de l’Afp, de l’Apr ou du Ps et discuter avec eux de sujets économiques par exemple. Les deux choses sur lesquelles l’opposition est d’accord sont le départ de Wade et le fichier électoral. Sur l’énergie, sur l’agriculture, sur la santé et sur l’école, sur la route - «qu’on ne mangeait pas»- et dont tout le monde parle actuellement, on n’a pas entendu cette opposition. Je pense que c’est important que nous puissions nous rencontrer et discuter, c’est comme cela que nous pourrons faire avancer les choses. A notre niveau, nous travaillons, nous nous organisons et, très prochainement, nous allons lancer l’Institut de formation libérale qui a été créée, pour former nos cadres, mieux les encadrer et partager les politiques avec eux. Mais aussi pour faire en sorte que chacun soit capable de savoir ce que c’est une politique économique, ce que c’est une loi de finances rectificative et de leur donner les moyens de comprendre plusieurs choses. Nous allons également, et c’est notre rôle, faire des propositions au gouvernement et à notre parti pour qu’il y ait une cohérence plus accrue et plus dynamique entre les différents frères qui gèrent la communication du président, du gouvernement et du parti.

 

Ce découpage administratif participe-t-il à l’aménagement du territoire ?

 Ce que nous faisons participe de l’aménagement du territoire. Aliou Sow l’a même dit.  Cette question n’est pas politique. Elle a un fondement économique, de développement durable, de gestion de l’Etat et un fondement de proximité des populations avec leur administration. C’est fondamental. Même les éco-villages qui sont un des grands projets de Wade dont on ne parle pas souvent, c’est une intégrante de l’aménagement. Mais pour arriver à cela, on a besoin d’avoir une certaine cartographie du pays, de redessiner les potentiels de chaque zone. De revoir, même sur le plan culturel, un certain nombre de faits qui se sont passés et ayant permis de mieux connaître le pays zone par zone. Par exemple, sur l’agriculture, au début de l’alternance, Me Wade a lancé la campagne coton annonçant 500.000 tonnes pendant qu’on faisait 15.000.  Après il était prévu de faire du manioc, ensuite du maïs, etc. Mais l’objectif était non seulement de les écouler sur le plan national, mais de faire de chaque région du Sénégal, une zone stratégique et une spécialité de chacune des cultures. Tout cela était dans une stratégie agricole bien pensée de redécoupage des potentialités économiques du pays. Aujourd’hui, avec l’aménagement du territoire, nous allons lentement et progressivement vers la valorisation des ressources. Ce qui fait que la Goana connaît les résultats qu’on a obtenus au bout de trois ans, parce qu’il y a des techniques culturales et des variétés maîtrisées.

 Chez moi, dans le Cayor, personne ne cultivera du sésame, c’est le manioc qu’on fait parce que c’est cela qui pousse là-bas. A Louga, c’est le niébé et la pastèque qu’on fait. C’est pourquoi aujourd’hui, on vend de la pastèque Goana. Je reconnais que les gens continuent à faire des réclamations, mais ils veulent plutôt des infrastructures parce qu’ils savent que c’est possible. Chaque fois qu’on voit des brassards rouges, c’est pour dire qu’on doit nous bitumer telle route, on doit nous amener l’électricité, etc. Pour nous, ce sont des paramètres et des données que nous pouvons collecter pour les remonter aux centres de décisions. Cela participe de la communication. Dans les prochains jours, vous nous entendrez aussi sur le Plan « Takkal » et sur les grands projets. Nous irons partout où les Sénégalais se trouvent pour leur expliquer tout cela. Nous allons travailler sur une documentation plus accessible, plus adéquate avec des supports et des sites web. Nous travaillons également sur un partenariat prospectif et dynamique avec vous.

 

Quid de la collaboration avec le directoire de campagne de Me Wade ?

 La Fédération vient de naître. Nous avons rencontré le Premier ministre. Vous avez dû voir qu’à Taïba Niassène, on avait une forte délégation. De même qu’à Djeddah Thiaroye Kao, lors d’un meeting. Nous allons travailler et nous aiderons la direction de campagne à être beaucoup plus efficiente. Les cadres sont en train de réfléchir sur un certain nombre de sujets liés à la présidentielle de 2012.

 Comment jugez-vous le fonctionnement du Pds à quelques mois de la présidentielle avec les tiraillements à l’interne ?

