Le Front pour la refondation des institutions du Sénégal (Fris) a tenu une conférence de presse ce 15 mars 2016 à Dakar en vue du référendum du 20 mars prochain.
Les membres du Fris qui regroupent plusieurs partis politique sénégalais déplorent que «ce projet de réforme en 15 points, résultant d’une sélection intéressée sur le bloc constitutionnel présenté par le Commission nationale de réforme des institutions (Cnri), n’ait fait l’objet d’aucune concertation préalable avec les forces vives de la nation. L’argumentaire de ces nouvelles mesures laisse entendre que le Sénégal entrera dans une nouvelle ère de démocratisation avec des avancées certaines».
Le secrétaire général du Mouvement républicain du Sénégal (Mrs), Abdou Aziz Paye estime que cette position, affichée par le Chef de l’Etat pour aller vaille que vaille au référendum en excluant la réduction du mandat en cours rompt avec le principe de constituant souverain, fondement de base de toute démocratie. Il rappelle aussi que le «Président de la République en se dédisant a rompu le pacte de confiance avec le peuple souverain ‘’ Samm sa Kaddu Waref la’’, lui rappelle-t-il. Les citoyens pour se conformer à l’exigence républicaine, sont dans l’obligation de se prononcer sur l’ensemble de texte en choisissant entre le Oui ou le Non»
Il souhaiterait également que le terme «consécutif» contenu dans l’article 27 soit annulé car deux mandats suffisent largement pour apporter sa contribution à l’édifice du Sénégal. «Il faut fermer la porte des allées et retours au pouvoir qui peuvent être dommageables pour la marche de la République. L’article 66-1, concernant le nombre et le mode de désignation des membres du Haut conseil des collectivités locales, soit clarifié pour ne pas laisser la porte ouverte au clientélisme politique. L’article 89 soit revu, il n’y a aucune raison à ce que le pouvoir exécutif et législatif désignent les membres du conseil constitutionnel, laissons aux magistrats le soin d’élire parmi leurs paires les membres. L’article 92-2 revu afin d’être conséquent avec la dernière ‘’décision’’ du conseil constitutionnel le terme ‘’avis’’ figure dans la constitution en vigueur mais cela n’a pas empêché de reconsidérer l’acte en ‘’décision’’ ».
Amadou Wade, membre du Front de sa part exige que «la mise à la disposition et à temps de toutes les informations dont les représentants des deux courants auraient besoin pour garantir la transparence du scrutin. L’augmentation du nombre de représentants par courant en tenant compte des différentes affinités politiques et citoyennes. L’implication des représentants des deux courants dans le processus d’organisation et de gestion, depuis la consolidation du ficher électoral jusqu’à la remontée des procès-verbaux pour la publication des résultats en passant par la phase de confection de la carte électorale au niveau national comme à l’étranger y compris celle des électeurs militaires et paramilitaires. La prise en charge et l’acheminement dans tous les bureaux de vote, au niveau national comme à l’étranger, de tous les représentants des deux courants. La gestion inclusive des procès-verbaux depuis le bureau de vote jusqu’à la proclamation des résultats définitifs», explique t-il.
«Nous avons pas besoin de ce référendum. On parle de 2 milliards, avec 2 milliards on peut régler les problèmes du pays. Un pays d’ignorants ne peut pas se développer, un pays de malade ne peut pas se développer. Un président qui ne se concerte pas avec ses alliés. On a élu un président de la République, non un roi», estime le député Seynabou Wade.
Le Front pour la refondation des institutions de Sénégal, appelle l’ensemble des citoyennes et citoyens du Sénégal à sortir massivement le 20 mars pour voter Non afin d’obtenir des changements constitutionnels nécessaires à la refondation des instituions de la République du Sénégal.
6 Commentaires
Anonyme
En Mars, 2016 (15:54 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (15:54 PM):bravo
Je vote OUi OUi OUi OUi OUi OUi OUi OUi OUi OUi OUi OUi OUi OUi OUi OUi OUi
Anonyme
En Mars, 2016 (16:34 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (16:36 PM)- il "désigne" le Président de l'Assemblée Nationale pour 01 an dans le projet (pas 05 ans),
- il nomme 02 des 04 membres proposés par le Président de l'Assemblée Nationale pour le Conseil Constitutionnel. Il choisit et nomme les 05 autres membres du Conseil Constitutionnel;
- In fine, il choisit et nomme tous les 07 membres du Conseil Constitutionnel;
- Il choisit et nomme le Président du Conseil Constitutionnel et renforce ses pouvoirs: "sa voix est prépondérante en cas de partage" (cela n'existait pas dans la constitution actuelle);
- il pourra nommer (c'est très ouvert) tout ou partie des membres du futur Haut Conseil des Collectivités Locales (pardon Territoriales);
- il va choisir les potentiels futurs "députésde la diapora" (il en fixera le nombre à sa guise),
il conyinuera de nommer à tous les emplois civils et militaires de son Gouvernement et dans les autres institutions !
Sokhna ci Wade: après le 20 mars 2016, Macky sera plus qu'un ROI ! Plus que le Roi du Maroc !
#sunuréférendum
En Mars, 2016 (16:42 PM)Je ne saurai non plus répondre à des opposants en manque d'arguments.
Ce référendum n'est pas pour le Président SALL, mais pour le renforcement et la modernisation de notre Etat de droit.
Par conséquent, nous votons OUI à notre référendum, qui est du reste, le plus innovant et le plus consolidant de notre histoire.
Feusa
En Mars, 2016 (17:03 PM)Participer à la Discussion