 Je crois et les cadres vont y travailler, il faut faire en sorte que l’essentiel nous unit et l’essentiel, c’est que notre candidat gagne. Nous sommes les seuls à avoir un candidat et les seuls à avoir un programme clair, net et précis. En tout cas, les autres disent qu’ils vont réfléchir mais ils n’ont jamais rien proposé. Je crois que ce que « Benno » dit n’est pas un programme politique, d’ailleurs dans leur charte, ils ne parlent que de Constitution. Nous, nous avons même un directoire de campagne. Donc ce n’est pas normal pour une élection présidentielle que les gens se tiraillent. Il n’y aura pas deux candidats mais un et s’il gagne, nous gagnons tous et s’il perd, nous perdons. C’est un appel qu’on lance à tous nos frères surtout aux responsables qui sont devant, quand même ils doivent être les lignes de mire des militants, ceux qu donnent l’exemple. Ils doivent commencer par donner le bon exemple. Ces tiraillements, ce n’est pas normal et ce n’est pas non plus justifié, mais moi je le mets dans le cadre d’un bouillonnement intellectuel et qui est adjacent aux enjeux qui sont derrière la présidentielle, à savoir les législatives. Aujourd’hui, c’est la structuration de l’Ujtl, puis le mouvement des femmes qui est mise en œuvre. Donc nous lançons un appel à l’unité, à la responsabilité, à la solidarité, à la fraternité, à la prise de conscience qu’il n’y a pas de destin isolé, notre candidat a rempli son engagement par rapport à la nation, à l’Afrique, au monde. Maintenant, il nous accompagne et nous conduits. C’est à nous de prendre notre destin en main parce que la victoire de 2012 ne sera pas la sienne mais sera bien la nôtre, sa défaite aussi idem parce que c’est nous qui avons le plus à perdre.

 

L’achat d’un terrain par le président de la République alimente la polémique depuis un certain temps. Croyez-vous que c’était opportun ?

 Je trouve gênant que tous les gens de l’opposition qui crient partout « train de vie de l’Etat !». Quand nos cortèges se rencontrent à l’intérieur du pays, ils ont des 4X4 plus jolies et plus grandes que celles que nous avons. Je ne veux nommer personne mais ils ont tous des 4X4 Mercedes, des blindés. Il y en a même qui ont acheté des 4X4 Land Cruiser blindées. Vous savez combien çà coûte ? Ils sont dans l’opposition, ils font campagne aujourd’hui. Celui qui travaille, qui gagne de l’argent, qui veut faire un investissement, il peut le faire. Me Wade est un citoyen. Il a des droits et des devoirs. Ces droits, c’est de conduire des politiques, d’être à la hauteur, de développer ce pays, d’exercer ses fonctions mais il reste un père de famille, un citoyen, un homme. Et moi, je pense que ce n’est pas juste de dire que « toi parce que tu es président tu n’as plus droit à rien !». Le tout, c’est de faire les choses dans la légalité en toute conformité avec les lois et règlements en vigueur dans ce pays. Je pense que Me Wade a le droit de le faire encore une fois, le tout est qu’il le fasse et qu’il ait les capacités de le faire. On ne peut pas politiser tout ! Le fait qu’on lui demande déjà de faire une déclaration de patrimoine montre qu’il a le droit d’avoir un patrimoine. Maintenant, il faut l’attendre en 2012, comme il fait toujours sa déclaration de patrimoine pour voir si le terrain y figure ou pas. C’est cela qui est important ! Il y en a  qui en achètent et qui les mettent au nom de leurs épouses ou de leurs jeunes fils ou filles qui sont à Dubaï… Au moins lui, c’est clair ! L’acte est à son nom et il ne le cache pas parce que je pense objectivement et fondamentalement qu’il en a le droit. Ce n’est qu’au Sénégal où l’on se focalise sur ces choses.

 Vous êtes des cadres. Avez-vous des bases politiques ?

 On est des cadres, mais on est avant tout des hommes politiques, politiquement engagés et techniquement compétents. Si tu as des ambitions politiques, devenir député, maire, sénateur, ministre, ou exercer une fonction, il faut que tu aies une base politique. Maintenant, il y en a qui sont techniquement compétents et qui sont patriotiquement engagés mais qui n’ont pas de base politique, ceux-là peuvent être dans des structures opérationnelles.

 Notre ambition, c’est de nous multiplier, nous travaillons sur le maillage total de l’ensemble du territoire national pour que dans chaque terroir on ait un ou plusieurs cadres identifiés.  Nous incitons nos frères à aller à la base. Nous sommes des vecteurs sociaux parce que nous sommes des cadres, si on peut l’amplifier par le fait qu’on est un acteur politique, c’est encore plus important. Maintenant pour la Fncl, c’est comme les autres structures. Il y a de vrais cadres politiques qui sont dans des postures mais qui ne sont pas pour autant de vrais cadres intellectuels. Si les deux points se retrouvent chez un seul individu, cela peut créer un certain positionnement. Finalement, la posture de cadre au Pds ne rime même pas avec les propos de ces détracteurs qui disent que les structures de cadre sont des stations de positionnement. S’il n’y a aucun retour mais que des foudres. Mais nous avons la chance d’être dans un parti où nous avons un Secrétaire général qui est un grand cadre intellectuel qui croit beaucoup au rôle des intellectuels, investit beaucoup dans les intellectuels et qui par l’acte qu’il vient de poser, donne à la Fncl une légitimité, sans précédent, dans les statuts et règlements du Pds. C’est cela qui est important. Il magnifie en cela, non seulement le rôle et l’attente qu’il a des cadres mais nous donne la légitimité de nous mouvoir au même titre que les autres structures du parti mais aussi d’avoir une dimension politique qu’on a voulu nous dénier souvent mais qui fait que, au même titre que les anciens, les femmes, les jeunes, les élèves et les étudiants, nous ayons aussi une dimension politique affirmée parce que la réflexion, l’intelligence, l’intellectualité, sont importantes mais si elles sont mises au service du développement et de l’action et l’action n’est soutenue que par la politique.  C’est comme cela que les choses se passent. Nous allons à la base, nous avons beaucoup de Pcr, de maires, de conseillers régionaux, des conseillers municipaux et ruraux, des députés, des sénateurs. Nous allons continuer à nous battre.

 

Quelle lecture faites-vous du récent sondage politique ?

 Ce sondage est tout simplement l’incarnation de la honte et de ce qu’il ne faut pas faire. J’ai dit à celui qui me l’a envoyé : « je suis rassuré, je suis content ». Ce sont les enseignements que j’en ai tirés et pour trois raisons : la forme, le mode opératoire mais aussi les conclusions tirées. C’est quoi faire un sondage et qui est derrière ? Je pense que faire un sondage par Internet est facile. Je pense que le sondage sur Internet est le baromètre le plus trompeur. Quelqu’un peut aller sur site pour participer à un sondage aussi. Je pense que c’est orienté. Et que dire d’un sondage qui dit que « si Niasse et Tanor sont ensemble !» ; ce qui ne sera pas parce que le ticket n’existe pas. Il n’y aura pas de ticket, on est candidat ou on ne l’est pas. Sur ce point, les bases sont faussées. Ce n’est pas un sondage et je pense que la presse a sur ces questions un rôle extrêmement important à jouer. C’est trop facile, on balance un mail et toute la presse le reprend. Ce n’est pas normal. Ce n’est pas sérieux et ce n’est pas crédible. Et je peux vous dire une chose, les enseignements que j’en tire, c’est qu’à Benno l’implosion est proche. A Benno, il n’y aura pas de candidat unique et on cherche des justificatifs. Niasse et Tanor savent qu’ils n’auront pas les scores qu’ils avaient en 2007. En tout cas, ils en doutent parce que les contours du sondage mettent Macky Sall devant eux, c’est qu’il y a quand même un problème. Le seul point d’accord de tous ceux qui sont à Benno, c’est le départ de Wade. Un journaliste d’investigation devrait relire la Constitution actuelle et ce qu’ils appellent la charte de Benno. Mais il faut lire ce dernier document et vous serez surpris. Parfois, ce sont des paragraphes entiers qu’ils ont pris. Ils n’ont même pas pris la peine d’enlever les virgules. Ils parlent de régime parlementaire parce que c’est là où il y a des réformes majeures. Aujourd’hui, dans ce pays, si Benno avait gagné les législatives, vous croyez que le Premier ministre serait d’où ? Le président de la République nomme le Premier ministre mais l’Assemblée peut faire des motions de censure à tout moment. Si Benno avait la majorité à l’Assemblée, le Premier ministre serait Tanor ou Niasse aujourd’hui, donc ce qu’on dit là, ce sont des histoires. Le président a des pouvoirs parce que nous sommes dans un régime présidentiel, mais le Premier ministre dans la nouvelle Constitution peut prendre même des décrets. C’est parce qu’il est avec Wade qu’il ne le fait pas. Il peut nommer aux fonctions civiles et militaires mais toutes ces réformes, on les oublie. Je ne sais même pas si les propositions de Benno vont aller. Tout ce que fait le président de la République, aujourd’hui, le Premier ministre est en mesure de le faire. C’est pour dire que, même les réformes sur les institutions qui n’en sont pas unes.

 Malgré le Plan « Takkal », les délestages continuent. Pouvez-vous rassurer les Sénégalais ?

 Je les rassure. Je les rassure et leur demande d’avoir confiance en l’avenir. L’un des projets les plus achevés qu’on ait pu concevoir dans ce pays, c’est le Plan « Takkal ». Je le dis par la méthodologie qui est appliquée, l’approche, la profondeur, la volonté politique. Il y a aussi l’adhésion unanime des bailleurs de fonds et de tous ceux qui s’intéressent au Sénégal. Le Plan « Takkal » est concerté et concerne l’ensemble des acteurs sociaux. Son point 4 est bâti sur la gestion clientèle de la demande de la Senelec. Les travailleurs de la Senelec ont tous étaient impliqués et y ont adhéré. Tout est mis en œuvre pour aller vers la durabilité. Le Plan se veut dans une démarche organisationnelle, bien pensée pour que chaque chose qui est réglée, le soit de façon définitive. Son plan d’urgence s’arrête en 2014. C’est d’abord la production, la capacité à faire de l’énergie. La sécurisation du fuel. L’autre élément est de faire de la Senelec une entreprise pérenne, rentable, dynamique. Nous avons un programme très précis de remise à niveau des capacités de production de la Senelec. Nous allons régler cette question définitivement puisque l’Afd a mis 40 milliards de Fcfa à la disposition du Sénégal. Dans un délai bien maîtrisé, on remettra chaque jour, un ou deux mégawatts dans le circuit. Nous avons aussi les capacités additionnelles avec la location de groupes. Actuellement nous sommes dans la phase de montage des groupes. Tout sera opérationnel à partir du 30 juin.  L’appel d’offres pour les barges est lancé. Il y a la volonté de créer de nouvelles centrales et beaucoup de partenaires sont prêts à s’engager. Actuellement, les premiers effets du Plan commencent à arriver. Pour le financement, tout est mis en œuvre jusqu’en 2014. Nous avons identifié pour chaque action, les financements qu’il faut. Ils ont été localisés, sécurisés. Nous allons remettre la Senelec dans une dynamique productive et lui permettre de renégocier avec ses partenaires. Puisqu’elle ne prend plus en charge le fuel, elle aura les moyens nécessaires pour la satisfaction des besoins des populations. Dans trois mois, nous vous donnons rendez-vous pour mesurer et évaluer les impacts.



9 Commentaires

  1. Auteur

    Man

    En Juin, 2011 (09:18 AM)
    Et quoi encore :hun:  :hun:  :hun: 
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  2. Auteur

    Undefined

    En Juin, 2011 (09:19 AM)
    Politisation ou pas, la vraie question est : ya eu assassinat ou pas ?
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    Auteur

    Tienne

    En Juin, 2011 (09:19 AM)
    PÉ DEPUIS UCAD
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    Auteur

    Cherche Fam

    En Juin, 2011 (09:20 AM)
    je suis en italie je cherche une femme senegalaise si ya des candidates faire signe merciii
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    Auteur

    Metzo 77

    En Juin, 2011 (10:27 AM)
    yaw fils khamnala dina la kothieu boutikou cesaire wala si diaykatou sow bi nekka si terrain football bi khamoma sakh mala gueu graw fooppp mane guaye yaw fi dou citou tchat
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    Auteur

    Tienne

    En Juin, 2011 (10:46 AM)
    menteur ce mec là  :tala-sylla: 
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    Auteur

    Bay

    En Juin, 2011 (11:46 AM)
    Hypocrite va!!! Tchimmm!!!!
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    Auteur

    Gils

    En Juin, 2011 (12:53 PM)
    Il a raison,au moins il a ete clair
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    Auteur

    Kamilat

    En Juin, 2011 (14:27 PM)
    ET QUI DIT QUE LE DOSSIER DE SANGALKAM N'EST PAS POLITIQUE DEPUIS LA CONCEPTION?
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